Un long, si long après-midi
  • Date de parution 02/06/2023
  • Nombre de pages 432
  • Poids de l’article 224 gr
  • ISBN-13 9782757899526
  • Editeur POINTS
  • Format 178 x 109 mm
  • Edition Livre de poche
États-Unis Thriller Romans policiers Anglo-Saxon Romans étrangers

Un long, si long après-midi

3.84 / 5 (1476 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Dans sa cuisine baignée de soleil californien, Joyce rêve à sa fenêtre. Elle est blanche, elle est riche. Mais son horizon de femme au foyer s’arrête aux haies bien taillées de son jardin. Ruby, elle, travaille comme femme de ménage chez Joyce et rêve de changer de vie. Mais en 1959, la société américaine n’a rien à offrir à une jeune fille noire et pauvre. Quand Joyce disparaît, le vernis des faux-semblants du rêve américain se craquelle. La lutte pour l’égalité des femmes et des afro-américains n’en est qu’à ses débuts, mais ces deux héroïnes font déjà entendre leur cri. Celui d’un espoir brûlant de liberté.Édition adaptée facile à lire : malvoyance ; fatigue visuelle ; troubles de l’apprentissage ; troubles cognitifs ; troubles DYS ; dyslexie ; dysgraphie ; TDA/H ; alphabétisation, FLE.

livré en 5 jours

livré en 5 jours

  • Date de parution 02/06/2023
  • Nombre de pages 432
  • Poids de l’article 224 gr
  • ISBN-13 9782757899526
  • Editeur POINTS
  • Format 178 x 109 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

🔶Avec sa très belle couverture et son résumé énigmatique, c'est avec plaisir que je me suis plongée dans cette nouveauté des Editions La Martinière. Un livre que l'on pourrait classer dans plusieurs catégories. Entre le roman contemporain et le roman à suspense/policier.

🔶Ce que j'ai aimé dans cette lecture, ce sont les thématiques abordées ainsi que la période de l'histoire (les années 50). Il sera question de ségrégation, de lutte des classes, de discrimination. Mais aussi du couple, de la maternité, de la charge mentale et d'autres sujets importants que je vous laisse découvrir pour ne pas spolier. Des drames, des mystères et des rebondissements vont s'entremêler au fil des pages, donnant de la profondeur au récit. D'ailleurs, cela m'a fait penser au formidable ouvrage, La couleur des sentiments.

🔶J'ai beaucoup apprécié de suivre l'histoire de ces deux femmes, que tout séparent, cachant des douleurs, des peurs ou des rêves inavouables. Elles ont en commun des envies de révoltes et de liberté.

🔶Toutefois, un petit bémol sur la partie de l'enquête que j'ai trouvée trop lente et sans surprise. C'est dommage.

🔶Une lecture touchante grâce à certains sujets forts et d'une belle combativité de l'un des personnages principaux, Ruby, une afro-américaine qui lutte contre les préjugés et le racisme.

Nous sommes à la fin des années cinquante, dans le quartier de Sunnylake à Santa Monica. Joyce Haney épouse et mère de deux petites filles disparaît mystérieusement, ne laissant dérrière elle qu'une cuisine ensanglantée. Dès l'arrivée de la police, Ruby Wright est arrêtée, cette femme de ménage noire est le suspect idéal. Heureusement que le détective Mick Blanke sait voir au delà.

Trois perspectives différentes pour nous raconter l'histoire vue par Joyce, Ruby et Mick. Le récit est riche de personnages forts et bien construits ce qui apporte un indéniable intérêt à ce qui leur arrive. Joyce m'a fait pensé à un belle oiseau dans sa cage, elle a tout pour être heureuse et pourtant elle tient le coup grâce à ses pilules et peut-être au Comité des femmes qui est une ébauche du mouvement féministe. Sunnylake m'a fait penser immédiatement au quartier de Wisteria Lane dans Desperate housewives avec ses belles maisons aux pelouses bien entretenues mais on sait bien que derrières les apparences se cachent de nombreux secrets.

Le racisme ambiant qui s'exerce contre Ruby n'est pas sans rappeler La couleur des sentiments de Kathryn Stockett, on y retrouve l'exploitation, la haine et le mépris des blancs. Ruby possède de belles qualités , elle est courageuse, combative, ambitieuse, intelligente et fidèle en amitié. Mike vient d'intégrer récemment l'équipe après avoir eu des difficultés dans son ancien poste, il a du mal avec son supérieur, le chef Murphy ce qui est un classique du genre. J'ai aimé la façon de dérouler les événements pour faire monter la tension. L'intrigue superbement portée par les personnages, devient aussi chaude que le soleil de Californie. Seule la fin ne m'a pas paru aussi satisfaisante que ce que le récit promettait. Un polar qui joue sur des éléments du passé avec, le racisme et la ségrégation s'exerçant contre les noirs, le cliché de la femme au foyer et de l'homme rapportant la paye tout cela se transformant à l'aube des années soixante. Une premier roman prometteur et une nouvelle auteure talentueuse à suivre. Bonne lecture.

Gros coup de coeur pour ce polar historique qui nous plonge dans la Californie des années 1950.

Ruby, jeune fille noire, se rend chez Joyce, sa deuxième patronne, nettement plus gentille que sa voisine qui l’exploite pour un bien maigre salaire. Les deux jeunes femmes se sont liées, ce qui est presque impensable dans ce quartier aisé de Santa Monica. Ruby trouve les deux petites filles de Joyce seules à la maison, il y a du sang au fond de la cuisine et aucune trace de la mère. La police appelée sur place se dépêche d’arrêter la bonne, coupable toute désignée du fait de sa couleur de peau. Toutefois Mick, un inspecteur fraîchement muté de New York pour ses méthodes peu orthodoxes, refuse cette solution trop facile et mène une enquête sur la famille trop parfaite de Joyce. Il propose à Ruby de l’aider dans son investigation, ce qu’elle accepte finalement à cause de son amitié pour Joyce. De plus il y a une prime de mille dollars à gagner et Ruby rêve d’aller à l’université pour devenir enseignante.

