La langue de ma mère
  • Date de parution 26/08/2021
  • Nombre de pages 281
  • Poids de l’article 324 gr
  • ISBN-13 9791027802883
  • Editeur CASTOR ASTRAL
  • Format 209 x 149 mm
  • Edition Grand format
Biographies, Mémoires Pays-Bas Romans étrangers

La langue de ma mère

3.90 / 5 (57 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

La Langue de ma mère est le premier roman traduit en français de lécrivain flamand Tom Lanoye, très populaire en Flandre, aux Pays-Bas et en Allemagne, où il est le dramaturge étranger le plus joué. Frappée par une attaque cérébrale sur ses vieux jours, la mère de lauteur perd sa langue mais pas la langue en général puisquelle sexprime désormais en un baragouin furieux et inintelligible, qui traduit son désespoir et sa colère dêtre incomprise. Durant toute son existence cette commerçante, bouchère à Saint-Nicolas, bourg de la province dAnvers, a été actrice dans une compagnie damateurs. La langue était son instrument. Elle la maniait en virtuose au théâtre comme dans la vie où sa volubilité et son sens de la répartie, alliés à un caractère bien trempé et autoritaire, faisaient delle un personnage haut en couleur et parfois redoutable.

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  • Date de parution 26/08/2021
  • Nombre de pages 281
  • Poids de l’article 324 gr
  • ISBN-13 9791027802883
  • Editeur CASTOR ASTRAL
  • Format 209 x 149 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Étonnant, le ressenti que provoquent certaines lectures...

Mes deux premières expériences avec Tom Lanoye (ICI et LA) ont été plutôt mitigées, et pourtant j'éprouvais l'envie d'y revenir, l'impression d'avoir été à deux doigts de tenir quelque chose... un style original, un humour particulier...


Je ne regrette pas d'avoir persévéré, car je l'ai trouvé, ce quelque chose, dans son récit autobiographique "La langue de ma mère". Pourtant, ce n'était pas gagné : les cent premières pages de ce roman consistent en de longs atermoiements sur la procrastination qui en a précédé l'écriture. L'idée de ce texte a commencé à germer dans l'esprit de Tom Lanoye à la mort de sa mère. Son père, informé de ce projet, y plaça ses espoirs d'une résurrection de sa chère Josée, d'une reconstruction de celle qui s'était lentement détruite, démantibulée devant lui, y vit l'occasion de rendre la parole à celle qui lui avait échappé mot après mot... Il n'a alors eu de cesse de relancer son fils sur l'état d'avancement de l'oeuvre, une insistance qui n'a fait qu'amplifier l'incapacité de l'écrivain à s'atteler à la tâche. Il aura fallu le décès de son père pour qu'il parvienne, enfin, à le mener à bien.


"La langue de ma mère" est ainsi en partie le récit de ce livre, qui ne voulait pas se laisser écrire tant que les parents de l'auteur, Josée et Roger Verbeke, étaient vivants... mais il est aussi beaucoup plus que ça.

A la fois hommage à sa mère, suite de souvenirs, évocation du quartier de son enfance, le texte de Tom Lanoye est un entrelacs de circonvolutions, de digressions, le résultat d'une longue tradition flamande et familiale d'une propension assumée au bavardage. 


"Je regrette beaucoup, mais je dis non aux écrits scrupuleusement parcimonieux. Même pas par vocation ou par élan doctrinaire. Je dis non parce que l'anorexie dans l'écriture serait une trahison à l'égard de mes sujets et de leur environnement".


Une tradition notamment portée par la faconde de Josée Verbeke, qui exerçait son amour de la langue non seulement sur les planches de théâtre où elle jouait en tant qu'amatrice, mais aussi au sein du cercle familial, qu'elle régentait à coups de vérités péremptoires et de tirades dramatiques. Aussi, lorsqu'une attaque cérébrale la laissa non pas sans voix, mais incapable de s'exprimer d'une manière intelligible, cette perte fut considérée par ses proches comme un comble, un traumatisme, une injustice. 


En remontant le temps au fil d'une chronologie quelque peu chaotique, l'auteur dresse un portrait à la fois attendri, admiratif et agacé de ce bout de femme d'un mètre soixante, despote psychorigide et tragédienne y compris hors de la scène, maîtresse dans l'art du chantage et de la culpabilisation, inspirant terreur et obéissance à ses cinq enfants (exception faire, peut-être, de son Enfant le Plus Terrible, le fils admiré et rebelle, qui finira mal...), et soumission idolâtre de la part de son boucher de mari auquel la lia un amour fidèle et indéfectible. Une femme de caractère, capable aussi de grands élans de générosité, ne dépareillant pas au milieu de l'univers haut en couleurs que constituait le quartier de Saint-Nicolas -dans le pays de Waes, en Flandre Orientale- où le couple Verbeke tenait son commerce. Un quartier peuplé de toute une galerie de personnages secondaires cocasses, animé par le passage des ouvriers de la fabrique de bonneterie voisine, observés par des ménagères postées sur le pas de leur porte...


"La langue de ma mère" est une suite de tableaux brossés à coups d'humour, de dérision et d'un enthousiasme verbeux, où les drames et les fêlures pâlissent sous la fougue caustique et entraînante avec laquelle Tom Lanoye dévide son intrigue fragmentaire, "parce l'existence est un chaos, une benne à ordres magique qui s'incline et déverse son contenu au-dessus d'un abîme sans fond et dont le flot d'immondices n'a pas de fin".


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