
Swan Peak
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Il aura fallu un ouragan pour que Dave Robicheaux, sa femme Molly et son inénarrable compagnon Clete Purcell quittent momentanément les terres submergées de la Nouvelle Orléans et de New Ibéria pour se ressourcer dans l'ouest du Montana. Loin de trouver le repos, les deux compères se retrouvent aux prises avec les frères Wellstone, riches propriétaires terriens entourés de personnages patibulaires qui ont jadis frayé avec la mafia. Les fantômes du passé ressurgissent alors qu'un tueur en série sévit dans la région, tandis qu'un prisonnier fugitif, traqué par un gardien inquiétant, tente de retrouver sa petite amie désormais mariée à l'un des frère Wellstone. Des passés obscurs, des rancœurs enfouies et des faits divers terrifiants vont semer le trouble dans la région.
En Louisiane ou dans le Montana, on se complaît dans les atmosphères envoutantes des récits de James Lee Burke car cet auteur de talent parvient toujours à nous séduire que ce soit par ces descriptions lyriques d'une nature somptueuse ou par le charme de personnages qui deviennent toujours plus complexes au fil de ses ouvrages.
Swan Peak ne déroge pas à la règle, bien au contraire. Il s'agit de l'un des romans le plus abouti de ce grand écrivain. Toutefois n'espérez pas trouver d'intrigues tarabiscotées ou de grandes doses d'adrénaline dans ce 17ème opus des aventures de Dave Robicheaux. L'histoire s'installe tranquillement comme une de ces rivières du Montana où l'on aime à pêcher à la mouche, un rythme fait de quiétudes et de sursauts à l'ombre des Mission Mountains. Certains pourront reprocher l'attitude très en retrait des personnages principaux qui deviennent presque spectateur des trames qui se jouent tout autour d'eux, mais on ne pourra qu'apprécier l'ambiguïté et les contrastes des acteurs secondaires qui prennent le devant de la scène en renouvelant ainsi la structure usuelle des récits de James Lee Burke.
L'action se déroule donc non loin de Missoula qui est également le second lieu de résidence de l'auteur et qui semble être devenue la Mecque de bon nombre d'écrivains nord-américains, comme feu James Crumley, Richard Ford, Thomas McGuane et Jim Harrison. Ce n'est d'ailleurs pas la première incursion dans cet état, puisque James Lee Burke avait déjà fait évoluer le personnage de sa seconde série, Billy Bob Holland, dans la région avec Bitterrott.
En toile de fond, il y a toujours cette inquiétude pour la préservation d'une nature qui semble menacée par les feux de forêts, les mines à ciel ouvert et l'exploitation du pétrole ainsi que la problématique de l'élevage intensif. Et puis on retrouve cette lutte permanente des personnages principaux qui tentent de refréner la résurgence de leurs démons intérieurs en cherchant en vain l'endroit idéal pour déposer les bagages encombrants d'un passé qu'ils ne peuvent oublier.
Ce que j’ai dit il y a quelques jours sur Charlie Parker et John Connolly est, bien entendu, aussi vrai pour Dave Robicheaux de James Lee Burke. Je suis toujours enchanté de le retrouver. Toujours. Que ce soit chez lui à New Iberia, ou en vadrouille dans le Montana comme c’est le cas dans Swan Peak.
Dave Robicheaux, son épouse et son copain le remuant Clete Purcel ne se remettent pas d’avoir vu leur ville engloutie sous les eaux de Katrina. Encore moins de l’abandon de leur Louisiane par le pays, et des déchainements de violences qui ont succédés à la catastrophe naturelle. Ils pensent pouvoir se reposer dans le Montana où ils sont logés chez un ami. Mais avec eux la violence n’est jamais très loin. Elle les rattrape quand Clete tombe sur deux vieilles connaissances, deux truands qui bossent maintenant pour la famille la plus riche du coin. Sans le vouloir (ou presque) Clete et Dave se retrouvent à piétiner les plates-bandes de personnages peu recommandables, alors que dans un même temps des étudiants sont torturés à mort dans les environs. Les vacances sont terminées, définitivement terminées …
Que dire qui n’ait déjà été dit ? Que James Lee Burke est aussi émouvant, lyrique et poète quand il décrit une rivière des Rocheuses qu’un bayou de Louisiane ? Que plus ça va plus on aime Dave Robicheaux et Clete Purcel (qui prend de plus en plus d’importance dans ses romans, et c’est tant mieux) ? Que ses intrigues sont riches, complexes et néanmoins limpides ? Que sa rage contre ceux qui exploitent les faibles et détruisent le pays est intacte, qu’ils soient mafieux, vieilles familles aristocratiques du sud ou, comme ici, parvenus du pétrole ? Qu’il n’a pas son pareil pour décrire les explosions de violence de ses personnages ? Qu’il aime son pays et ses habitants les plus humbles ? Tout a déjà été dit, James Lee Burke est un des géants de la littérature américaine, il le confirme roman après roman. Ce dernier ne fait pas exception.
En plus, l’auteur que je n’ai jamais rencontré (puisqu’il ne prend jamais l’avion et que je ne suis pas allé le voir chez lui) est un mec bien. Du moins si j’en crois les interviews diverses et variées lues ou entendues ici et là.
Attention, il y a des mecs très bien qui écrivent comme des pieds. Donc ce n’est pas un argument. Mais quand comme Monsieur Burke on écrit superbement, et qu’en plus on est un gars en or, ça donne encore plus envie d’aimer les livres et les personnages.
Vivement le prochain, et pourvu que ça dure éternellement.
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