
Ne t'arrête pas de courir
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Voilà… Je reviens vous parler de son nouveau roman Ne t'arrête pas de courir que j'ai trouvé CAPTIVANT.
Pourtant, je ne suis pas du tout attirée par le monde sportif. L'auteur a réussi une nouvelle fois, à m'embarquer dans cette histoire folle, dramatique et terriblement touchante, d'un champion d'athlétisme au parcours atypique et malmené par la vie.
C'est aussi un roman/récit comme pour Sale gosse et je retrouve son écriture que j'aime tant. Sa sincérité, son réalisme, son authenticité dans sa manière de raconter est toujours juste et engagée.
Plusieurs thèmes sont abordés comme le sport, la délinquance, la prison, mais aussi la vie que mènent les familles Maliennes.
Tout m'a captivé, que cela soit sur l'athlétisme, les performances, le monde des sportifs de haut niveau mais aussi sur les rouages de la justice…
C'est aussi une très belle amitié qui se noue au fil des années entre Mathieu Palain et Toumany Coulibaly.
Une histoire humaine formidablement bien racontée par l'auteur sur la vie tourmentée de Toumany Coulibaly.
Vous l'aurez compris, j'ai adoré !
Quatrième de couverture
De chaque côté du parloir de la prison, deux hommes se dévoilent. L'un, Mathieu Palain, est devenu journaliste et écrivain alors qu'il se rêvait footballeur. L'autre, Toumany Coulibaly, cinquième d'une famille de dix-huit enfants, est un athlète hors normes et un braqueur de pharmacies. Champion le jour, voyou la nuit : il y a une " énigme Coulibaly " que Mathieu Palain tente d'éclaircir autant qu'il s'interroge sur lui-même. "
Mon avis
Prix Interallié et Prix des lectrices du magazine Elle (catégorie documents).
Mathieu Palain est journaliste, mais il aurait aimé être footballeur. Il lit un article évoquant Toumany Coulibaly, le sport et un coin de l’Essonne où ils ont grandi tous les deux. Alors, Mathieu se décide, il envoie une lettre en prison, parce que c’est là qu’est actuellement Coulibaly qui entre deux courses en véritable athlète, est un braqueur. Un homme a deux visages, qui aime courir, qui veut des médailles mais qui vole des commerçants, comme pris d’un mauvais démon.
Comme beaucoup de sportifs de haut niveau, le coureur n’a pas anticipé le manque d’argent quand ses résultats sont moins bons. Alors il devient voleur. J’ai trouvé qu’il replongeait bien souvent alors que dans ses paroles, il répétait son souhait de s’en sortir.
Un an après la lettre, c’est la rencontre entre les deux hommes et des heures d’échanges, de parloir, de conversations au téléphone qui donnent naissance à ce livre. Des liens se sont tissés, de l’écoute, du dialogue, une forme de compréhension.
Dans ce récit, on découvre l’évolution de leur relation, comment chacun s’est emparé de ces temps d’entretiens pour avancer, mieux se connaître afin d’avancer en confiance. L’auteur laisse de la place aux confidences du sportif rebelle, puis parfois il établit comme un parallèle avec sa vie. Le ton est juste, l’écriture très réaliste, pas de pathos inutile, pas de digressions, des faits bruts. On peut se demander pourquoi l’auteur, un homme bien sous tous rapports, a souhaité rencontrer un homme emprisonné. Au départ, il ne savait pas quelle forme allait prendre son livre, comment il allait résumer tout ce qu’ils s’étaient dit.
J’ai lu ce recueil comme un témoignage d’une amitié improbable entre deux hommes. C’est intéressant même si parfois, on ressent quelques longueurs ou redondances.
Le champion est en prison
S’il n’avait donné le titre de Sale gosse à son premier roman, Mathieu Palain aurait pu le donner à ce second qui retrace le parcours de Toumany Coulibaly, champion de France du 400 m et cambrioleur. Une rencontre bouleversante, une histoire édifiante.
