
La mafia et la Maison Blanche
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l’avis des lecteurs
Vous pensez, comme tout Européen qui se respecte (au sens large, y compris les p’tits Suisses !), que Trump est une crapule cynique qui n’a rien à faire à la Maison Blanche ? C’est aussi ce que je croyais avant de lire ce passionnant document, mais en fait non, il a parfaitement le profil de l’emploi et s’inscrit dans une longue tradition. Si je devais résumer en une formule ce pavé, ce serait « Tous pourris », sauf cinq Présidents, ou plutôt quatre (Carter, les deux Bush et Biden) tous les autres depuis Franklin D. Roosevelt ont des liens clairs et nets avec la mafia. Eisenhower n’était pas personnellement lié au crime organisé, mais vu son colistier, Nixon l’un des pires en la matière, on peut supposer qu’ils se sont répartis les rôles comme les duos de flics de polar.
Si on s’intéresse à l’histoire américaine, ce livre est vraiment passionnant. Il est très facile à lire, comme un polar. Il est très documenté, avec plus de septante pages de bibliographie et de références, on est donc à des années-lumière d’un pamphlet complotiste ou de délire sur les Illuminati ou autre société secrète, même si la mafia est aussi une société secrète.
La première Famille s’est installée à la Nouvelle-Orléans vers les années 1850/60. Il y avait dans cette ville une forte communauté d’émigrés italiens, qui ne parlaient pas anglais et vivaient dans son propre quartier. Les plus forts ont commencé à racketter leurs compatriotes selon un schéma qui existait déjà en Sicile. Peu à peu la pratique s’est étendue à tout le pays ou presque. Sautons quelques années, en 1932, la mafia est devenue assez puissante pour imposer Roosevelt comme son candidat et truquer les primaires en fonction de ce choix. Les liens entre eux sont assez lâches, mais le Président saura fermer les yeux au bon moment. Elections truquées, encore un délire de l’affreux Donald me direz-vous ? En fait de nombreuses élections ont été truquées et manipulées, en particulier avec l’aide de la mafia. Le parti démocrate a malheureusement une longue tradition en la matière, Tammany Hall, la section new yorkaise du parti ayant été particulièrement sujette à la corruption. JFK en particulier a été élu frauduleusement dans certains Etats.
Certains Présidents sont aujourd’hui plutôt oubliés, comme Truman ou Johnson, mais ce n’était pas des champions de la vertu. Le livre suit l’ordre chronologique, les chapitres les plus longs sont consacrées à la famille Kennedy, avec une thèse intéressante, et largement reconnue par les historiens sur les assassinats de John et Bobby, qui ont joué avec le feu et se sont brûlés les doigts.
Les Présidents démocrates ont souvent des liens avec la mafia par leur entourage sans s’impliquer eux-mêmes et se contentent de fermer les yeux. Tous les candidats demandent de l’argent à la mafia, qui n’a aucune préférence idéologique et soutient tout le monde pour avoir un obligé à la Maison Blanche, même si c’est de manière passive comme Obama. Les frères Kennedy ont pensé pouvoir jouer sur les deux tableaux, demander des faveurs à la mafia, argent ou sexe (on fournissait des filles à John qui était un vrai prédateur en la matière) puis se retourner contre ces dangereux bienfaiteurs, ce qui n’était visiblement pas l’idée du siècle, sans compter la pression exercée par le père Joe qui avait un contrat sur sa tête pour avoir trahi ses amis et n’a pas hésité à vendre son fils en échange, une bien belle famille !
Si les démocrates ont plutôt des liens passifs avec le crime organisé, les Républicains en sont partie prenante. Si Trump nous semble un immonde personnage (ce qu’il est sans aucun doute) Nixon et Reagan ne valaient pas mieux, même s’ils ont un aspect plus convenable. Tous trois ont mené toute leur carrière dans l’ombre et au service de la mafia, dans le domaine de la finance (Nixon), du syndicalisme (Reagan) ou de l’immobilier (Trump), ces faits sont étudiés en détail dans le livre.
Cet essai est passionnant et offre une lecture des côtés sombres et méconnus de la politique américaine depuis un siècle, il est long, plus de sept cents pages, mais facile à lire, même si on se perd parfois dans les noms et les nombreux seconds couteaux qui gravitent dans l’ombre des Présidents. Les affaires du clan Kennedy sont particulièrement intéressantes et méritent plus d’un paragraphe, je leur consacrerai un deuxième article un de ces prochains jours.
Quant à Biden, il n’a personnellement aucun lien avec la mafia. Un de ses problèmes est son fils qui a peut-être été complice d’une escroquerie montée par ses associés, mais rien ne prouve qu’il a participé lui-même (le fils), mais il aime flirter avec les limites de la légalité.
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