D'une rive l'autre
  • Date de parution 05/03/2025
  • Nombre de pages 232
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782848055558
  • Editeur SABINE WESPIESE
  • Format 183 x 140 mm
  • Edition Grand format
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D'une rive l'autre

3.93 / 5 (34 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Gamins, ils étaient tous les trois inséparables, Layla, Elias et le narrateur de ce monologue, qui, à peine adolescent au début des années 1990, rêve du jour où il connaîtra assez de « jolis mots » pour convaincre Layla, dont il est fou amoureux, de quitter le quartier avec lui. Il étouffe dans l’appartement où il vit seul avec sa mère : sa boiterie, sa tristesse, il ne veut pas en connaître les raisons. Ses propres accès de violence, « sa mauvaise graine », comme il la nomme, il tente de les maîtriser en fumant des joints avec son copain Elias ou en se réfugiant dans les pages du dictionnaire. Pas question pour autant de sortir du lot à l’école, « il ne fait pas bon à se faire remarquer à traîner avec les fayots ». Comme tous les gosses du quartier, il guette pour les dealers, malgré le seul choix que lui laisse sa mère, « réussir sa vie ». Elle n’a que lui, lui cuisine des galettes à l’huile et au thym « comme au pays », alors qu’elle est bretonne.             Tout est posé dès l’entrée de cette magnifique plongée dans la psyché de ce très jeune homme, qui sait bien d’où il vient, mais ne veut rien connaître de son géniteur, l’homme qui, treize ans après l’avoir quittée, fait encore pleurer sa mère. Les années passant, rien ne change, mais tout devient plus compliqué, plus douloureux aussi. Layla est surveillée de près par son frère, son éternel amoureux n’ose toujours pas lui adresser la parole, et Elias, une nuit où les deux compères écoutent de la musique, annonce qu’il arrête de fumer : il s’est converti. Le fantôme du père devient alors de plus en plus présent, au point qu’un soir, après qu’Elias lui a dit que leur musique était « haram », notre narrateur décide sur un coup de tête de partir à Beyrouth.            Sur l’autre rive, il vit une intense parenthèse chez sa vieille logeuse, Mme Hind, avec qui il découvre que la ville et le pays sont eux aussi peuplés de fantômes. La lumière de la Méditerranée, il ne pourra plus s’en passer. Après son retour en France, il trouvera même le courage de prendre la route vers le Sud avec Layla et d’y vivre un temps son rêve avec elle.            S’il nous dit combien il est difficile d’échapper à la malédiction des origines, le très beau nouveau roman de Dima Abdallah, sombre et lumineux à la fois, écrit avec une grâce particulière l’histoire simple d’une poignée de personnages en marge, jouets de leur destin, qui, chacun à sa façon, tente de trouver une issue.@font-face {font-family:"Cambria Math"; panose-1:2 4 5 3 5 4 6 3 2 4; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:roman; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:-536870145 1107305727 0 0 415 0;}@font-face {font-family:"Arial Unicode MS"; panose-1:2 11 6 4 2 2 2 2 2 4; mso-font-charset:128; mso-generic-font-family:swiss; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:-134238209 -371195905 63 0 4129279 0;}@font-face {font-family:Garamond; panose-1:2 2 4 4 3 3 1 1 8 3; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:roman; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:647 2 0 0 159 0;}@font-face {font-family:"\@Arial Unicode MS"; panose-1:2 11 6 4 2 2 2 2 2 4; mso-font-charset:128; mso-generic-font-family:swiss; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:-134238209 -371195905 63 0 4129279 0;}p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-unhide:no; mso-style-qformat:yes; mso-style-parent:""; margin:0cm; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; font-family:"Times New Roman",serif; mso-fareast-font-family:"Times New Roman";}.MsoChpDefault {mso-style-type:export-only; mso-default-props:yes; font-size:10.0pt; mso-ansi-font-size:10.0pt; mso-bidi-font-size:10.0pt; mso-fareast-font-family:"Arial Unicode MS"; border:none; mso-font-kerning:0pt; mso-ligatures:none;}.MsoPapDefault {mso-style-type:export-only;}div.WordSection1 {page:WordSection1;}

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  • Date de parution 05/03/2025
  • Nombre de pages 232
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782848055558
  • Editeur SABINE WESPIESE
  • Format 183 x 140 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Les ombres sur sa vie

Oscillant entre la banlieue parisienne et Beyrouth, le nouveau roman de Dima Abdallah explore la quête identitaire d’un narrateur déchiré entre ses origines françaises et libanaises. À travers une écriture envoûtante, l’autrice aborde les thèmes de l’héritage familial, de l’exil et de la recherche de soi dans un récit à la fois sombre et lumineux.