«Quand j’ai commencé à m’intéresser à Toumany Coulibaly, j’étais en immersion à Auxerre, dans un service de la protection judiciaire de la jeunesse, pour un boulot d’enquête qui, je ne le savais pas encore, allait devenir un roman. Mon quotidien consistait à suivre des éducateurs en prise avec des gamins qui ne vont pas bien. Des écorchés vifs, qui saignent et lèchent leurs plaies. Des gosses en dépression qui se débattent dans leur adolescence en essayant de rester vivants. J’ai passé six mois à leur contact.» Si Mathieu Palain revient sur Sale gosse, son premier – et excellent ¬– roman, dès les premières pages de son second opus, c’est à la fois pour nous en confier la genèse et pour nous signifier la continuité de son travail. Il s’intéresse, aux marges de la société, à ces jeunes qui ont sombré, à ces histoires qui remplissent les rubriques des faits divers.
Cette fois, il s’agit de Toumany Coulibaly, un nom dont les férus d’athlétisme ont entendu parler, car ce jeune homme a réussi des performances de valeur internationale sur 400 m. En apprenant qu’il a été incarcéré à Fleury-Mérogis, Mathieu Palain décide de lui écrire et propose de le rencontrer. Le rendez-vous mettra de longs mois à se concrétiser, mais dès lors les deux hommes vont échanger régulièrement. Toumany va autoriser son interlocuteur à prendre des notes et à raconter son histoire.
Elle commence dans les années 80, quand son père Mamadou «entend parler de Montreuil, une ville bénie aux portes de Paris qui aurait déjà accueilli plus de dix mille Maliens. Une fois qu’il s’est niché dans vos tripes, l’appel d’une vie meilleure est irrésistible. Il part. Ses deux femmes le rejoignent après qu’il a trouvé un poste d’éboueur à la mairie de Paris.»
Quand Toumany naît, le 6 janvier 1988, il prend place au sein d’une fratrie qui se compose de 17 frères et sœurs qui bien vite quitte la Seine-Saint-Denis pour emménager à Vigneux-sur-Seine. C’est là qu’il grandit, c’est là qu’il commet ses premiers larcins. Une manière de s’affirmer, de faire plaisir, mais aussi de combattre ce qu’il considère comme une injustice. Bien entendu son père ne voit pas les choses de la même façon et n’hésite pas à l’envoyer au Mali où il doit ronger son frein. À son retour pourtant, les choses ne s’arrangent pas, loin de là. Pris dans la spirale de la délinquance, il prend part à des cambriolages et est régulièrement condamné par la justice lorsqu’il se fait attraper. Car Toumany court vite, très vite même. Repéré pour ses qualités athlétiques, il ne va pas tarder à s’imposer sur le tour de piste où il améliore régulièrement son record jusqu’à descendre sous les 46 secondes.
Il intègre alors l’équipe de Patricia Girard, médaillée olympique sur 100 m haies et désormais coach intraitable. Aux portes de l’équipe de France, il est toutefois rattrapé par son casier judiciaire. Imbroglios, galères et problèmes ne vont pourtant pas l’empêcher de devenir champion de France. Sauf que quelques heures après le podium, il est pris par la police en flagrant délit de cambriolage. Et cette fois, c’est la case prison qui va l’empêcher de réaliser son rêve, de participer aux J.O. de Rio.
Quand Mathieu Palain le retrouve, il garde son rêve et aimerait tant que ses quatre enfants, Ethan, Kylian et Tina, enfants de sa femme Rita, et de son fils, Tiago, fils né d’une autre femme le voient courir en 2024 à Paris. Une ambition qui va tarauder l’enquêteur qui n’aura de cesse de vouloir apporter une réponse à cette question en allant voir les psys, les entraineurs, les journalistes. En se mettant lui aussi à courir jusqu’à vouloir défier son champion.
S’il faut lire ce livre, c’est certes pour ce récit, mais c’est aussi pour la force dégagée par cette rencontre, par ce qu’elle apporte aux deux hommes. Mais ce témoignage est aussi un réquisitoire contre la justice qui oublie d’être juste et contre cet univers carcéral malheureusement fort justement décrié. Quand un détenu fait tous les efforts que l’on attend de lui et n’obtient rien en échange, quand toute l’administration est complice d’un système mafieux, alors on ne peut que se révolter. Et souhaiter que ce petit ruisseau finira par une grande rivière.
