Mon territoire
  • Date de parution 01/10/2020
  • Nombre de pages 590
  • Poids de l’article 310 gr
  • ISBN-13 9782266300742
  • Editeur POCKET
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Thriller Romans noirs États-Unis

Mon territoire

4.08 / 5 (489 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Fille unique de Duke McKenna – le plus brutal baron de la drogue de ce coin de Californie – Harley a toujours été à bonne école : les fusillades pour berceuse, les guerres de gangs pour contes de fées... Tandis qu'à l'aube de la vingtaine d'autres jeunes filles vivent le grand amour, cette tireuse hors pair, elle, n'y a pas droit – héritière d'une vengeance qui ne lui appartient pas. Comment s'affranchir, en femme puissante, de la violence ? Comment imposer, face aux hommes, son territoire ? Si tu veux la paix, prépare la guerre... Grand Prix des lectrices de ELLE - 2020

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  • Date de parution 01/10/2020
  • Nombre de pages 590
  • Poids de l’article 310 gr
  • ISBN-13 9782266300742
  • Editeur POCKET
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

“À 8 ans, Harley McKenna a assisté à la mort violente de sa mère. Au même âge, elle a vu son père, Duke, tuer un homme. Rien de très étonnant de la part de ce baron de la drogue, connu dans tout le nord de la Californie pour sa brutalité, qui élève sa fille pour qu’elle lui succède. Adolescente, Harley s’occupe du Ruby, un foyer pour femmes en détresse installé dans un motel, fondé des années plus tôt par sa mère. Victimes de violence conjugale, d’addictions diverses, filles-mères, toutes s’y sentent en sécurité, protégées par le nom et la réputation des McKenna.

Mais le jour où une des pensionnaires du Ruby disparaît, Harley, en passe de reprendre les rênes de l’empire familial, décide de faire les choses à sa manière, même si elle doit, pour cela, quitter le chemin qu’on a tracé pour elle.”

“J’ai huit ans la première fois que je vois papa tuer un homme”. La première phrase du roman annonce la couleur en dévoilant la narratrice Harley dont l’histoire de son apprentissage de la violence et de la délinquance dans l’empire de la came de son père sera l’objet d’un chapitre sur deux. 

“J’ai douze ans le jour où je pointe un révolver sur quelqu’un pour la première fois”.

“Quand j’ai quatorze ans, Bennett Springfield me casse le nez”.

“J’ai presque onze ans lorsque je me réveille dans le coffre d’une voiture”

etc

Tous ces retours dans le passé, un chapitre sur deux, étaient-ils tous forcément utiles? On peut en douter car certains cassent vraiment le rythme d’une intrigue qui se déroule quand Harvey, âgée maintenant de 23 ans, va prendre en main l’héritage paternel, un empire de la meth créé à coups de barres de fer, de tournevis, de flingues, de nez explosés, de tailladages de tronches, de meurtres, de disparitions. Mais à sa manière. Elle a un plan et veut en terminer avec une guerre entre son clan McKenna et la famille Springfield, autre bande de malades basée sur l’autre rive de la rivière. On se demande d’ailleurs comment Carl Springfield, responsable de la mort de la mère de Harvey quinze ans plus tôt peut encore être en vie sachant que la famille de Harvey a le soutien d’une bande de Hell’s angels locaux, UPS de service de la came, en plus de la horde de tarés qui bosse avec Duke. 

Ce n’est pas un mauvais roman, il a des atouts certains en donnant un rôle fort à une jeune femme, en offrant deux rebondissements percutants mais il a aussi des faiblesses, des dialogues aussi inutiles que plan plan, une fin hum! Dans cette histoire, tout est beaucoup trop centré sur Harvey, les autres personnages se fondent, se perdent dans un décor californien, très peu de consistance pour les comparses de la Jeanne d’Arc locale. La région est si peu évoquée qu’on pourrait aisément déplacer l’intrigue en Alaska ou au Pérou. Du coup, le choix du titre français “mon territoire” semble un poil déplacé.

