Le Voyage de Shuna

✔️Shuna, le prince d’une contrée pauvre, observe avec tristesse son peuple travailler sans relâche jusqu’à l’épuisement pour obtenir une maigre récolte de grains.

✔️Lorsqu’un étranger lui présente des graines venues d’une terre lointaine et mystérieuse, Shuna décide de partir à la recherche de cette source de grain doré, espérant ainsi offrir une vie meilleure aux villageois.

✔️Sur son chemin, il croise une jeune fille nommée Thea, qu’il libère de ses ravisseurs.

✔️Mais bientôt, des ennemis les pourchassent et Thea s’enfuit vers le nord tandis que Shuna poursuit sa quête vers l’ouest, jusqu’au Pays des Dieux.

✔️Parviendra-t-il à retrouver Thea et à ramener chez lui les précieuses graines d’or après cette aventure périlleuse ?

✔️J’ai été séduit par les magnifiques illustrations de ce roman graphique, réalisées à l’aquarelle avec des couleurs douces.

✔️Le texte, quant à lui, était épuré et léger, ce qui a rendu ma lecture encore plus agréable.

✔️Cette découverte m’a permis de sortir de ma zone de confort et a été une véritable plaisir de lecture.

TTTT - Bravo "Si la tonalité « post-apo » reste centrale, sans que l’on sache d’ailleurs si l’intrigue se déroule dans l’avenir ou un lointain passé, Le Voyage de Shuna met en scène des dieux moyennement sympas, voire tout à fait hostiles, en ce qu’ils affament l’humanité et encouragent l’esclavage. Famine organisée, chantage sur les céréales, semences émondées pour ne pas donner de récoltes, cités prédatrices au luxe tapageur, traite des populations les plus démunies : à près d’un demi-siècle de distance, les thèmes abordés dans cette histoire dure et crépusculaire résonnent étrangement avec l’actualité et témoignent de l’étonnante prescience du sensei (maître). Autre grand intérêt de cette œuvre fondatrice, la présence de personnages que l’on retrouvera par la suite dans plusieurs films. Comme jadis Osamu Tezuka, le « dieu du manga », le réalisateur aime en effet réutiliser les personnages qu’il a créés, leur faire endosser de nouveaux rôles. Un gage de cohérence pour son œuvre, et un clin d’œil au public, heureux de retrouver de vieilles connaissances. Relever ici toutes les occurrences ôterait aux futurs lecteurs le plaisir du jeu de piste. Indiquons juste que le héros et son destrier ont plus qu’un air de famille avec Ashitaka et Yakkuru dans Princesse Mononoké et que la vieille femme au chignon gris et au gros visage qui hante toute la filmographie miyzakienne — jusque dans son nouvel opus, Le Garçon et le Héron (!) — trouve ici son ébauche. Un album essentiel pour tous les amateurs de la magie Ghibli."