Murène
  • Date de parution 18/08/2021
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 266 gr
  • ISBN-13 9782330153083
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 174 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Romans français Handicap

Murène

4.24 / 5 (568 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Hiver 1956. Dans les Ardennes, François, un jeune homme de vingt-deux ans, s'enfonce dans la neige, marche vers les bois à la recherche d'un village. Croisant une voie ferrée qui semble désaffectée, il grimpe sur un wagon oublié... Quelques heures plus tard une enfant découvre François à demi mort - corps en étoile dans la poudreuse, en partie calciné. Quel sera le destin de ce blessé dont les médecins pensent qu'il ne survivra pas ? À quelle épreuve son corps sera-t-il soumis ? Qu' advient-il de l'avenir lorsque le moindre geste est à réinventer, qu'il faut passer du refus de soi au désir de poursuivre ? "Murène" s'inscrit dans cette part inépuisable d'humanité, ce champ des possibles prometteur d'échappées et de renaissance. Car bien au-delà d'une histoire de malchance, ce roman est celui d'une métamorphose qui nous entraîne, solaire, vers l'émergence du handisport et jusqu'aux Jeux paralympiques de Tokyo en 1964.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 18/08/2021
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 266 gr
  • ISBN-13 9782330153083
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 174 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

C'est le troisième ouvrage que je lis de Valentine Goby. 

Son livre KINDERZIMMER me hante encore ! 

MURÈNE  

Par où commencer ?! 

Par une phrase p. 127 « Aimez-le sans relâche »

En 1956, François, 22 ans, se retrouve lourdement handicapé, suite à un accident dramatique.

L'avenir de ce jeune homme va être irrémédiablement bouleversé.

Désormais, il fait partie d'une autre catégorie, celle des handicapés. 

Et dans les années 50, dans la société française où l'handicap est tabou, caché ou peu toléré, il en faut du courage à François pour réussir à vivre dignement.

Qu'est-ce que j'ai eu mal pour ce gamin, en lisant ces pages.

Mon cœur se serrait, mes yeux s’agrandissaient d'horreur, n'arrivant pas à imaginer comment un être pouvait traverser une tragédie aussi épouvantable. 

Ses douleurs

Sa détresse

Ses espoirs

Sa reconstruction

Sa ténacité

Ses colères

Ses victoires

Pour un avenir possible

Pour une lueur d'espoir, de pouvoir vivre heureux.

C'est un combat de tous les jours, se relever et espérer des jours meilleurs

Ne pas sombrer

Avoir droit à une vie décente.

Une résurrection.

Une résilience.

C'est un très beau roman que je ne vais pas oublier, c'est certain.

Je ne sais pas s'il me hantera autant que le roman Kinderzimmer mais il m'aura bouleversée. 

De nouveau, l'auteure aura su m'emporter, m'émouvoir, m'intéresser jusqu'à la dernière page.

Alors oui, l'écriture est pointue et exigeante. Elle n'est pas facile mais de grande qualité, ce qui vaut bien l'effort de s'accrocher.

Ce sont 384 pages fascinantes. 

L'histoire est passionnante, émouvante et instructive.

Valentine Goby a su entremêler d'une manière magistrale plusieurs sujets très forts. 

Quel talent !  

A une époque où les personnes en situation d'handicap étaient des laissés-pour-compte.

Le lecteur découvrira la place d'un invalide dans la société, sa prise en charge médicale et ses progrès timides, le Handisport et son histoire. 

Handisport qui aura sauvé tant de mutilés, à reprendre confiance en eux, à se sentir utiles et à donner un sens à leur vie. 

Vous l'aurez compris, c'est un texte puissant et superbement bien documenté. 

Et plus je pense à ce roman, plus je l'aime...

Je l'aime MÊME beaucoup ! 

Une ode à la vie.

Quatrième de couverture


Hiver 1956. Dans les Ardennes, François, un jeune homme de vingt-deux ans, s’enfonce dans la neige, marche vers les bois à la recherche d’un village. Croisant une voie ferrée qui semble désaffectée, il grimpe sur un wagon oublié… Quelques heures plus tard une enfant découvre François à demi mort – corps en étoile dans la poudreuse, en partie calciné. Quel sera le destin de ce blessé dont les médecins pensent qu’il ne survivra pas ?


Mon avis


On est en 1956, la médecine fait ce qu’elle peut face aux situations extrêmes et lorsque François arrive à l’hôpital, brûlé au plus profond, il est quasi évident qu’il ne s’en sortira pas…. C’est la faute à pas de chance, il n’a rien fait de mal, pas commis d’imprudence et il avait la vie devant lui …


Pour le sauver, le chirurgien va couper un bras, puis le second. Ils sont nécrosés et c’est ça ou être condamné à la mort…. Sa mère se débrouille, alors qu’il est isolé, en soins intensifs, dans le coma, pour lui « parler ». Et la force de l’amour agit, il se réveille.  Lorsque François réalise ce qui lui est arrivé, il sombre… A quoi bon lutter lorsqu’à vingt-deux ans, on devient, comme un vieillard, dépendant des autres pour tout ? Comment accepter le handicap, qui est arrivé d’une façon totalement imprévisible ? Personne n’est préparé à un tel drame.

