
Braves gens du Purgatoire
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l’avis des lecteurs
Un retour dans le passé de tout un village afin de mieux comprendre le drame qui vient de s’y dérouler. Lorena apprend que son grand-père Maxime vient d’assassiner sa femme avant de mettre fin à ses jours, cela elle ne peut y croire pas plus que son père Adelin. Pourtant c’est la thèse officielle et aucune enquête ne sera menée au-delà des apparences aussi, elle décide de chercher à comprendre avec l’aide du vieux Simon. Pour nous Pierre Pelot fait parler « l’oncle Simon » l’écrivain qui a conservé la mémoire du village et de ses fondateurs. Un roman rural fort et taiseux dont on suit la piste sinueuse auprès de Lorena. C’est un peu comme remonter un arbre généalogique, aller de branche en branche et s’accrocher à l’écorce pour arriver à comprendre l’étendue et la singularité de la famille Bansher. Même si le rythme est lent, les événements s’enchainent et ne nous laisse pas indifférents car mettre en lumière les zones sombres du passé est tout un art que maitrise fort bien l’auteur. Sa façon de décrire l’environnement est majestueuse, j’ai adoré découvrir la région en suivant le vélo de Zébulon ou en marchant aux côtés de la jument de Lorena. J’étais aussi rendu à espérer une belle histoire d’amour pour la dernière génération, tout autant j’ai apprécié découvrir les turpitudes de la famille Bansher.
Si j’en ai aimé le contenu je ne peux pas en dire autant de la forme, c’est un style particulier qui n’est pas des plus aisés à lire. J’ai eu très peur aux toutes premières pages alors que les phrases semblent ne jamais vouloir finir, tant les digressions sont nombreuses. Je me suis retrouvé plus d’une fois complètement perdue dans ma lecture à ne pas savoir de qui on parlait, à remettre en question ma faculté de compréhension. Pourtant j’ai persévéré parce que je voulais vraiment comprendre la mort des grands-parents de Lorena. J’ai bien fait parce que j’ai su apprivoiser au fur des phrases ce style incroyable d’où une poésie s’échappe et vient nous prendre comme par surprise. Au final ce fut une très belle lecture, une belle découverte et un roman noir familial que je n’oublierai pas tant il est riche de tout le cœur qui a mis son auteur. Bonne lecture.
Des histoires Pierre Pelot, l’air de rien, en a écrit plus deux cents dans les genres les plus variés en s’aventurant du côté de la science-fiction, du roman historique, du western et du roman noir bien évidemment, ceci avec l’aisance caractéristique des grands conteurs. Du fin fond de son petit village natal des Vosges qu’il n’a jamais quitté c’est toute une armada de personnages parfois déroutants qui ont peuplé notre imaginaire, ceci durant près de cinquante années. On se souvient encore de ce jeune gamin, prénommé Kid Jésus (J’ai Lu 1980), fouillant les décombres d’une civilisation perdue ou de Girek, l’auteur contestataire de Parabellum Tango (J’ai Lu 1980), ouvrages d’autant plus marquants que les couvertures sont ornées d’illustrations réalisées par Caza. Pour ce qui a trait à l‘œuvre de Pierre Pelot, dans le domaine du roman noir, beaucoup évoquent L’Eté En Pente Douce (Folio policier 2001), l’un des seuls ouvrages de l’auteur adapté au cinéma, mais je ne peux que vous recommander de découvrir Pauvres Zhéros (Rivages Noir2008) qui a fait l’objet d’une adaptation en BD illustrée par Baru (Rivages/Casterman/Noir 2008). Et puis il y a ces romans vosgiens amples et ambitieux, à la lisère des genres qu’il affectionne, dont la plupart sont publiés aux éditions Héloïse D’Ormesson à l’instar de Braves Gens Du Purgatoire, présenté comme l’ultime roman d’un auteur qui ne se reconnaît plus dans cette équation éditoriale où le marketing et l’aspect commercial semblent prendre davantage le pas sur l’activité créatrice et artistique. Un romancier qui ne veut plus se raconter d’histoire en se refusant à écrire des romans qui correspondraient aux critères de ces commerciaux qu’il abhorre et qu’il fustige parfois sur les réseaux sociaux.