Le roman s’ouvre en 2018, sur un prologue poétique et introspectif. Le narrateur se trouve dans une clairière, écrivant frénétiquement dans un carnet à la lueur d’un feu. Les mots semblent jaillir de lui, presque indépendamment de sa volonté, tandis qu’il ravive les flammes pour éclairer la nuit. Autour de lui Layla, Elias et un garçon qui n’est autre que le narrateur dans ses jeunes années jouent aux billes. Il se laisse emporter par l’écriture, traçant leurs rires, leurs colères et les fantômes qui les hantent.

Reprenant le récit chronologique, le roman nous emmène ensuite en 1990, durant les années d’enfance. On partage le quotidien du narrateur dans un grand ensemble de banlieue parisienne. Auprès de sa mère célibataire, les fins de mois sont difficiles. Alors il redouble d’efforts pour ne pas la décevoir, pour maintenir leur équilibre fragile. Il ne veut pas pour autant sortir du lot. Il veut rester proche de son meilleur ami Élias qui n’a pas ses facilités. Et puis il y a Layla, la belle Layla dont il va tomber éperdument amoureux sans jamais pouvoir lui déclarer sa flamme. Car il est rongé de timidité, de peur. Comme face à sa mère, il préfère ne rien dire pour ne pas faire de bêtises. Car au-dessus d’eux plane l’ombre du père d’origine libanaise qu’il n’a jamais connu. Ce père, à la fois une énigme et une malédiction, est à la source d’une violence intérieure qu’il tente désespérément de conjurer.

Il se dit qu’il pourrait l’aider financièrement en jouant au guetteur pour un fournisseur de cannabis, que cet argent vite gagné viendrait renflouer le porte-monnaie bien plat de sa mère qui se tue au travail.

Au fil des ans, son corps change, ses sentiments s’exacerbent. « Moi, je sais que ce qui pousse dans mon ventre, ça ne se soigne pas. Le médecin ne fait pas de miracle pour les garçons qui grandissent, pour les voix qui muent, les poils qui poussent et la rage qui monte. J’ai cherché beaucoup de mots en rapport avec ça dans le dictionnaire, et c’est un truc inguérissable. Immuable ».

Désormais, il travaille pour un dealer. Mais sa mère n’est pas dupe et va siffler la fin de la récréation. La conversion d’Elias pour un islam radical l’effraie tout comme la beauté inaccessible de Layla. Aussi, le jour où Elias déclare « haram » la musique qu’ils écoutent ensemble, il décide de partir pour Beyrouth. Là-bas, il espère retrouver la lumière de la Méditerranée et conjurer l’ombre paternelle. Mais Beyrouth, terre de promesses et de désillusions, ne lui offre que des ombres et des questions sans réponses, malgré l’affection que lui voue madame Hind. La vieille femme qui héberge le narrateur lui fait visiter le pays, lui offre apporte sa tendresse et sa générosité. Un contraste saisissant avec la rage qui l’habite et qui, à son retour, ne va pas trouver d’exutoire.

L’écriture de Dima Abdallah est d’une beauté envoûtante. Sa poésie offre un contraste saisissant avec la violence et la solitude, la douleur qu’éprouve le narrateur, écartelé entre deux cultures. En cherchant sans cesse un ancrage, un point d’équilibre entre ses héritages breton et libanais, entre les deux rives de la Méditerranée, il pose avec acuité la question de l’héritage familial et de ses conséquences.

Si elle a choisi un homme pour raconter cette histoire, la biographie et la bibliographie de l’autrice ne laissent guère planer le doute sur les aspects autobiographiques de cette confession. Née en 1977 au sud du Liban, Dima Abdallah est arrivée à Paris à l’âge de 12 ans, en 1989. On l’avait découverte avec Mauvaises herbes, qui suivait le parcours d’un père et de sa fille au Liban, entre les bombes et les plantes aromatiques. Un talent de narration qu’elle avait confirmé en 2022 avec Bleu nuit et qu’elle re-confirme ici avec cette même intensité.

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