
Les Bouchères
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l’avis des lecteurs
Drôles de dames
Ne passez pas à côté de ce premier roman ! « Les Bouchères » est une petite merveille d’humour noir qui met en scène trois bouchères rouennaises bien décidées à transformer leur métier et à défendre la cause des femmes grâce à leur formidable savoir-faire.
Cela faisait trois ans qu’Anne et Stacey ne s’étaient plus parlées. Pourtant, elles étaient devenues très proches, seules filles à se former au métier de bouchère au milieu de jeunes hommes aussi machistes que faibles d’esprit. Ensemble, elles avaient résisté, s’étaient épaulées et avaient réussi à décrocher leur CAP.
Stacey avait trouvé un emploi à Carrefour et s’était dit qu’après tout Anne n’était pas de son monde. Jusqu’à ce coup de fil et la proposition de s’associer maintenant que le père d’Anne, qui tenait jusque là le magasin, était décédé. Le moment était venu de tenir la promesse faite durant leurs études, ouvrir ensemble une boucherie conçue selon leurs idées.
Finie la boutique traditionnelle : en plein-centre de Rouen, elles ouvrent un établissement qui casse les codes, avec un billot central entouré de chaises de bar sur lesquelles les clients peuvent suivre la préparation de leur commande et où des vitrines dessinées dans ce but, mettent en valeur leurs préparations.
Dès le jour de l’inauguration, la foule se presse. Et grâce à un article dithyrambique du journaliste de Paris-Normandie, le succès ne tarde pas à être au rendez-vous.
Mais dans ce tableau idyllique, des ombres planent. Des traumatismes liés à l’enfance, un père violent, une mère décédée dans un accident de voiture, une autre emportée par un cancer, une vie en foyer et cette pression « à faire la pute » les ont marquées au fer rouge. « En elles coulait le breuvage d’une révolte ».
Du coup, leurs couteaux tranchent bien au-delà du simple, bifteck. Derrière la devanture rose de leur boutique, ces trois femmes découpent leur propre place dans un univers où la force brute a toujours été le monopole des hommes. Les victimes se rebiffent et, à la brutalité masculine, elles opposent une riposte implacable : d’un coup de lame bien affûtée, elles renversent les rôles. Les Bouchères, devient un sanctuaire féminin où la viande se travaille avec une rigueur sans faille, mais aussi une pointe de malice. Les trois femmes prennent un malin plaisir à régler leurs comptes, même si les disparitions mystérieuses ne tardent pas à faire jaser le voisinage.
Sophie Demange excelle à capturer la gestuelle du boucher, ce ballet minutieux des mains qui découpent, séparent, transforment la matière brute en morceaux choisis. Chaque scène résonne d’un réalisme saignant, comme si la chair vibrait encore sous la lame. Mais là où le roman se distingue, c’est dans sa manière de conjuguer la violence à l’ironie. L’humour noir découenne les apparences et affûte des dialogues cinglants, faisant osciller le récit entre thriller carnassier et comédie grinçante.
Dans Les Bouchères, la chair est politique, et la domination masculine un morceau qu’on découpe avec précision. Sans concession, Sophie Demange livre une fable féministe qui dégouline de vitalité. Un roman qui tranche net, laissant une empreinte indélébile sur l’échine du lecteur. Un régal !
NB. Tout d’abord, un grand merci pour m’avoir lu jusqu’ici ! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre et en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
Un premier roman à la couverture très réussie, des carreaux rose, papier de boucherie, couteaux, cochon mis à la découpe et trois femmes pas comme les autres, ce sont 'Les bouchères" de Sophie Demange.
Nous sommes à Rouen, dans un quartier bourgeois, jadis la boucherie Lueruchet, aujourd'hui, une devanture rose, un agencement moderne, billot au centre de la pièce afin que les clients voient le travail et puissent choisir leur pièce de viande. L'endroit a bien changé depuis qu'il est tenu par trois femmes, et cela fait jaser.
Imaginez, une boucherie tenue par trois femmes, c'est tout de même un métier d'homme, non ? Il faut de la force pour la découpe et puis au féminin , il faut encaisser les regards et réflexions machistes des mecs qui le plus souvent les prennent pour de jolis morceaux de barbaque.
Faut dire qu'elles sont canons, les bouchères !
Il y a Anne, la patronne, la fille de l'ancien boucher qui a décidé de reprendre le commerce familial à la disparition de celui-ci et d'en faire tout autre chose. Elles étaient deux lors de leurs études dans la section boucherie, et c'est naturellement qu'elle a repris contact avec son amie Stacey pour lui proposer de la rejoindre dans cette expérience.
