Enfants d’immigrés : une incohérence identitaire ?

< /em> « Nous sommes ce grain de sable qui n'appartient à aucune plage et qui ne cesse de rêver : se fondre dans la masse, mais ne ressembler à nul autre. »< /em>Qui n'a jamais rêvé de passer inaperçu ? Qui n'a jamais rêvé d'être accepté, apprécié pour ce qu'il est ? N'est-ce pas ce que l'on dit à nos enfants pour qu'ils s'épanouissent : « sois en accord avec toi-même. »Pour les immigrés, le principe même de l'intégration repose sur cette idée. Devenir membre à part entière de la société d'accueil tout en conservant l'essence de sa personnalité. Dès lors, le discours politique et sociétal se cristallise autour de cette première génération d'immigrés fragilisée par son expatriation.Puisqu'elles sont nées en France, les générations suivantes ne disposent pas d'un intérêt équivalent. Mais que dire des émeutes de 2005 dans les banlieues ? Que dire du mal-être de certains de ces jeunes adultes coincés entre exigences sociétales et familiales ? Que dire de leur fuite à l'étranger une fois diplômés ?En s'appuyant sur des données statistiques nationales et internationales, sur les publications scientifiques, mais aussi à travers son expérience personnelle et les témoignages de jeunes et de moins jeunes, l'auteur livre ici une réflexion sur la question de l'intégration et de son impact sur l'identité de ces enfants d'étrangers. Une quête de cohérence aux confins de l'intime, pour une harmonie de soi, mais aussi collective.