La Chose
  • Date de parution 04/11/2024
  • Nombre de pages 80
  • Poids de l’article 550 gr
  • ISBN-13 9791096794164
  • Editeur ECRAN
  • Format 240 x 320 mm
  • Edition Grand format
Science Fiction Avec Extraterrestres Ouvrage de référence de l'auteur Réédition moins d'1 an

La Chose

3.43 / 5 (248 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

La Chose" de John W.Campbell est un des grands classiques de la science-fiction. Perdue dans l'Antarctique, une expédition polaire découvre les restes d'un vaisseau spatial enfoui dans la glace depuis des siècles. Un corps étranger, inhumain git dans l'engin conservé par le froid. Les scientifiques tentent d'en comprendre l'origine mais bientôt un cauchemar sans nom s'empare de l'équipe qui joue sa survie et celle de l'humanité contre une "chose", une créature dont la capacité d'adaptation est sans limite. "La chose" a inspiré deux adaptations cinématographiques qui sont devenus des classiques de la SF horrifique réalisées par Howard Hawks et John Carpenter. Le texte original est ici revisité sous la forme d'un album grand format illustré avec un talent visionnaire par Pierre Place qui rend au roman toute sa folie, son angoisse, sa terreur. "La Chose" inaugure une nouvelle collection de grands textes de la science fiction réédités en albums grand format illustrés.

livré en 6 jours

  • Date de parution 04/11/2024
  • Nombre de pages 80
  • Poids de l’article 550 gr
  • ISBN-13 9791096794164
  • Editeur ECRAN
  • Format 240 x 320 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

La Chose est un court roman de John W. Campbell écrit sous le pseudonyme de Don A. Stuart. Le titre original du roman est Who Goes There?, il a été publié en 1938 dans le magazine Astounding Science Fiction. Après une première traduction sous le titre La Bête d’un autre monde par Alain Glatigny en janvier 1955, la novella est parue au sein du recueil Le ciel est mort chez Denoël dans la collection Présence du futur. Le Bélial’ a réédité ce texte dans la collection Une heure Lumière avec une nouvelle traduction signée par Pierre-Paul Durastanti.

Un classique de la science-fiction

Le roman de John W. Campbell est devenu un classique de la science-fiction pour plusieurs raisons. En 1973, l’organisation Science Fiction and Fantasy Writers of America a élu le roman parmi les « histoires de science-fiction les plus influentes, importantes et mémorables jamais écrites ». Il a ensuite été adapté au cinéma par Christian Nyby dès 1951 sous le titre La Chose d’un autre monde. Cependant c’est surtout l’adaptation The Thing de John Carpenter en 1982 qui va lui donner une reconnaissance internationale. Le film a eu un succès mitigé lors de sa sortie, mais il est par la suite devenu culte au point d’influencer d’autres auteurs, et de voir une préquelle réalisée en 2011 sous le même titre et dirigé par Matthijs van Heijningen. Le film raconte ce qui s’est passé dans la station scientifique norvégienne avant celui du Carpenter. En 2014, le roman de John W. Campbell a reçu rétrospectivement le prix Hugo du meilleur roman court pour l’année 1939.

Un récit de SF horrifique

La chose est un roman de science fiction horrifique. L’histoire du roman est un huis clos angoissant parlant d’une menace invisible et de la question d’identité. Le roman se déroule en Antarctique, territoire en pleine découverte à l’époque de l’écriture du roman. La parution de Les montagnes hallucinées de Lovecraft date de 1936 dans le magazine Astounding StoriesLa Chose date de 1938 et pourtant le roman offre un récit moderne. Une équipe de scientifiques découvre lors d’une expédition un vaisseau et une créature d’origine extra-terrestre. Le vaisseau est pris dans la glace depuis de nombreuses années mais ils arrivent à ramener la créature à leur base en pensant qu’elle est morte. Pourtant, dans la nuit, le monstre se réveille et les scientifiques découvrent qu’il a la capacité de prendre la forme qu’elle veut.

L’angoisse monte très vite avec la volonté de découvrir qui est qui au sein de la station scientifique. L’ambiance du récit devient très vite glaçante avec une montée en puissance de la tension psychologique. La dimension horrifique vient de la paranoïa qui s’étend très vite et de la nature même de la chose qui est capable de prendre autant de fois qu’elle le veut l’apparence de n’importe quel être vivant tout en copiant fidèlement sa personnalité. On voit assez peu la créature dans le roman, on sait qu’elle est présente dans l’ombre sans vraiment savoir où, ni ce qu’elle fait. La chose est une forme de vie qui nous est totalement étrangère, mais elle ne se montre pas vraiment agressive, elle utilise ses capacités extraordinaires pour survivre. Les hommes essayent d’avoir recours à la science pour trouver qui est contaminé par la chose mais la nature de la créature ne facilite pas les choses.