Stacey, c'est une jeune femme rousse, impulsive, très féminine, super sexy, un début de vie difficile. Anne l'avait prise sous son aile durant le CAP et toutes les deux sont devenues bouchères. Amoureuse de l'amour, elle se met souvent dans des situations sentimentales compliquées, malmenée par la vie.
Elle se lance dans l'aventure trop heureuse de retrouver son amie. Michèle, originaire de Guinée, aimant les femmes se joindra à elles pour s'occuper des clients et compléter le trio.
Le succès sera au rendez-vous mais ne plaira pas à tout le monde, oh jalousie quand tu nous tiens ! Et puis des hommes disparaissent de façon étrange dans la région ! Les ragots circulent, les bouchères sont visées. Sont-elles responsables ?
Nour, un journaliste amoureux d'Anne enquête.
C'est une fable sociale féministe qui dénonce les violences subies, les humiliations encaissées, qui parle de la culture du viol, des violences faites aux femmes. L'originalité c'est que ce sujet fort et puissant est traité d'une façon originale comme un polar.
La plume de Sophie Demange est percutante, sensible, subtile. Elle dénonce mais avec une écriture teintée d'humour. C'est jubilatoire, captivant, cela se dévore jusqu'au rebondissement final.
Un coup de coeur ♥
💟Immense coup de cœur !
💟Une pépite jubilatoire qui fait un bien fou !
💟À Rouen, au cœur d’un quartier bourgeois, une boucherie pas comme les autres attire tous les regards. Derrière son comptoir rose et bruyant, trois femmes unies et résolues, marquées par un passé douloureux et un secret bien gardé. Mais leur quotidien bascule lorsque plusieurs notables disparaissent… Très vite, les soupçons se tournent vers elles.
💟Ce roman noir, aussi percutant qu’haletant, mêle avec brio polar et féminisme. À travers une intrigue captivante et des rebondissements savoureux, il met en lumière les violences faites aux femmes et l’inégalité des rapports de force.
💟Totalement addictif, ce récit m’a embarquée dès les premières lignes, porté par une touche d’humour irrésistible. Rarement une lecture m’a procuré un tel plaisir !
💟Découvert en version audio grâce à Lizzie, j’ai été conquise par la voix de Rachel Arditi, parfaite pour incarner cette histoire de sororité d’une puissance incroyable.
💟Une lecture à savourer jusqu’à la dernière bouchée ! Je vais vite me procurer le format papier en complément du livre audio, et ce roman aura une place de choix dans ma bibliothèque.
💟Je suis certaine de le relire avec autant de plaisir et de le partager avec joie autour de moi.
💟Serait-ce mon meilleur livre de l’année 2025 ? Difficile à détrôner… Une chose est sûre : je n’ai qu’une hâte, découvrir le prochain roman de Sophie Demange !
💟Foncez, vous allez adorer !
Très belle découverte avec ce polar poilant et féministe. La version audio lue par Rachel Arditi est très réussie, chaque personnage est rendu très vivant par son interprétation. J’ai beaucoup apprécié sa performance.
Anne reprend la boucherie de son père, porté disparu depuis un certain temps. Elle engage Stacey une amie de formation et Michèle pour tenir la caisse. Les deux jeunes femmes sont amies depuis leur apprentissage où elles ont dû se battre pour se faire une place dans ce milieu très masculin. Elles décorent la boutique de manière très girly et proposent de nouvelles spécialités. Elle veulent présenter la viande comme des oeuvres d’art et le succès est rapidement au rendez-vous, même si certaines mauvaises langues regrettent le temps du père d’Anne. D’ailleurs les médisants vont se déchaîner quand des notables disparaissent de ce quartier bourgeois.
Le côté polar est secondaire, le focus est mis sur les héroïnes qui se battent à leur manière contre la culture du viol et les violences envers les femmes. Nour le journaliste ami d’Anne, Thomas le jeune père sont présentés comme des contre-modèle de la culture masculiniste dominante. Ils sont délicats et doux, respectueux des femmes.
Les trois héroïnes sont vraiment attachantes et bien travaillées, elles sont originales et très loin des clichés. Elles ont des secrets qui se révèleront peu à peu, elles ont connu des violences mais ne les acceptent plus. J’ai particulièrement apprécié Stacey, qui revient de loin et n’a plus l’intention de se laisser faire par des mecs sans coeur. Elles ont trop souvent été traitées comme de la viande et vont se venger.
C’est drôle, féroce et jubilatoire. L’écriture est très visuelle, je verrais bien un film tiré de ce roman. Sous un aspect humoristique, ce roman traite de sujets graves comme la culture patriarcale qui peine à s’effacer dans notre société et la solidarité féminine. Un roman à ne pas manquer.
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