Le glas résonne dans les rues désertes de Purgatoire tandis que les villageois se rassemblent pour l’enterrement de Maxime Bansher et de sa femme Anne-Lisa. Les braves gens aiment à se réunir ainsi pour causer des événements, tenter de comprendre les raisons qui auraient poussé ce vieillard à tuer sa femme avant de se suicider. Mais Lorena, la petite-fille de Maxime, n’entend pas se contenter de cette version et compte bien faire taire les rumeurs en prouvant que son grand-père aurait été incapable de commettre un tel geste. Pour cela il lui faudra fouiller dans le passé du village et déterrer les vieilles histoires entourant la famille Bansher. Lorena devra donc se tourner vers Simon Clavin, écrivain reconnu, dépositaire de la mémoire trop encombrante de celles et ceux qui veulent oublier les drames d’autrefois qui ont secoué la région. Des drames auxquels sont peut-être liés les deux hommes parcourant les forêts des environs du village. Des hommes armés de fusil qu’ils ne comptent pas utiliser pour la chasse.
Fresque ambitieuse, portrait dense et minutieux de ce village des Vosges portant les stigmates d'un passé trouble, il est vraiment difficile d'évoquer un roman tel que Braves Gens Du Purgatoire tant l'auteur semble avoir eu pour volonté d'intégrer, pour un dernier tour de piste vertigineux, les thèmes qu'il a évoqué tout au long de sa carrière littéraire. Révolte, refus du conformisme et déliquescence sociale sont tour à tour abordés au détour d'un roman noir dont l'intrigue principale s'articule autour d'un fait divers atroce dont les entournure permettent de mettre à jour des histoires d'une autre époque que l'on souhaiterait pouvoir enterrer définitivement à l'instar des règlement de compte entre maquisards et collabos ou de la révolte d'ouvriers désespérés devant faire face au démantèlement des petites manufactures qui fleurissaient dans la région. Jeune femme de caractère, il incombe donc à Lorena de faire la lumière sur les circonstances du drame dont son grand-père Maxime, surnommé L'Homme aux loups, semble avoir été l'auteur. Autant de tragédies jalonnant des époques tourmentées que les habitants du village de Purgatoire ont traversé en s'exonérant du passé au détour du silence des uns et des compromissions des autres finissant par former une espèce de sédiment étouffant que seul, Simon Clavin, l'écrivain vieillissant du village, est en mesure de mettre à jour. Entre cet homme taciturne, portant comme un fardeau la mémoire du village, et la jeune femme impétueuse, s'instaure alors des rapports complexes où les non-dits font place aux confidences à mesure que ces deux protagonistes parviennent à s'apprivoiser afin de faire la lumière sur les grands mystères qui entourent toutes les générations de la famille Bansher.
Avec la maestria qu'on lui connaît, cette expérience du conteur aguerri, Pierre Pelot nous propose ni plus ni moins qu'un impressionnant examen intergénérationnel d'un village des Vosges auquel il affuble, sans nul doute, de nombreux éléments en lien avec son vécu et qu'il distille par le prisme de l'ensemble de personnages pittoresques gravitant autour de Simon et de Lorena qui eux-mêmes projettent quelques traits de caractères ou quelques expériences propre à l'auteur. Explorateur de l’âme humaine qu’il sait parfaitement restituer, on appréciera l’épaisseur de ces personnages hors norme que Pierre Pelot a façonné pour mettre en scène un récit subtil où les interactions complexes ne font que renforcer l’épaisseur d’une intrigue qui se révèle toujours plus surprenante à mesure que l’on découvre les grands événements qui ont marqué les habitants du village. Les cris de Zébulon, parcourant la région au guidon de son vieux clou, la retenue de Justin Friard compagnon de Lorena, débarqué on ne sait trop comment des contrées du Haut-Jura, la détresse et la colère toute intériorisée de son père Adelin Bansher, nul doute que l’ensemble des protagonistes peuplant ce roman interpelleront le lecteur en se demandant quel est la part qui pourrait correspondre à Pierre Pelot tant cette sensation de présence de l’auteur est prégnante entre chacune des lignes d’un texte d’une rare intensité chargé d’émotion. Et puis l’on ne peut s’empêcher de se focaliser sur Simon, cet écrivain bourru, double de papier du romancier, évoquant son rapport à l’écriture et son aversion pour tout le cirque médiatique entourant la parution d’un ouvrage. Un homme blessé ruminant ses peines et ses douleurs avec pudeur dans une vieille tanière qui craque de partout.