David Joy, l’auteur de “ Là où les lumières se perdent” a aimé et c’est vrai que les deux intrigues, au départ, offrent beaucoup de similitudes mais les deux histoires n’ont pas tout à fait la même puissance. Néanmoins le roman se lit bien malgré l’impossibilité toute personnelle et subjective d’avoir une quelconque empathie pour une jeune femme qui gagne sa vie en vendant de la mort. 

Sonatine nous a souvent habitués à beaucoup mieux et je ne peux cacher ma grande déception et puis bon, faut quand même le dire, ceux qui s’aventureront dans le roman à cause de la comparaison avec “Winter’s Bone” de Woodrell présente en quatrième de couverture s’exposeront à une très cruelle désillusion.

Quatrième de couverture


À huit ans, Harley McKenna a assisté à la mort violente de sa mère. Au même âge, elle a vu son père, Duke, tuer un homme. Rien de très étonnant de la part de ce baron de la drogue, connu dans tout le nord de la Californie pour sa brutalité, qui élève sa fille pour qu'elle lui succède. Mais le jour où Harley est en passe de reprendre les rênes de l'empire familial, elle décide de faire les choses à sa manière, même si cela signifie quitter le chemin tracé par son père.


Mon avis


Une pépite de « country » noir


Bienvenue en Californie, pas celle des plages ou d’Hollywood, non celle plus sombre située dans le Nord (North County), dans un coin séparé en deux par une rivière, formant ainsi deux territoires distincts. D’un côté Duke McKenna, de l’autre Carl Springfield, chacun devant contrôler la situation de ceux qui sont sous leurs ordres pour que rien ne dérape


Duke et Carl ont aimé la même femme, elle a choisi Duke et ils ont eu une fille, Harley. Au début du récit, Harley Jean a un peu plus de vingt ans et elle a déjà une vie bien chargée derrière elle. A huit ans elle a perdu sa mère et son père s’est échiné à faire d’elle une dure à cuire, capable de se protéger, de se battre et surtout de réfléchir avant d’agir. Elle travaille pour son paternel, qui est un baron de la drogue et a également repris le Ruby, un lieu que sa mère avait mis en place pour protéger les femmes battues et leurs enfants. C’est Mo qui gère en lien avec Harley, empêchant les maris ou compagnons de s’approcher, aidant les mères à trouver du travail, à ne plus flirter avec la drogue. Mo apporte un peu de douceur à la jeune femme.

« Mon père m’a peut-être appris qui je dois être pour commander. Mais Mo est la femme qui m’apprend qui je dois être pour guider. »

« Il m’a aimée. Il m’a terrorisée. Il m’a forgée. »


Le quotidien de Harley n’est pas simple. Elle est tiraillée entre deux extrêmes : ce qu’elle veut prouver encore à son père qui est vivant en lui montrant qu’elle est digne d’être sa fille, de lui succéder, qu’elle a compris les nombreuses leçons qu’il lui a données (dont certaines très dures) et honorer la mémoire de sa mère en continuant son combat pour sauver les femmes de la violence, de l’injustice, de la rue, des mauvaises fréquentations. Cela donne une personnalité complexe mais attachante tant Harley veut tout faire à fond, ne rien laisser au hasard et rester droite toujours et encore.


