
L'Absent
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« Nous étions intensément ensemble »
À travers un récit d’une grande sensibilité, Marie Sizun raconte quatre décennies d’un amour clandestin. Une liaison secrète entamée en Allemagne, puis poursuivie à Bruxelles et Paris, qui a pris fin brutalement et qu’elle transcende dans l’écriture. Avec pudeur, nostalgie et fierté.
Le nouveau roman de Marie Sizun est bien différents de ses précédents. Ici, on sent l’urgence de fixer sur le papier une histoire qui vient de se clore brutalement. L’absent est une bouleversante méditation sur l’amour clandestin, le deuil et la mémoire.
Dans ce récit amoureux intime, inavoué, la narratrice — une ancienne enseignante — s’adresse à l’homme qu’elle a aimé passionnément pendant plus de quarante ans. Un homme marié, partagé entre deux foyers, deux femmes, deux fidélités. « Car tu n’aurais pas supporté de te libérer d’un mariage malheureux en abandonnant deux enfants handicapés mentaux, que tu chérissais tendrement, et leur mère malade. Tu en étais incapable. Je le savais. Sans doute t’aimais-je aussi pour cela. Et j’avais pris mon parti de rester dans l’ombre. »
Leur relation, née dans un lycée allemand, s’est poursuivie à Bruxelles puis à Paris, ponctuée de retrouvailles furtives, de quelques voyages précieux en Bretagne ou en Suisse, d’attentes silencieuses et de subterfuges pour préserver l’amour tout en respectant l’autre vie. Lorsque la sœur de cet homme l’appelle pour lui annoncer sa mort un vertige s’empare de la narratrice. « Mon incrédulité quand c’est arrivé. Quand il y a eu au téléphone, mon téléphone, le téléphone de notre amour, ces mots barbares, insolites en ce dimanche matin presque printanier, baigné de soleil et de l’éclat des cloches d’une messe, ces mots irréels, fous, un peu hésitants, me disant que tu étais mort, à l’aube, dans un hôpital de Bruxelles. Que non, il n’y avait pas d’espoir. Que c’était fini. La sidération qui m’a saisie, paralysée, rendue idiote. J’étais là, debout, à côté de l’appareil qui s’était tu. On avait raccroché sans doute, ou c’était moi. Je ne sais plus. J’étais là, frappée de malheur, étrangère à la vie. »
Le roman s’ouvre sur ce choc initial, cette fracture invisible mais profonde, pour dérouler ensuite, dans une langue douce et précise, le fil des souvenirs.
Tout l’art de Marie Sizun réside dans cette manière de dire l’inavouable sans le draper de culpabilité. Il n’y a ici ni règlement de comptes, ni apitoiement. Au contraire, l’écriture se fait chant discret, traversée d’éclats de tendresse et d’émerveillement. Elle recrée les instants volés — un repas, un trajet en bus, un texto échangé — avec une précision sensorielle rare : le froissé d’un imperméable, le parfum d’un châle, la silhouette d’un homme distrait.
L’Absent dit aussi la clandestinité assumée, les week-ends de solitude, les questions sur « l’autre vie » à laquelle elle pourra un peu goûter après le décès de l’épouse, mais toujours avec une sensation de malaise.
Si cette double vie n’est pas sans amertume, elle laisse surtout une trace lumineuse, celle d’un amour inachevé mais profondément vécu. Un amour transcendé par la littérature : « « La mémoire est tissée de miracles. L’inattendu est là, avec ces souvenirs qui viennent vous prendre sans crier gare. Dans n’importe quel ordre. Les plus anodins. Les plus tendres. Les plus durs. Et tous, quel bonheur cruel de les accueillir. Parce qu’ils sont vivants alors que tu es mort. »
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