Ceci n'est pas un fait divers
  • Date de parution 04/01/2024
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782266337526
  • Editeur POCKET
  • Format 1 x 1 mm
  • Edition Livre de poche
famille Romans français Deuil famille Faits divers

Ceci n'est pas un fait divers

4.28 / 5 (3133 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

​Ils sont frère et sœur. Quand l'histoire commence, ils ont dix-neuf et treize ans. Cette histoire tient en quelques mots, ceux que la cadette, témoin malgré elle, prononce en tremblant : " Papa vient de tuer maman. " Passé la sidération, ces enfants brisés vont devoir se débrouiller avec le chagrin, la colère, la culpabilité. Et remonter le cours du temps pour tenter de comprendre la redoutable mécanique qui a conduit à cet acte. Avec pudeur et sobriété, ce roman, inspiré de faits réels, raconte, au-delà d'un sujet de société, le long combat de deux victimes invisibles pour réapprendre à vivre.

En stock

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  • Date de parution 04/01/2024
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782266337526
  • Editeur POCKET
  • Format 1 x 1 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Ceci n'est pas un fait divers mais bien un fait de société. Le dernier roman de Philippe Besson s'inspire de faits réels et dénonce les féminicides et l'invisibilité des victimes collatérales.


L'auteur donne ici la parole aux enfants. Léa, 13 ans, contacte son grand frère âgé de 18 ans. Il a quitté la maison depuis cinq ans pour vivre sa passion : la danse. 


Au téléphone, des silences et puis cette courte phrase : "Papa vient de tuer maman".


Silence, incrédulité, déni, il passe par toutes sortes d'émotions en quelques secondes. Puis il réalise que sa soeur est seule. Qu'il doit la rejoindre, la protéger. Il contacte la gendarmerie de Blanquefort, saute dans un train pour rejoindre Léa qui a tout vu. Son père est en fuite. 


Mais comment est-ce arrivé ? violence, dispute, dix-sept coups de couteau...  Un fait divers me direz-vous, comme l'on en entend parfois à la radio. On est horrifié puis on passe à autre chose, la vie continue pour nous mais pour les victimes ? Vous y avez déjà pensé une seconde ? C'est le sujet de ce roman.


Pour les enfants tout s'effondre, la mère n'est plus, le père d'hier est devenu un meurtrier. Il faut trouver un autre toit car la maison, scène de crime, est mise sous scellé avec tout ce qu'elle contient, c'est la perte de tout repère.


C'est l'horreur.... et ce n'est que le début.


Philippe Besson se glisse littéralement dans la tête des victimes en utilisant le "tu" et le "nous". C'est avec beaucoup de délicatesse et de pudeur qu'il raconte les traumas, les blessures profondes, minute après minute, de manière chirurgicale, il décortique tout ce qui s'est passé, ce qui est ressenti.


Le pire est l'idée que peut-être on aurait pu éviter le drame, qu'on le pressentait car l'emprise, la jalousie excessive étaient visibles, s'il y avait eu un suivi, une écoute suite à une plainte, on n'en serait pas arrivé là.


Il y avait des signes avant coureurs, leur mère était coquette avant, elle s'était laissée aller, avait perdu du poids, semblait éteinte et l'entourage n'a rien fait...


Et puis pour les victimes collatérales, il reste ce lourd sentiment de culpabilité, les remords, le poids qu'ils portent.


Á travers une histoire individuelle, c'est aussi le déni de la société qui est mis en avant. Une sacrée claque, une mise en lumière non d'un fait divers mais d'un réel problème sociétal.


Excellentissime et tellement nécessaire.


Coup de coeur. 

«Papa vient de tuer maman»

Après l’accident de train Paris-Briançon, Philippe Besson continue d’explorer la société française à l’aune de ces faits divers. Son nouveau roman raconte le désarroi de deux enfants face à un féminicide. Habilement construit, il éclaire tout à la fois les failles du système et la violence d’un tel traumatisme.

C’est à Paris que le narrateur apprend la bouche de sa petite sœur Léa, 13 ans, qui a assisté au drame et a trouvé le courage d’appeler son frère: «Papa vient de tuer maman.» Un choc qu’il lui faut rapidement digérer pour venir au secours de l’adolescente désormais seule aux côtés du cadavre. Leur père a pris la fuite sans un mot pour sa fille qu’il a aperçu une fois le crime commis.

Dans le TGV qui le conduit à Blanquefort, berceau de la famille, il prévient les gendarmes et s’assure de la sécurité de Léa qu’il préfère ne pas assaillir de toutes les questions qui trottent dans sa tête.

Arrivé sur place, il prend rapidement conscience de l’horreur de la situation en voyant les badauds se rassembler autour de la scène du crime et en apprenant que sa mère s’était fait saigner de dix-sept coups de couteau. Après avoir reconnu le corps à la morgue, accompagné sa sœur chez les gendarmes pour son interrogatoire, elle qui reste le seul témoin du drame, il retrouve son grand-père maternel qui, après avoir perdu son épouse, perd sa fille unique.

Si pendant le dîner, ils prennent tous bien soin de ne pas évoquer le drame, chacun des protagonistes doit maintenant se confronter aux questions, comment cela a-t-il pu se produire et pourquoi? Comment n’a-t-on pas vu venir la chose? Qu’aurait-t-il fallu faire ? Ce sentiment de culpabilité va d’abord perturber le narrateur, parti à l’opéra de Paris cinq ans plus tôt pour y intégrer le corps de ballet, vivre sa passion pour la danse, mais aussi laisser ses parents se disputer et sa petite sœur assister impuissante à ces tensions croissantes.

Tout en retraçant le parcours de Cécile Morand, la fille du buraliste, et de son mari, persuadé que son épouse était désormais sa chose, celle sur laquelle il pouvait passer toutes ses colères et toutes ses frustrations, Philippe Besson nous propose – comme le titre du roman le suggère – de ne pas nous attarder aux gros titres de la presse. Sur les pas des enquêteurs et aux côtés de la famille, l’enquête qui se déroule va apporter son lot de révélations. Sur les silences et les dysfonctionnements de la machine judiciaire, mais aussi sur le quotidien de deux enfants qui doivent désormais vivre avec l’image d’une mère lardée de coups de couteau, d’un père qu’ils ne veulent plus voir, d’un grand-père qui tente de les secourir de son mieux. En le lisant, on voit s’incarner tout un jargon. On saisit la violence d’un féminicide, on appréhende la rouerie du pervers narcissique, on comprend la difficulté de traiter le choc post-traumatique.

Tout aussi réussi que Paris-Briançon, ce roman s’inscrit dans le droit fil de Sa préférée de Sarah Jollien-Fardel, l’une des révélations de l’an passé, qui racontait aussi l’emprise d’un mari violent sur son épouse. On lui souhaite la même réussite !

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