La vie est mal faite

Peut-on mourir à vingt ans, et laisser dans ce monde une trace – un résidu de soi ? Peut-on disparaître si jeune et transmettre malgré tout sa " leçon de l'existence " ? 1996, dernière année de la conscription nationale. À l'heure où beaucoup de jeunes gens cherchent à se faire exempter, Maxime, lui, tient à effectuer son service militaire. Comme camarades de chambrée, il hérite de Castor, fils de paysan, de Michka, bourgeois déguisé en révolutionnaire, et de Madjid, apprenti acteur au charme fou. Le quatuor devient vite inséparable. La promesse est faite de demeurer amis " à la vie, à la mort " : le destin, hélas, les prend au mot. Atteint d'un syndrome de dégénérescence sanguine qu'il a caché aux autres, Maxime est condamné. Lorsque l'armée se termine, chacun tente de lancer sa vie. Pour Maxime, il est déjà l'heure : non pas de se retourner vers un passé vertigineusement court, mais d'aider ses trois amis à avoir foi en l'avenir. Dans ce récit urgent et limpide, la force de l'amitié rivalise avec celle du destin. On suit Maxime dans le concentré de vie qui lui reste : dernières expériences qui sont parfois les premières, derniers choix, dernières attitudes devant les autres. Ce qui importe à ses yeux ? Que ses amis se dédient, le plus tard possible, de ce qu'on appelle les rêves de jeunesse.