Attrape-moi si tu peux
Le pitch
« Vainqueur le jour, voleur la nuit. » Pour résumer une vie bien plus complexe. Celle de Toumany Coulibaly, cinquième d’une famille malienne de dix-huit enfants, à la fois un athlète de haut niveau et cambrioleur en série. Un destin hors norme raconté avec empathie et affection par un journaliste et écrivain. Un portrait sensible par un auteur qui mêle enquête et confession intime. Car c’est finalement le livre d’une belle rencontre. «Une de celles où, tout en rencontrant l’autre, on se rencontre soi-même», a dit Mathieu Palain. À découvrir dès 15 ans.
Pourquoi je vous le conseille ?
Car ce jeune auteur déjà remarqué son premier roman Sale Gosse (2019, L’Iconoclaste), affirme son goût et son talent fou pour une littérature du réel, dans la lignée des grands journalistes écrivains. Parce qu’au-delà de son enquête sur le destin hors norme d’un athlète cambrioleur, Mathieu Palain questionne la place du journaliste, l’aveuglement possible pour son « sujet » et sa propre obsession pour le thème de l’emprisonnement. Car au-delà du fait divers, au-delà de l’enquête sur un destin hors-norme, l’auteur se raconte lui-même avec honnêteté et sensibilité. Car tout sonne vrai, juste et authentique dans ce livre où Mathieu Palain a posé ses tripes sur la table pour nous raconter ce face-à-face bouleversant. Quand la vraie vie devient de la grande littérature.
LITTÉRATURE DU RÉEL. Athlète de haut niveau au début des années 2010 — en 2015, à 27 ans, le jeune homme a remporté le titre de champion de France du 400 mètres en salle —, Toumany Coulibaly a multiplié dans le même temps les cambriolages nocturnes. Comme poussé par une pulsion irrépressible. Répondant à un appel aussi impérieux qu’indéchiffrable, même par lui. Mathieu Palain décrit ce parcours de vie qui défie les lois, la réalité, l’imagination. Il ne s’agit pas d’une double vie, vraiment. Plutôt d’une imbrication de deux réalités dissonantes qu’on n’arrive pas à aborder rationnellement. L’auteur, journaliste, enquête, questionne, ausculte, pour essayer de mieux comprendre le phénomène et nous le restituer sous forme de non-fiction sensible et empathique. Un livre que l’on sent nourri des entretiens de ‘auteur avec son sujet, mais aussi de rencontres avec ses proches, des éducateurs, des entraineurs. Le prisonnier et le journaliste y ont noué une vraie amitié.
PORTRAITS SENSIBLES. On sent une affection réelle entre l’auteur et l’athlète. Nés tous deux en 1988, dans la même banlieue parisienne, fous de sport. Mathieu Palain a rencontré Toumany Coulibaly à de nombreuses reprises au parloir. Il l’a vu, revu, écouté remonter le fil de son histoire dont il n’arrive pas à effacer ni la honte ni la culpabilité. On ne peut pas passer à côté de la proximité entre ces deux exacts contemporains, à tel point qu’ils finissent par être deux à se partager le premier rôle dans cet ouvrage poignant d’âpreté et de franchise. Où le journaliste, enquêteur empathique et scrupuleux, en vient à questionner l’origine de ses propres obsessions, en miroir de celles de l’athlète incarcéré. Son obsession pour le thème de la prison et la vie carcérale, déroulant alors le fil de sa propre histoire. Car dit-il : « Si j’expose ainsi Toumany Coulibaly, pourquoi je m’épargnerais moi-même la même mise à nu ? »
LA QUESTION DE L’ENFERMEMENT. À 20 ans, Mathieu Palain abandonnait son rêve fou de faire carrière en tant que footballeur professionnel pour devenir journaliste. Et la prison de devenir un sujet récurrent de reportages et d’enquêtes. Ayant côtoyé de près le sujet dans son adolescence (une jeune militante indépendantiste basque, fille d’amis très proches de ses parents, avait était condamnée à trente ans de prison pour terrorisme alors que lui-même avait 12 ans), il en a fait une quête très personnelle, incontournable. En France, aux États-Unis, pour le quotidien Libération, pour la revue XXI, il a rencontré des détenus, dépeint les conditions carcérales, s’est interrogé sur la justice et le destin : « Pourquoi certains s’en sortent et d’autres pas ? » Telle est la question qui n’a pas fini de le hanter.
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