La danseuse
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l’avis des lecteurs
Au hasard d’une promenade dans un Paris qu’il ne reconnaît plus, envahi de touristes munis de sac à dos et de valises à roulettes, le narrateur croise Serge Verzini. Ce dernier ne le reconnaît pas, mais les deux hommes vont boire un verre dans un petit bistrot de quartier. Le narrateur lui demande des nouvelles de la danseuse et de son fils Pierre, mais Verzini ne se souvient pas d’eux, ou ne veut pas lui en parler. C’est l’occasion de se replonger dans son passé, quand il était un jeune homme qui voulait devenir écrivain. On devine sans peine que l’auteur parle de lui-même, de sa vraie jeunesse ou de sa vie rêvée, on ne sait pas et c’est ce qui fait tout le charme de Modiano.
Il servait de babysitter au petit Pierre, sept ans, le conduisait à l’école, le ramenait et prenait soin de lui quand sa mère était trop occupée. Elle prenait des cours de danse avec Boris Kniasseff (personnage réel), répétait un ballet, voyait ses amis, avait une liaison avec son partenaire de danse etc. Le narrateur écrivait des paroles de chansons avant de se faire engager comme correcteur par un éditeur de romans anglais qu’on devine osés et appartenait à son cercle d’amis.
Les livres de Modiano sont vraiment magiques par leur ambiance, du moins si on les apprécie. C’est un auteur qu’on adore ou qu’on déteste, il n’y a pas de demi mesure. Si l’on se base sur les indications du roman, il se déroule vers 1970, mais il évoque une période plus ancienne, l’après-guerre, un Paris en noir et blanc, le jazz. C’est tout l’art de l’auteur, de nous transporter à une époque en affirmant autre chose. Tout est flou, incertain. Souvenirs, rêves et réalité se mêlent intimement et font écho à notre propre vie. Même si je ne suis allée qu’une dizaine de fois à Paris, la dernière remontant à douze ans et que je n’aurais sans doute plus l’occasion d’y retourner, une part de moi vit dans l’univers onirique du Paris de Modiano, c’est difficile à expliquer, c’est une sorte de musique intérieure.
On retrouve les thèmes chers à l’auteur, la mémoire, le passé, le rêve, l’enfance difficile, les mauvaises fréquentations, il décline toujours les mêmes sujets à l’infini et chaque fois la magie opère. La thématique de l’occupation et de l’identité juive n’apparaissent pas dans ce roman alors que c’est souvent le cas. Les époques s’entrechoquent, notamment dans les numéros de téléphone donnés par Verzini, celui de portable, contemporain et le fixe qui date d’avant la guerre et rappelle Rue des boutiques obscures. Ces anciens numéros sont d’ailleurs un motif récurrent dans son oeuvre, ils sonnent dans le vide nous rappelant que le temps est assassin. Le monde contemporain rebute Modiano, les temps sont difficiles depuis l’époque du Covid, les touristes avec leurs valises à roulettes sont comparés à une armée d’envahisseurs., il ne va guère apprécier les J.O.
Un grand crû que les amateurs vont adorer et qui m’a transporté dans un monde magique une fois de plus. Il ne se passe presque rien et pourtant on est embarqué dans cet univers particulier. Un nouveau coup de coeur.
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