Plein gris

Le pitch

Quatre ados sur un voilier avec un cadavre sur les bras. Cette situation incongrue est exposée dès la première phrase : « Quand le corps apparaît à la surface, inerte, contre la coque du voilier, personne ne crie. » Et ce mort encombrant, c’est le 5ème ami du groupe. Autant dire le 5ème doigt de la main. Le roman revient sur la genèse de l’amitié fusionnelle qui relie cette bande de potes et sur les événements qui les ont amenés à cette impasse tragique. Très bien ficelé. Dès 13 ans.

Pourquoi je vous le conseille ?

Par ce que c’est un huis clos en pleine mer. Un défi narratif que l’auteur relève avec brio et où de l’immensité de l’océan surgit une profonde angoisse.

Pour la montée en puissance du suspense qui fonctionne à merveille, s’appuyant sur une écriture très rythmée qui alterne récit au présent et flash-back au passé.

Pour la mise sous tension réussie.

Pour les jeux de puissance, les inimitiés, les jalousies et les non-dits qui affleurent sous les promesses d’amitiés éternelles. Un récit qui nous amène à réfléchir sur les amitiés toxiques.

Pour l’odyssée, les embruns, l’expérience (intense !) d’une tempête, comme si on y était.