Série Histoire du déclin et de la chute de l'Empire Romain Edward Gibbon

Histoire du déclin et de la chute de l'Empire Romain Tome 1 : Rome de 96 à 582
Résumé éditeur-
" C'est à Rome, le 15 octobre 1764, alors que je méditais dans les ruines du Capitole et que les moines chantaient vêpres, pieds nus dans le Temple de Jupiter, que l'idée d'écrire l'histoire du déclin et de la chute de la Ville éternelle se fit jour en moi pour la première fois. C'est par cette simple mais célèbre phrase que Gibbon relate dans ses Memoirs les instants d'inspiration qui devaient décider de sa vie d'historien. Son grand thème, c'est en effet Rome, la Ville éternelle où l'on peut contempler non pas les reliques de la superstition mais celles de l'empire; c'est aussi la dégénérescence d'institutions exemplaires sous le double effet du despotisme et de la superstition ; c'est la victoire de l'Église sur l'empire ; c'est enfin les grandes leçons de l'histoire qui se méditent silencieusement quand les ténèbres gagnent les ruines où reste ensevelie une civilisation entière. Tout cela, Gibbon le dit en écrivain autant qu'en historien. En poète même. Il érige à la gloire de Rome un livre aussi rigoureusement équilibré qu'un temple antique ; mais en même temps, il laisse se noyer d'ombre les vastes portiques qu'il édifie. C'est sa façon de partager le goût du temps pour la mélancolie des ruines ; mais cette tentation ténébriste, il s'en sert pour exprimer son pessimisme dans l'avenir de la civilisation des Lumières, menacée, comme jadis celle de Rome, par la montée de masses humaines qui feront désormais l'histoire. Son livre s'en trouve approfondi, amplifié, et il élargit l'arène de l'histoire à des dimensions jusque-là insoupçonnées. OEuvre unique dans la littérature historique du XVIIIe siècle, cette histoire de Rome jette les derniers feux de la clarté classique alors que s'allongent déjà les ombres du romantisme. " Michel Baridon.

Histoire du déclin et de la chute de l'Empire Romain Tome 2 : Byzance de 455 à 1500
Résumé éditeur-
Une fois terminée son histoire de l'empire d'Occident, Gibbon a hésité avant de se lancer dans celle de l'empire d'Orient. Il s'y est décidé pour unir dans un commun hommage à l'idée d'empire " Rome et Constantinople, la mère et la fille ". Sachant qu'il aurait plus de siècles à couvrir dans ce nouveau parcours, il en a rapproché les étapes afin de conserver à l'ensemble une symétrie parfaite et d'illustrer, par la forme même de l'oeuvre, le palladianisme littéraire des Lumières. Ce second volume souffre-t-il d'être comparé au premier ? Oui, si l'on considère que Gibbon, désormais au coeur d'une civilisation d'esprit théocratique et d'expression grecque, se sent moins à l'aise que dans sa chère Rome. Non, si l'on pense que la longue histoire de Constantinople lui a ouvert une superbe carrière. Qui, en effet, n'est venu s'attaquer à cette ville où s'éternise le crépuscule d'un empire finissant ? Les croisés, les Turcs, Pise, Venise, Gênes, les Slaves descendus par le Dniepr et la mer Noire – tous viennent battre ses murs. Mais ce sont surtout les Byzantins et les Arabes qui colorent et animent le récit. Les uns éblouissent par l'or, la pompe hiératique, les ruses de la survie ; les autres par leur irrésistible élan, leur sens du merveilleux, leur cruauté tout à la fois barbare et raffinée. Déferlant comme une vague rutilante, l'Islam aura finalement raison de la Croix et les armées turques, en plantant l'étendard du Prophète sur les remparts de Constantinople, fouleront les débris d'un empire où se sont incarnés quinze siècles de l'histoire des hommes. Michel Baridon.