Pastoralia : Winky - Sea Oak - Firpo - Les petits malheurs du coiffeur - Les Chutes
  • Date de parution 20/05/2004
  • Nombre de pages 208
  • Poids de l’article 260 gr
  • ISBN-13 9782070761548
  • Editeur GALLIMARD
  • Format 205 x 140 mm
  • Edition Grand format
Avec Zombies

Pastoralia : Winky - Sea Oak - Firpo - Les petits malheurs du coiffeur - Les Chutes

3.75 / 5 (12 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Un homme travaille dans un parc d'attractions où les grandes étapes de l'humanité sont représentées. Il joue à l'homme des cavernes avec sa collègue, fait cuire tous les jours sa chèvre en plastique et gratte le sol à la recherche d'insectes imaginaires... Un autre se rend à la réunion d'une secte individualiste afin de trouver la force de virer sa soeur attardée mentale et folle de Dieu... Une famille américaine abrutie par le travail et la télé voit une tante morte revenir sous la forme d'un zombie révolutionnaire...Avec ces six nouvelles, Saunders continue l'oeuvre de sape entreprise avec Grandeur et décadence d'un parc d'attractions. Pastoralia est un recueil d'anticipation sociale, un livre prospectif au réalisme glaçant et à l'humour dérangeant, une critique acerbe er radicale d'une nouvelle société où les services sont tout-puissants et où les personnages sont les prolétaires de ce monde tertiaire, écrasés par des travaux débiles et régressifs.Dans une lignée d'auteurs voltairiens initiée par Kurt Vonnegut et brillamment reprise par Chuck Palahniuk, Tom Grimes ou Gabes Hudson, Saunders nous dresse le portrait souvent hilarant d'un avenir toujours inquiétant.

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  • Date de parution 20/05/2004
  • Nombre de pages 208
  • Poids de l’article 260 gr
  • ISBN-13 9782070761548
  • Editeur GALLIMARD
  • Format 205 x 140 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Il faut quelques pages pour comprendre que la première nouvelle, qui est également la plus longue du recueil et lui donne son titre, nous emmène dans un Parc d’attractions d’un drôle de genre, dont les employés jouent des scènes censées représenter les grandes étapes de l’humanité. On s’y intéresse à l’enclos "Préhistoire", où un homme et une femme passent leurs journées à communiquer par grognements, à faire semblant de cuire des chèvres en plastique et de gratter la terre à la recherche d’insectes. C’est l’homme qui s’exprime, relatant la routine abrutissante, les échanges avec sa collègue qui tournent souvent autour du fils drogué et délinquant de cette dernière, ou ceux avec une hiérarchie communiquant par fax mêlant propagande patronale et considérations personnelles complètement loufoques. C’est un univers décalé et pourtant presque crédible, dont l’absurdité révèle de manière criante les aberrations et la violence bien réelles du monde du travail, de la précarité qui piège dans des emplois dénués de sens, sous-payés et infantilisants, pour lesquels certains sont prêts à toutes les compromissions. 

On retrouve le même ton dans l’ensemble des textes, au fil d’épisodes donnant l’impression que l’auteur, en faisant un léger pas de côté par rapport à la réalité, les pare d’une dimension caricaturale qui rend paradoxalement son propos d’autant plus marquant et glaçant.

"Sea Oak" évoque également la condition des travailleurs précaires, l’un de ses personnages travaillant dans un restaurant où en plus de servir les plats, il met son corps à disposition des clientes qui le souhaitent, la moindre prise de poids ou la perte de cheveux constituant un motif de licenciement sans préavis… L'auteur y assume par ailleurs une franche incursion dans le fantastique, prétexte à quelques scènes aussi macabres que savoureusement féroces.

Si tous les textes n’ont pas vocation à éreinter le monde du travail dans ses manifestations les plus iniques et les plus insensées, ils ont en commun de mettre en scène des anti-héros : individus dont l’improbable apparence flirte parfois avec la monstruosité, marginaux et vieux garçons vivant chez leur maman ou sous la férule d’une sœur démente… George Saunders constitue ainsi une galerie de portraits souvent pathétiques, mais met en même temps en lumière ces êtres souvent moqués et considérés comme quantité négligeable, dont la plupart fantasment leur vie, s’imaginant plus riches, plus beaux, moins seuls…

C’est noir, c’est drôle et c’est décapant, l’auteur a le sens du détail qui révèle toute la dimension à la fois pitoyable et profondément humaine de ses ratés auxquels il dénie toute possibilité, lucidité oblige, de flamboyance (sauf, peut-être, à la toute fin de la dernière nouvelle !).


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