Histoire de la femme sauvage

Algérie, été 1954, on découvre deux petites filles; Made (Madeleine) et Nour, elles ont 13 ans, et d'entrée de jeu on est plongé dans la réalité. Nour est donnée par son père comme troisième épouse, elle n'a que 13 ans et n'est en réalité considérée que comme un ventre qui donnera naissance à un fils. 

Nous voici confrontés à la réalité de la femme, Grand Ma est en colère, elle va réagir. Le ton est donné, c'est un livre qui donne principalement la voix aux femmes et qui parle de leur condition mais pas que. 

On découvrir la réalité de l'époque, les conditions de vie, l'Histoire de la Kabylie, de la recherche d'identité, de racines aussi, des traditions du Sahara.

Made et Nour sont comme deux sœurs, elles vivent dans la ferme et dans l'Oliveraie.

En parallèle aujourd'hui Laure s'installe dans les Causses, une maison au milieu de la nature, elle plante quelques oliviers. La Kabylie c'est la chambre interdite, sa mère est décédée lorsqu'elle avait 8 ans, elle veut retrouver ses racines qu'on lui refuse, va tout faire pour savoir d'où elle vient. 

C'est un roman que j'avais envie de lire, de découvrir. L'écriture est très belle, envoûtante, poétique mais je me suis perdue dans le style particulier qui m'a empêché de prendre un plaisir complet, me perdant dans la compréhension de l'histoire.

Ce n'était sans doute pas le bon moment de lecture pour moi, j'ai, chose rare, abandonné la lecture à la moitié du roman. J'y reviendrai sans doute.

Ne vous arrêtez pas à mon ressenti et découvrez-le si la thématique vous tente.

Je découvre avec plaisir un récit délicat et profond, une fresque familiale poignante, où les silences pèsent autant que les mots. L'autrice explore les blessures de l'exil, les non-dits transmis de génération en génération et la quête identitaire d'une jeune femme en quête de ses racines. Le récit s'articule autour de Made, fille d'un propriétaire kabyle, et Nour, fille d'ouvriers agricoles, ainsi que Laure et d'autres femmes de cette lignée. Leur amitié transcende les barrières sociales et ethniques dans une Algérie coloniale marquée par les inégalités. Mais le destin cruel finit par les séparer, laissant des traces indélébiles.

Laure, des années plus tard, tente de reconstituer cette histoire familiale enfouie sous le poids du silence et des drames. En revenant sur la terre de ses ancêtres en Kabylie, elle découvre un monde fait de traditions, de luttes féminines pour l'instruction et d'une société cultivée par la colonisation. Avec une écriture poétique et vibrante, l'auteure nous plonge dans un univers où les femmes se battent pour leur liberté face à un monde dominé par les hommes. Les mariages arrangés, l'obligation de donner naissance à des fils et les injonctions sociales sont autant de chaînes que certaines tentent de briser.

Les époques et les voix s’entremêlent, restituant la complexité des identités et des héritages. Son écriture est intense, parfois elliptique, mais toujours vibrante d'émotion. Elle capture avec justesse les tensions de la colonisation, l'exil douloureux et la difficulté de transmettre une mémoire confisquée. Les figures féminines du roman, fortes et résilientes, portent en elles le poids de l'histoire et le désir de vérité. Si le style peut parfois paraître exigeant, il sert parfaitement cette chronique intime et politique où chaque mot résonne avec puissance. Histoire de la femme sauvage est un roman bouleversant, une ode aux femmes qui se battent pour exister au-delà des silences imposés, empreint d'amour, de courage et d'une vérité brute qui résonne longtemps après la dernière page. Bonne lecture.