Du feu de l'enfer

C’est le premier roman que je lis de Sire Cédric parce que le paranormal et moi ça fait deux. Du coup j’étais vraiment tenté de le découvrir dans ce thriller dont la superbe couverture me faisait de l’œil. En plus les critiques souvent dithyrambiques m’avaient fait envie alors je me suis jetée dans cette lecture. J’ai littéralement adoré, l’histoire et les personnages c’est du grand art, tout c’est super bien déroulé jusqu’à ce que l’on apprenne l’identité du tueur alors là, grosse déception du coup j’ai fermé mon livre en disant « tout ça pour ça » une grosse ficelle qui même si je ne l’avais pas vu venir m’a cloué par sa simplicité et sa médiocrité. Bon ce n’est que mon avis et mon ressenti, cela n’empêche en aucun cas que toute l’enquête est très bien menée et puis j’ai aussi beaucoup aimé que l’action se passe dans la région de Montpellier vu que je suis de Perpignan, j’avais vraiment aucun soucis pour visualiser, les vielles bâtisses abandonnées de la région. Le sujet quand à lui est passionnant, une secte satanique, des symboles occultes, des rituels sinistres, de la violence, du sexe, du sang des sacrifices. Le ton est donné dès le prologue et on sait dors et déjà que nous entrons dans l’horreur et le gore mais ce n’est que le début, il reste le meilleur à venir. Le personnage de Manon est superbement exploité, avec ses forces et ses faiblesses, sa relation à son frère, à son travail de thanatopractrice, ses souvenirs d’enfances omniprésents sous forme de cauchemars, tout cela nous la rend extrêmement attachantes. Son frère Ariel qui a le mauvais rôle, celui de l’égoïste et du lâche est lui aussi fort bien campé. Celui qui nous fait complètement rêver tout comme il fait rêver Manon, c’est le commissaire Raynal. Solitaire nouvellement muté dans la région, trimbalant des casseroles et si humain avec Manon. IL y a aussi tout une série de personnages secondaires savoureux. J’ai aussi apprécié la théorie selon laquelle les ramifications et les protections de la secte s’étendent jusqu’au plus haut niveau de la société et même dans la Police ou le système judiciaire, une sorte de théorie du complot qui nous fait devenir parano. Je ne regrette absolument pas ma lecture même si j’ai posé un bémol mais à part cela c’est un super thriller. Bonne lecture.

Quatrième de couv’ :

Manon maquille les cadavres, Ariel maquille les voitures. Elle est thanatopractrice, il est délinquant. Ils sont frère et soeur. Un jour, l’une des combines d’Ariel tourne mal

et Manon se retrouve complice malgré elle. Lorsque les assassinats les plus sordides s’accumulent autour d’eux, traçant un jeu de piste sanglant vers une secte satanique, le capitaine Raynal s’intéresse à leur cas. Commence alors une traque qui brouillera

les limites entre alliés et prédateurs et mettra à l’épreuve les liens du sang.

Mon avis :

Mon auteur chouchou a sorti un nouveau livre youhou !!! Cette fois pas de fantastique, 100 % thriller, j’attendais donc de voir ça de plus près :

On suit Ariel et Manon qui sont frère et soeur. On se rend compte très vite que la relation est tendue et qu’Ariel est un vrai parasite auprès de sa frangine, il la trouve une fois qu’il s’est mis dans les ennuis bien profond et attend que Manon résolve ses problèmes…pour enchainer avec une autre sottise et ce depuis qu’ils sont gosses. Pire que ça, quand les ennuis sont vraiment énormes il est carrément prêt à la sacrifier pour s’en sortir et j’étais franchement colère face à ce connard (oui là y a pas d’autre mot ‘scusez). L’évolution des personnages est intéressante surtout celle de Manon, héroïne malgré elle, qui montre toute la transformation possible quand on se retrouve au pied du mur et que l’instinct de survie s’enclenche. Elle, je l’aime beaucoup.

On se retrouve face à des méchants d’un type particulier, le rang social déjà qui sert de catalyseur à une philosophie de vie particulière. En fan de mythologie grecque forcément le scénario m’a interpellé et j’avais hâte de savoir ce qu’il se passait et qui étaient ces gens. Fan de Brigitte Bardot vous ne serez pas super jouasses j’avoue mais on n’a pas de détail ni de scène de torture animale en live.

Par contre, je pense qu’avec Caro on va aller voir ce très cher Cédric et lui dire (valable pour tous les auteurs qui font mumuse avec des bêtes) « Vous pouvez torturer homme, femme, enfant, bébé, autant que vous voulez, pas de souci, Mais les animaux, c’est NON ». Bon là je répète, on n’a pas de gros détails ni de torture en live donc ça passe tout de même mais c’est embêtant, j’ai pensé à mon petit vermisseau très sensible sur la question ^^

Oh et j’ai lu les premières lignes à chéri qui m’a fait une remarque très pertinente (oui ça lui arrive) (mais oui je te charrie poussin ^^) « Pourquoi c’est encore une jeune fille perdue et nue ?? ». C’est vrai ça, pourquoi on se fait jamais zigouiller toute habillée d’abord ?? Deuxième question à Cédric ^^

Je n’étais pas très emballée pendant les 200 premières pages car vraiment énervée envers nos deux protagonistes. Ariel qui ne pense qu’à sa tronche, pleurniche si Manon commence par faire mine de le laisser dans son pétrin, mais se comporte comme le dernier des lâches si sa frangine se retrouve face aux conséquences de ses actes. J’aurais également bien secoué Manon comme un prunier pour lui dire de lâcher son frère, vis ta vie, il est irrécupérable de toute manière, il finira soit en taule soit mort, et laves-t-en les mains ! Mais j’ai quand même fini par me laisser entrainer dans l’alternance des points de vue entre les victimes et les prédateurs ainsi qu’un flic qui ne s’embarrasse pas de la paperasse. 

Le retournement de fou au moment de la vidéo dis donc, je ne m’attendais pas à ça, j’adore être prise au dépourvu alors que j’étais certaine d’avoir trouvé la taupe et la suite s’enchaine pied au plancher.