La Petite Bonne
  • Date de parution 20/08/2024
  • Nombre de pages 272
  • Poids de l’article 334 gr
  • ISBN-13 9782383110293
  • Editeur LES AVRILS
  • Format 200 x 135 mm
  • Edition Grand format
Romans français Moins d'1 an

La Petite Bonne

4.39 / 5 (1554 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Elle est depuis peu au service d’un couple bourgeois vivant coupés du monde. Monsieur, ancien pianiste, est infirme  :  il a perdu ses jambes, ses mains et son visage dans la  bataille de la Somme. Madame, si jeune encore, lui est totalement dévouée. Le temps d’un week-end  où Madame est à la campagne, Monsieur a un plan  : il veut que la bonne l’aide à mourir. Dans un face-à-face poignant, ces deux  êtres écrasés sous le poids  de l’Histoire et de leur condition  vont tour à tour se défier, s’apprivoiser, se surprendre. Et se battre en vain contre le destin.

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  • Date de parution 20/08/2024
  • Nombre de pages 272
  • Poids de l’article 334 gr
  • ISBN-13 9782383110293
  • Editeur LES AVRILS
  • Format 200 x 135 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

La bonniche et la gueule cassée

Dans ce remarquable premier roman, Bérénice Pichat raconte la rencontre entre une femme de ménage et une victime de la Grande guerre. Écrit en vers libres et en prose, il touche au cœur et vient d’être couronné par le Prix des Libraires 2025.

La bonne commence sa journée à quatre heures du matin. Avec son panier sous le bras dans les rues sombres et glacées, elle se rend d’abord chez les Massin, astique et nettoie sans faire de bruit pour ne pas réveiller la famille. Puis c’est au tour des Pinchard. Dans leur villa, elle doit préparer le petit-déjeuner avant d’attaquer les tâches ménagères suivant la liste établie par sa patronne. Enfin, elle se rend chez les Daniel où, outre le ménage, elle doit surveiller Blaise, le maître de maison victime de guerre qui, après de multiples opérations, a pu rentrer chez lui. La gueule cassée se désespère dans son fauteuil. Il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment et a vu tout s’écrouler autour de lui et ses compagnons d’infortune mourir. S’il a survécu, c’est le visage arraché et le corps en lambeaux. Sa prometteuse carrière de pianiste ne verra jamais le jour. Aussi songe-t-il à demander à la bonne de l’aider à mourir quand sa femme se sera absentée.

L’occasion va se présenter le jour où Alexandrine accepte l’invitation d’une amie de venir passer quelques jours dans son manoir normand. Blaise a insisté. Il veut que son épouse ne reste pas confinée à ses côtés, qu’elle profite de la vie qu’il ne pourra plus jamais avoir. Car « l’alliée la plus précieuse de Blaise n’était plus Alexandrine depuis longtemps. Sur le papier, celle-ci restait son intendante, son infirmière, son épouse, mais il lui avait préféré une partenaire redoutable: la morphine. Les années passèrent dans la tiédeur molle d’un sommeil artificiel. »

Mais quand la bonne décide de rompre sa routine, de lui montrer qu’elle ne craint pas son corps mutilé, il révise ses plans, imagine une vie plus exaltante.

L’originalité de ce roman réside dans son alternance entre prose et vers libres. Les passages en vers libres, associés à la voix de la petite bonne, sont composés de phrases courtes, simples et souvent sans ponctuation, reflétant la simplicité et la rigueur de sa vie quotidienne. En contraste, la prose élégante et descriptive donne la parole à Monsieur et Madame, soulignant leur appartenance à la bourgeoisie et leur éloignement émotionnel. Cette structure narrative permet de plonger au cœur de la psyché des personnages et de mettre en lumière les différences sociales qui les séparent .

On y retrouve aussi des thématiques très actuelles, comme le droit à mourir ou la condition des aidants.

Cette métamorphose, ce parcours sur lequel ces deux corps usés s’engagent, a séduit le jury du Prix des Libraires qui vient de couronner Bérénice Pichat pour sa première œuvre bouleversante qui marque les esprits. On attend avec impatience son second roman !

J'avais loupé cette petite merveille à la rentrée littéraire, que je suis heureuse de l'avoir découverte. 

C'est une véritable petite pépite, tant par sa forme originale que par son fond.

La petite bonne est sans nom, courageuse, corvéable à merci. Elle part chaque jour chargée de son lourd fardeau, brosses, balais, savons, serpillières, vinaigre, chiffons, de grand matin dans les demeures bourgeoises, de maîtres en maîtres, pour laver, récurer. C'est son quotidien, exécuter pour les autres et lorsqu'elle rentre chez elle, elle subit la violence de son mari. 

Chez les Daniel il y a Blaise, un pianiste revenu des tranchées, de "presque cadavre" il est devenu le "chef-d'œuvre" d'un chirurgien zélé. Il a la gueule arrachée, des pinces au lieu des mains, les jambes coupées à la mi-hauteur. Cela fait 20 ans qu'il vit au quotidien la solitude, le renoncement, l'humiliation permanente.  Sa femme Alexandrine, épouse fidèle, courageuse va pour la première fois accepter de sortir, de partir en week-end chez une amie suite à l'insistance de son mari. 

Elle va confier son mari à la petite bonne durant trois jours, c'est un huis clos qui nous est raconté de manière particulière mélangeant les vers libres (de petites phrases simples, sans ponctuation) et la prose plus descriptive avec des mots bien choisis.

L'ensemble fait merveille, apportant un rythme, une tension de plus en plus grande dans la narration. Il y a de la poésie, la beauté de la langue traduisant les sentiments les plus profonds de la petite bonne, mettant en avant ses ressentis, son humanité.

Le récit est sublime. Bérénice Pichat à travers ses personnages traduit la lutte des classes, nous dépeint deux mondes tellement différents, une employée de maison et une gueule cassée et pourtant on se rendra compte à quel point ces deux-là ont des choses en commun. Ils vont s'apprivoiser, se mettre à nu, montrer leurs blessures car la petite bonne aussi mène une guerre pour survivre.

C'est vraiment magnifique, inattendu. Un immense coup de cœur que je vous conseille vivement.

✔️Ce roman nous plonge dans le quotidien des domestiques au début du 20e siècle.

✔️Le récit suit une jeune bonne, laissée seule avec Monsieur, un ancien pianiste défiguré par la guerre, après le départ de Madame pour le week-end.

✔️L’atmosphère est lourde, ponctuée de silences et de tensions.

✔️Monsieur, rongé par l’amertume, incarne une figure brisée par la guerre, tandis que la jeune bonne, discrète mais forte, doit faire face à une situation inattendue.

✔️J’ai été complètement captivée par cette histoire, où l’on sent dès le début qu’un événement tragique se profile.

✔️Au fil des pages, le suspense monte et c’est avec une tension grandissante que j’ai tourné chaque page, jusqu’à une fin très réussie.

✔️Le style de Bérénice Pichat, à la fois poétique et percutant, révèle avec finesse les émotions enfouies de ces femmes invisibles, quelle que soit leur classe sociale, et de ces hommes marqués par le conflit.

✔️Ce roman questionne la place des oubliés de l’Histoire, notamment les « gueules cassées » et les femmes dévouées à leur foyer, qui doivent faire preuve de courage face aux épreuves de la vie.

✔️Un texte intense, poétique et touchant, une lecture incontournable de la rentrée littéraire.

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