« Il se demande si on se fait à ces visions de cauchemar. A la place réduite qu’on vous assigne, infirme parmi les infirmes-c ’est une place quand même- il se persuade quand il cherche des raisons de persévérer…. »


Valentine Goby avec son écriture au scalpel, saccadée, comme en apnée, les mots se bousculant sous sa plume, nous décrit le quotidien de François. Une vie et un environnement à réinventer. Le deuil de certains gestes (il ne pourra pas serrer son amoureuse dans ses bras…), le rejet, le regard des autres, le dégoût de soi, de sa faiblesse…. Les difficultés avec les prothèses (elles sont plus adaptées depuis)… Les hauts, les bas et puis le déclic qui entraîne François vers l’idée de vivre et d’avancer…


J’ai eu un coup de cœur pour ce roman. Il n’y a pas un mot ni un fait de trop. Le style incisif fait mouche. C’est subtilement dosé et ça vous prend aux tripes parce que ça sonne juste. J’ai aimé François qui réapprivoise ce corps différent, qui fait le choix de la vie. Valentine Goby nous montre également combien l’entourage médical, familial, a de l’importance et peut aider à sortir de l’invisibilité à laquelle, parfois, le handicap condamne ….

Dire que la vie de François Sandre bascule lors du rigoureux hiver 56 est un euphémisme. Ce beau jeune homme athlétique, joyeux, solaire, amoureux fou d’une énergique rouquine -Nine- dont il a récemment fait la connaissance, doit être amputé des deux bras suite à un accident qui le laisse de longs mois entre la vie et la mort.

"Murène" est le récit du long et douloureux parcours qui l’amènera vers sa reconstruction. 

Un parcours qui s’apparente à un deuil, dont il emprunte les étapes (du déni à l’acceptation, en passant par de terribles phases de renoncement ou de rage), auquel s’ajoute la torture de douleurs physiques dont l’auteure décrit l’atroce palette de manière quasi-clinique, des sensations permanentes d’intense inconfort aux souffrances si insupportables qu’elle en deviennent une source de terreur, en passant par les efforts surhumains pour résister à la tentation d’augmenter les doses de morphine. Elle ne nous épargne pas non plus le spectacle des humiliations qu’engendre la dépendance, ce sentiment que le corps ne nous appartient plus, et qu’il nous a trahi.

"Sa verge pisse à leur demande dans un tuyau, comme si de rien n’était. Le corps fonctionne. Collabo."

Et puis il y a l’apprentissage des nouveaux gestes pour remplacer ceux qui sont définitivement perdus, dont s’allonge chaque jour la liste : se brosser les dents, caresser (un tissu, un animal, une chevelure…), ramer, porter sa sœur sur ses épaules, prendre une femme dans ses bras... Le deuil n’est pas que celui des membres perdus : la métamorphose du corps et le handicap conséquent font de l’individu un autre, imposent le réajustement à une nouvelle existence qui tourne dans un premier temps autour de tout ce qui est devenu impossible. Au point que parfois, aux yeux de cet homme indépendant, casse-cou, manuel, la mort aurait été préférable.

Le chemin est long, pénible, aux petites victoires succèdent les grands moments d’abattement et de dégoût. Il mène pourtant peu à peu à une possible réconciliation avec la vie et avec soi-même. Grâce à d’autres dont la force loyale empêchent l’effondrement total -retenons au passage deux de ces personnages lumineux dont l’auteure a le secret : l’infirmière Nadine et la jeune sœur Sylvia- puis grâce au sport, lorsque l’impensable (dépasser la tentation de la solitude, de la honte face à l’obscénité des efforts accomplis par des corps mutilés, incomplets) devient un projet à la fois intime et collectif, et l'occasion d'évoquer les prémisses du handisport.

Valentine Goby s’empare de ce sujet douloureux -et casse-gueule- avec cette efficace vivacité qui caractérise son écriture, cette attention acérée qu’elle porte au réel, et cette apparente facilité à saisir et retranscrire le sel de l’instant. Ce sont paradoxalement ces qualités qui m’amènent à exprimer un (très) léger bémol -je chipote, je chipote…-, lié à la vague impression que l’aspect impeccable du texte laisse parfois transparaître la technique stylistique, au dépens d’une certaine intensité.

A lire tout de même, bien sûr !


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