La Chose est ainsi un roman particulièrement réussi et mis en valeur par la traduction de Pierre-Paul Durastanti. Le récit met en avant la paranoïa montante due à la nature de la créature, l’angoisse du huis-clos est palpable, le cadre de l’antarctique avec le froid et l’éloignement y sont pour beaucoup également. A lire par tous ceux qui ont aimé le film de Carpenter et les autres !

Confession facile mais obligatoire d’entrée de jeu : Je n’ai pas vu The Thing. Ce film fait partie de ces incontournables dont j’ai tellement entendu parler, que ce soit pendant mon cursus universitaire, au travers de vidéos aléatoires sur le net ou juste au gré de conversations, que j’ai le sentiment de l’avoir vu par procuration. J’en connais la trame principale, comme pas mal d’aspects de sa conclusion. Et je pense que j’aurais toutes les raisons du monde d’aimer ce film si seulement j’avais encore vraiment envie de le voir, puisque la soif de découverte est pas mal partie, depuis le temps.

Alors que la première version de cette histoire, littéraire, datée de 1938 et publiée dans la collection Une-Heure-Lumière, dont je sais sans trop en savoir qu’elle diffère de sa version cinématographique consacrée ? Là on parle. Là j’ai une vraie chance de me laisser surprendre. Et de conjurer le mauvais sort semblant me poursuivre auprès du Bélial’ cette année, ce qui n’est absolument pas accessoire pour moi. Autant de raisons d’y aller avec un certain enthousiasme, bien qu’avec une certaine circonspection.

Bon. Je vais pas trop tourner autour du pot, c’est encore raté. Pas trop raté non plus, je suis pas aussi agacé qu’à ma sortie d’Ormeshadow, mais raté quand même.

Alors là se pose une question importante à mes yeux : à quel point l’âge de l’œuvre doit-il rentrer en compte dans mon appréciation de cette dernière ? Que ce soit dans une optique négative comme positive, d’ailleurs. Parce que je veux dire ; quand je parle du Temps des Retrouvailles ou de Waldo, ou encore La Main Gauche de la Nuit, par exemple, la distance temporelle qui me sépare de ces textes constitue autant un réservoir à excuses qu’un puits à reproches, toutes aussi pratiques et potentiellement valables les un·e·s que les autres.

La Chose ne fait évidemment pas exception à cette règle, d’autant plus que c’est probablement le plus vieux texte de SF que j’ai lu pour le moment, en faisant d’office un cas d’analyse passionnant, au delà de ses défauts et qualités ; d’une certaine manière, ce que j’en pense est anecdotique en regard de son évidente importance dans l’histoire du genre. Si un texte, après presque cent ans – on est pas à dix ans près – est toujours aussi estimé et nous parvient intact, c’est bien qu’il a réussi quelque chose, au moins un petit peu, et surtout bien avant tout le monde.

Alors voilà, le texte est vieux. Il s’attarde sur des détails techniques qui aujourd’hui seraient sans doute considérés comme tertiaires dans le déroulé de son intrigue, il est beaucoup trop bavard et maladroit dans son exposition, faisant passer beaucoup trop d’informations par des dialogues hyper guindés et fouillis, partagés par beaucoup trop de personnages. Je ne saurais dire si c’est le style de l’époque que le sieur Durastanti a traduit tel quel – en faisant de son mieux, comme toujours -qui rend le tout si bordélique, avec des phrases à rallonge et une narration hachée, ou simplement celui de Campbell qui n’était peut-être pas un écrivain très à cheval sur la clarté et l’élégance ; mais cette lecture a été ardue. Pour être honnête, plus d’une fois, je n’ai pas été sûr de ce que je lisais. J’étais perdu entre des détails clairement superflus énoncés d’une manière laissant penser le contraire et des éléments beaucoup plus importants mais balancés à la va-comme-je-te-pousse ; me donnant l’impression que Campbell avait écrit l’ensemble d’une traite sans vraiment savoir où il allait et d’où il partait réellement en dehors de son concept central. Compliqué.