Mais au-delà de l'histoire, des intrigues qui prennent parfois la forme d'un western au détour de la rudesse de somptueux paysages forestiers que Pierre Pelot se plait à dépeindre minutieusement, il y a le plaisir de se plonger au cœur d'un texte intense malmenant le lecteur qui devra se plier à l'exigence d'une écriture envoutante qui l'entraînera dans le tourbillon de longues phrases distillant atmosphères et sensations que seul ce sorcier des mots est en mesure de maîtriser. On distingue ainsi le chatoiement des couleurs et de la lumière, le détail de l'écorce des arbres et de la mousse recouvrant les pierres, l'odeur du feu dans l'âtre ou celle des chevaux et de leurs cavaliers parcourant les sentiers des Vosges. Une écriture brut, dépourvue de toutes fioritures inutiles, où l'on perçoit surtout les sentiments et les émotions de ces femmes et de ces hommes qui constituent un patchwork social aussi singulier qu'explosif. A n'en pas douter Pierre Pelot est un grand conteur qui nous livre, avec Braves Gens Du Purgatoire, un roman bouleversant qu'il convient de découvrir impérativement.
À travers l’histoire intimement liée des hommes et de leur vallée, Braves gens du purgatoire nous entraîne dans le sillage d’une enquête envoûtante sur plusieurs époques. Portrait brut et foisonnant d’une ruralité, ce roman fresque offre un tribut vibrant à ces petites histoires qui peuplent les régions loin du bruit et des lumières. Balloté entre colère et compassion, le lecteur chancelant est comblé par ce voyage dans les mots d’un géant méconnu. À Purgatoire, petit village au creux des sommets charnières entre Lorraine, Alsace, territoire de Belfort et Franche-Comté, Maxime Bansher et sa compagne sont retrouvés morts un matin. Si la thèse officielle est celle du suicide, les proches du couple peinent à y croire. Lorena, leur petite-fille, s’interroge et espère trouver des réponses auprès de celui qu’elle appelle » oncle Simon « . Ce dernier, un marginal vivant reclus dans une maison isolée, accepte de livrer à la jeune femme la mémoire de la famille. Elle embarque alors sur les chemins sinueux de la mémoire et les secrets enfouis du voisinage. Car à Purgatoire tout est affaire de colère et de vengeance. Mais encore faut-il en déterminer l’origine et dénouer les fils mêlés depuis des générations.
Braves gens du Purgatoire est un roman qui se mérite. L’ écriture de Pierre Pelot est difficile, abrupte. Elle perd parfois son lecteur par des phrases longues, sans fins, aux circonvolutions longilignes. Le rythme s’accélère aussi, laissant le lecteur haletant, pantelant. Les dialogues sont coupés au cordeau, efficaces, jamais de blabla car la parole est rare dans ces montagnes vosgiennes qui abritent le Purgatoire.
Le Purgatoire c’est un village parmi les montagnes qui s’auto-suffit presque. On y habite depuis des générations. Sin on en part pour la grande ville, on y revient tôt ou tard à l’image de Lorena, cette jeune femme d’une liberté folle, fracassante qui a préféré les chevaux au monde hospitalier.
Justement, Lorena, elle qui cherche à en savoir plus sur sa famille, sur son père Adelin, sur ses grands-parents, elle va être servi. Une nuit, Maxime, le grand-père aurait tué d’un coup de fusil Anne-Lisa la grand-mère puis ce serait suicidé. C’est ce qu’ont conclu les gendarmes en tout cas. Mais nous, nous savons que ce n’est pas vrai. Maxime et Anne-Lisa ont été assassinés. Par qui? Pourquoi? Lorena qui d’abord n’y croit pas, va se rendre à l’évidence. Il y a ces deux hommes aperçus dans une camionnette dans les bois, rôdant. Et puis, il y a aussi tous ces non-dits, ces secrets de famille qui crèvent la surface soudainement. Lorena cherche des réponses et en trouve auprès de Simon son presqu’oncle qui détient plus d’un secret.
Au-delà d’une magnifique écriture, parfois difficile d’accès il est vrai, Pierre Pelot convie son lecteur dans une histoire qui baigne dans les secrets de tout un village. Les pièces du puzzle semblent disparates mais se mettent en place peu à peu. On en apprend des choses au fil de ces pages. Des histoires violentes, charnelles, des revers de fortune, des massacres, des morts….Pierre Pelot n’épargne pas ses personnages. Il y a tous ces villageois, tous plus ou moins liés par la sang, par le travail. Qu’ont-ils fait tous, pour mériter ça?
Lorsque tout se précipite à la fin du roman, tout se met en branle. La machine à secrets éclabousse tout le monde, personne n’est épargné par le péché des hommes. La dernière scène est bouleversante et résume à elle seule le roman tout entier…
« Braves gens du Purgatoire » est un roman qui plonge le lecteur dans les secrets de tout un village, au cœur de la violence.
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