Dans le roman, c’est Harley qui raconte. Elle est adulte et sa lutte pour choisir sa vie en fonction de ce que lui ont inculqué ses deux parents va être le fil conducteur. Elle veut les respecter tous les deux mais elle est « elle », une personne à part entière, et elle déteste la violence dont elle doit faire preuve parfois. Entre les chapitres du présent qui se déroulent en Juin, sont glissés d’autres chapitres sans date qui commencent toujours par « J’avais huit ans » (l’âge diffère chaque fois). Ceux là nous présentent par bribes, petit à petit, le lourd passé de ce personnage hors du commun. Ils nous permettent de comprendre comment elle a été « construite », ce qui a pu forger le caractère exceptionnel qu’elle révèle, et ses liens avec les uns et les autres. On va donc assister aux relations entre deux clans qui se détestent depuis longtemps : les McKenna et les Springfield. On verra la place que prend le shérif, la façon dont chacun, d’un côté comme de l’autre, interprète les faits, les actes. Comment maintenir l’équilibre, la paix ? Tout semble si fragile… Faut-il tuer pour trouver la liberté ?


Je ne sais pas quel âge a Tess Sharpe mais elle me paraît assez jeune. Tout ce que j’ai trouvé sur elle c’est qu’elle est la fille de deux rockeurs punks, qu’elle est née dans une cabane au fond des bois et a grandi dans une campagne reculée de Californie. Ce qui est certain, c’est que son écriture est très aboutie, puissante et que son style n’a rien à envier à personne. Son texte est bien construit, on ne se perd jamais. Les protagonistes sont nombreux à avoir une part d’ombre et on sent que parfois certains ne savent plus très bien de quel côté aller. J’ai beaucoup apprécié cette lecture et cette héroïne qui veut être en paix avec elle-même et si possible, avec les autres….

Une quatrième de couverture intrigante, et une femme auteur dans la catégorie « petits blancs pourris dans les montagnes américaines ». De quoi attiser ma curiosité pour Mon territoire de Tess Sharpe.


A huit ans Harley McKenna a vu flamber la maison dans laquelle se trouvait sa mère, puis a vu son père tuer un homme. Duke l’a ensuite élevée seul, dressée serait un terme plus exact, tant il en a fait une femme redoutable, habile à tuer, de ses mains ou avec toute sorte d’armes. Il faut dire que Duke McKenna est le boss de ce comté dans les montagnes proches de la Californie, trafics en tous genres.

Aujourd’hui Harley a 23 ans, elle est proche de reprendre les commandes, mais elle sait que ce ne sera pas simple, et surtout elle veut le faire à sa manière, pas à celle de Duke.

Un avis élogieux de David Joy, et une quatrième de couverture qui compare le roman au magnifique Un hiver de glace de Daniel Woodrell, ça donne envie, mais ça place aussi la barre très haut. Très très haut. Du coup j’ai été déçu.

C’est la comparaison avec Woodrell qui est terrible. Car s’il n’est pas exempt de défauts, ce premier roman n’est pas non plus inintéressant.

Côté négatif, la construction systématique, un chapitre aujourd’hui, un chapitre de flashback, qui marche plutôt bien au début, finit par être mécanique et ralentit le rythme au moment où, approchant de la fin, il faudrait pouvoir resserrer l’action.

Ensuite si le personnage de Harley est bien construit, au centre de tout, les autres autour restent schématiques, et c’est bien dommage tant certains d’entre eux sont prometteurs et auraient mérité de gagner en épaisseur, en particulier certains autres personnages de femmes. Et pour finir avec ce qui pourrait être amélioré, Harley s’en tire vraiment trop bien. Dans un roman qui semble vouloir être très noir, au final tout est rose … Bon pas rose, mais tout finit trop bien.

C’est d’autant plus dommage que le roman ne manque pas d’intérêt et que finalement il se lit bien. Parce qu’on apprécie Harley, parce que le propos est intéressant, que son éclairage sur une façon de répondre aux violences faites aux femme est original et loin de tout misérabilisme, très loin (vous comprendrez si vous lisez). Parce que ce coin de montagnes est bien décrit, et parce que ça change un roman sur les petits blancs avec des personnages de femmes fortes.

Donc pas mal, une auteur à suivre, même s’il lui reste beaucoup de chemin avant de pouvoir être comparée à Daniel Woodrell.

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