Compliqué, parce que justement : ce concept central (souligné deux fois avec un stylo rouge). Je pourrais formuler tous les reproches formels possibles. Je pourrais commencer par les personnages complètement couillons et unidimensionnels, l’absence totale de tension dans leurs comportements et dialogues malgré ce que Campbell essaie de projeter d’angoisse en eux, et donc dans le récit lui-même ; comme un cadrage très étrange préférant faire dire les choses aux personnages plutôt que de le montrer, ou même en leur faisant littéralement deviner des trucs. Ce que je fais, donc, parce que j’aime beaucoup trop la prétérition. Mais en dépit de tout ça, malgré le poids indéniable de tous ces défauts sur la narration : 1938, merde.

Pourquoi je trouve ces personnages couillons face à la menace évidente d’une créature sortie d’un sommeil glacé de je ne sais combien d’années ? Précisément parce que toutes les histoires d’horreur que j’ai pu lire ou voir tournant autour de ce concept sont des héritières de Campbell. Si je sais que c’est une très mauvaise idée de ne pas prendre des précautions élémentaires autour d’un extraterrestre avec trois yeux rouges remplis de haine, c’est parce que j’ai été éduqué avec des histoires écrites par des gens qui tenaient cette même leçon de cette novella.

Alors non, je ne peux pas sincèrement dire que j’ai lu ce texte avec plaisir. Non, je m’y suis même assez terriblement ennuyé, parce que je n’ai jamais réussi à y percevoir la moindre urgence, le moindre enjeu palpable en dehors d’une évidence un peu triste et éculée. La Chose est le produit de son époque et des balbutiements d’un genre qui se cherchait encore plus qu’il ne se cherche encore aujourd’hui. John W. Campbell avait un concept, qu’il a exploité comme on le voyait logique à son époque : avec des messieurs (blancs) beaux, baraqués et intelligents, une vision antropocentriste du monde et de l’univers, où quoiqu’il arrive on s’en sortira, parce que les humains c’est les plus forts.

Par contre, j’ai pris beaucoup plus de plaisir à écrire cette chronique, parce que je comprends sans avoir à fournir le moindre effort intellectuel pourquoi les éditions du Bélial’ voulaient avoir ce texte à leur catalogue : il est important. C’est un morceau d’histoire de mon genre littéraire favori. C’est pas rien du tout.

Est-ce que ça sauve ma lecture, non. Est-ce que ça sauve mon année avec mes amis ongulés, toujours pas. Et je le regrette. Mais je ressors de cette découverte avec moins d’amertume que j’aurais pu le croire si j’avais su que cet ouvrage me déplairait.

Et surtout, je ne désarme pas. À la prochaine, donc.


Je continue avec les nouvelles parutions de Une heure lumière, mais avec moins d’enthousiasme : La chose de John W. Campbell.

Tout le monde, ou presque, a au moins entendu parler de cette histoire, rendue célèbre par l’adaptation de John Carpenter.

Quelque part en Antarctique, les membres d’une expédition qui passe l’hiver sur place dans une station découvrent sous la glace un vaisseau spatial. Dans le vaisseau, complètement gelé, une créature extraterrestre. Ils la ramènent à la station, et le biologiste entreprend de décongeler la chose. Ce que tout lecteur de SF ou habitué des films d’horreur aurait pu lui déconseiller fortement de faire …

Si je suis moins enthousiaste, cela n’a rien à voir avec la qualité du texte. Etonnant d’ailleurs de voir comment il passe parfaitement bien en 2020 alors qu’il a plus de 80 ans. Pour qu’un texte de SF passe 80 ans plus tard sans sembler ridicule ou ampoulé, c’est qu’il est bon. Et pour moi qui ne suis pas du tout un fan d’horreur, qu’elle soit SF ou pas, la partie la plus intéressante est la variation sur la paranoïa, que je vous laisse découvrir si vous n’avez pas la moindre idée de ce que vous allez lire. Comme une prémonition de la paranoïa anti-communiste qui allait déferler sur le pays quelques 15 ans plus tard.

Le suspense est bien mené, je vois bien ce qui doit plaire à ceux qui aiment se faire peur. Pour ma part la chose me laisse de glace, et comme en plus je le lis juste après Vigilance, je ne suis pas particulièrement emballé. Mais si vous êtes amateur de monstre abominable lâché dans un lieu clos avec des victimes potentielles qui ne peuvent pas s’échapper, allez-y sans hésiter.

AUTRES LIVRES DE John W. Campbell2
DOLPO RECOMMANDE4

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés