Le Ministère du futur
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l’avis des lecteurs
Alors que la vague des romans post-apocalyptiques ou autres récits dépeignant l’humanité allant droit dans le mur continue à déferler sur nous, il ne faudrait pas rater les œuvres d’anticipation positive qui, comme « Le ministère du futur », choisissent de construire une histoire à laquelle on a envie de croire.
Elle s’ouvre sur une peinture hallucinante des ravages d’une canicule en Inde, observée du point de vue d’un individu, Franck May, qui ne se remettra jamais de ce qu’il aura vécu (j’ai rarement lu quelque chose d’aussi fort, voire traumatisant), de quoi donner le ton pour ce qui concerne les signaux d’alarme tous au rouge.
La suite du roman nous offre un panorama dense (plus de 500 pages) et détaillé, en mode éclaté en fonction des thématiques et/ou théâtres d’opérations, des actions entreprises, CONCRÈTEMENT, pour faire bouger les lignes, parce que c’est à ça que doit servir ce fameux ministère du futur. Cet aperçu des mesures prises pourra rebuter certains lecteurs, adeptes d’un roman à la forme plus classique, l’effet de réel voulu passant par le recours à des passages peu littéraires, comme des notes prises lors de réunions pour ne citer que cet exemple. L’écueil du catalogue est évité car il y a une synergie d’ensemble dans la mise en place de décisions résultant des réflexions menées. Le tout est présenté de manière assez dynamique, par le biais de protagonistes dont le parcours personnel, intimement lié aux objectifs fixés, retient l’attention et avec en permanence la tension sous-jacente de cette question cruciale : va-t-on ou non réussir à changer quelque chose, les pesanteurs des systèmes et des modes de vie en place représentant un poids tellement difficile à soulever ?
Ici, contrairement à ce qui peut se passer dans notre réalité contemporaine, les personnages définissent leurs visées socio-économico-environnementales comme prioritaires, c’est le souci du bien commun à moyen et long terme qui les anime et non la recherche à court terme (l’échelle de leur vie) de leur intérêt personnel : or, se projeter dans le futur est, justement, une chose que l’humanité a toutes les peines du monde à faire.
Kim Stanley Robinson, auteur de SF américain dont la réputation n’est plus à faire, n’en est pas à son coup d’essai en matière de romans liés à l’environnement. C’est un sujet qu’il maîtrise et « Le ministère du futur » en est une brillante démonstration qui, sans être à mon sens un roman parfait, tant s’en faut (il faut être assez motivé(e) pour venir à bout de ce pavé souvent technique et au rythme inégal), m’a suffisamment marquée pour que, quatre mois après sa lecture, je continue à me dire qu’il faut que j’en parle sur mon blog et me décide à rédiger ce billet.
Les faits et les comportements y sont analysés de telle sorte que les solutions envisagées paraissent souvent vraisemblables et donc jouables. Certaines seront sujettes à controverse… mais au moins, le fameux ministère du futur agit : il n’hésite pas à mettre en œuvre des techniques spécifiques lourdes (au niveau des glaciers, par exemple), il travaille en profondeur (en particulier sur notre mode de fonctionnement monétaire) et il utilise les leviers nécessaires pour commencer enfin à voir poindre des résultats.
Alors, à quand un ministère du futur, qui saura agir pour les générations à venir ?
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