J’ai adoré cette plongée dans l’envers du rêve américain, le sujet n’est pas franchement nouveau, mais ce premier roman est vraiment très réussi. Il y a du suspense et une enquête sur le sort de Joyce, mais l’essentiel n’est pas là. J’ai particulièrement aimé le côté roman social qui décrit cette époque située à un point de bascule et si bien incarnée par Mick, Ruby, Joyce et Geneviève. Le premier refuse les préjugés de son temps, alors qu’il serait si facile d’accuser la bonne et de passer à autre chose comme son chef le lui suggère fortement, mais il croit à un idéal de justice et se battra contre sa hiérarchie pour le faire triompher. Ruby veut aller à l’université malgré tous les obstacles, seule Joyce croyait à son projet, son père et son ami Joseph s’y opposent. Ruby lui reproche de vouloir l’enchaîner, en des termes qui reflètent plus notre époque que les années 1950, mais c’est bien la seule fausse note du roman. Joseph est impliqué dans la lutte pour les droits civiques mais il estime que la place des femmes est au foyer, ce que Ruby conteste fermement.

Joyce vit dans une belle maison avec piscine, elle a deux petites filles parfaites, mais on découvre peu à peu la détresse qui la ronge, son mari qui l’étouffe et son addiction aux médicaments, seule manière de survivre dans ce faux bonheur en technicolor. Elle vient d’un autre milieu et n’hésite pas à se lier avec des personnes que ses voisines méprisent. Geneviève anime le club des femmes du quartier, elle essaie d’ouvrir leur horizon à la fois sur le plan social et personnel. Mais la plupart craignent d’être libre et cherchent à tout prix un homme à épouser pour se sentir prise en charge. On sent la société en effervescence et sur le point de basculer.

Un gros coup de coeur, j’espère retrouver Mick et Ruby pour de nouvelles aventures qui exploreraient d’autres aspects des années 1950. Un grand merci à Netgalley et à La Martinière pour ce magnifique roman.

Dans sa cuisine baignée de soleil californien, Joyce rêve à sa fenêtre. Elle est blanche, elle est riche. Son horizon de femme au foyer, pourtant, s’arrête aux haies bien taillées de son jardin. Ruby, elle, travaille comme femme de ménage chez Joyce et rêve de changer de vie. Mais en 1959, la société américaine n’a rien à offrir à une jeune fille noire et pauvre. Quand Joyce disparaît, le vernis des faux-semblants du rêve américain se craquelle.

Ne vous fiez pas à cette jolie couverture pimpante! Le roman de Inga Vesper se déroule certes, dans une banlieue américaine digne de Wisteria lane avec ses maisons bien propres et alignées, ses femmes au foyer qui préparent le repas pendant que les enfants jouent et que leur époux se délasse après une journée de travail. Mais malgré ce paysage idyllique, Joyce, un jour, disparaît.

C’est Ruby, sa femme de ménage afro-américaine, qui va découvrir une tache de sang dans la cuisine. Dans un premier temps, la police la soupçonne parce qu’elle est noire, parce qu’elle est pauvre. Mais rapidement, Mike Blanke, un flic blanc se charge de l’enquête et se doute que la vie de Joyce n’était pas si idéale que cela. Il va faire équipe avec Ruby pour résoudre ce mystère…

Ce roman m’a beaucoup fait penser à Alabama 1963 ou encore à La couleur de sentiments parce qu’on y retrouve le thème très intéressant de la ségrégation raciale aux USA dans les années 60. C’est un thème qui m’est cher et que j’aime retrouver en littérature. Dans le roman de Inga Vesper, on suit finalement Joyce, femme blanche des années 60, totalement soumise à son époux, sans perspective d’avenir à part celui de faire des enfants et Ruby, noire américaine, qui tente de s’élever dans la société mais qui est sans cesse rabaissée à cause de sa couleur de peau. Ces deux femmes ne sont finalement pas si différentes l’une de l’autre.

Inga Vesper soulève des questions sociétales intéressantes pour l’époque: la place des femmes dans la société, la bien-pensance, la lutte des noirs pour leurs droits. J’ai vraiment aimé cette enquête qui se veut au final féministe. Mike Blanke, le policier, va l’apprendre à ses dépens. J’ai vraiment aimé ce parti pris de l’auteur qui explore et expose les injustices de l’époque d’autant plus qu’elle parvient à tisser un lien fort entre Ruby et Joyce.

On alterne entre trois points de vue: ceux de Mike, de Joyce et de Ruby. Cela donne vraiment du dynamisme au récit. On plonge aux côtés de Ruby dans sa banlieue pauvre et dans ses rêves; on souffre avec Joyce; on partage les doutes de Mike.

L’intrigue a cependant manqué de profondeur pour moi. J’ai aimé suivre l’enquête bien sûr et connaître la vérité sur la disparition de Joyce mais une centaine de pages en plus ne m’aurait pas dérangée du tout!

Un long, si long après-midi reste un roman intéressant par bien des aspects. Il a peut-être manqué d’un poil de profondeur pour qu’il soit parfait pour moi!

AUTRES LIVRES DE Inga Vesper1
DOLPO RECOMMANDE4

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés