
Les soeurs Carmines, tome 2 : Belle de gris
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Ayant beaucoup apprécié ma lecture du tome 1, j’ai eu envie de lire la suite. Le père noël ayant été gentil avec moi (même si je ne le méritais pas vraiment) m’a apporté ce joli tome 2 à la belle couverture violette. Le premier tome nous avait présenté la famille Carmine composée de 3 sœurs aussi différentes les unes que les autres et la ville de Grisaille dans laquelle elles vivaient. Alors que le tome 1 s’intéressait plus particulièrement à Merry, la sœur du milieu, celui-ci est consacré à Tristabelle, l’ainée de la famille.
Des trois sœurs, Tristabelle dans le premier volume, paraissait clairement la moins intéressante de part son égoïsme et ses centres d’intérêts plutôt frivoles. Merry a un caractère beaucoup plus neutre et était parfaite pour entrer dans l’univers créé par l’auteur. Aussi, je craignais un peu de voir ce tome uniquement consacrée à la plus âgée des sœurs Carmine. Pourtant, l’auteur a su me surprendre d’agréable manière surtout grâce à un humour de second degré très présent qui prend constamment le contrepied de ce à quoi on pourrait s’attendre. Voir évoluer Tristabelle dans ses aventures est loin d’être de tout repos, mais quel plaisir de suivre le cheminement tortueux de ses pensées. Une des grandes réussites est pour moi, le choix de narration qu’a fait Ariel Holzl et qui nous plonge au plus près des pensées de ce personnage vraiment particukier qu’est Tristabelle. Ses réflexions sont un vrai délice d’humour noir/ second degré et font de Tristabelle un personnage qu’on adore détester.
L’intrigue de départ est assez simple: le bal de la reine a lieu dans 3 semaines et Tristabelle veut à tout prix s’y rendre, car à cette occasion la reine choisira sa prochaine dame de compagnie, place on ne peut plus enviée. L’ainée de la famille Carmine est donc prête à tout pour obtenir une invitation, à être la plus belle et surtout à obtenir le choix de la reine. Elle ne recule devant rien ni personne. Tristabelle est tellement sure d’elle-même qu’on se demande bien ce qui pourra l’arrêter, et pourtant les obstacles sur sa route sont nombreux. Mais, telle une tornade de crinoline dévastatrice, elle nous surprend par ses pensées et ses actes.
Ce tome permet également de faire la connaissance de la mère des 3 sœurs qui était de retour à la fin du tome précédent, mais aussi d’en apprendre un peu plus sur les origines des sœurs qui ont toutes un père différent. L’univers ne s’étoffe pas beaucoup, cependant cela sera visiblement le cas dans le tome 3 consacré à Dolorine, la benjamine de la famille. Même si on peut regretter un peu le fait que Dolorine soit en retrait dans ce tome, on se console vite avec le fort tempérament de Tristabelle et le rythme que prend la seconde partie du roman. La succession d’évènements de la fin est vraiment bien maîtrisée pour nous offrir une fin haletante et encore une fois une fin à contrepied.
Ce second tome est donc une parfaite réussite, et nous dépeint un personnage féminin fort et rare, qui se sert de tout et de tout le monde, profondément égoïste, mais qui finit par devenir touchante malgré son cœur de pierre. Le procédé narratif et la plume de l’auteur font merveille, tout comme son humour acide et cocasse. Le tome 3, consacrée à la plus jeune de la famille, sera à mon programme de lecture de l’année prochaine sans aucun doute!
Quatrième de couv’ :
Trois semaines séparent Tristabelle Carmine du Grand Bal de la Reine. Trois semaines pour trouver la robe de ses rêves, un masque, une nouvelle paire d’escarpins… et aussi un moyen d’entrer au Palais. Car Tristabelle n’a pas été invitée. Mais ça, c’est un détail. Tout comme les voix dans sa tête ou cette minuscule série de meurtres qui semble lui coller aux talons.
En tout cas, elle ne compte pas rater la fête. Quitte à écumer les bas-fonds surnaturels de Grisaille, frayer avec des criminels, travailler dans une morgue ou rejoindre un culte. S’il le faut, elle ira même jusqu’à tuer demander de l’aide à sa petite sœur. Car Tristabelle Carmine est une jeune femme débrouillarde, saine et équilibrée. Ne laissez pas ses rivales ou ses admirateurs éconduits vous convaincre du contraire. Ils sont juste jaloux. Surtout les morts.
Mon avis :
Depuis le temps que je devais lire la suite, c’est maintenant chose faite et c’était bien chouette ^^ :
- Retour à Grisaille :
Ce que j’avais aimé dans le premier tome c’était l’ambiance Tim Burton qui se dégageait du décor et on y replonge dès les premières lignes une ouvrant ce tome. C’est l’hiver, tout est toujours gris sale dû aux cendres qui retombent avec la neige venant des hauts fourneaux de Forge-Rage et des crématoriums.
L’intrigue reprend 3 mois après la fin de l’aventure de Merryvère dans Le complot des corbeaux, on voit comment Lady Carmine a sauvé la mise de sa cadette et les raisons pour lesquelles Tristabelle va prendre un thé chez une personne qu’elle n’apprécie pas, afin de prendre le pouls de la bourgeoisie après avoir perdu la face auprès de la reine de Grisaille à cause de la maladresse de sa soeur. Elle apprend au cours de ce thé que la reine organise un bal qui aura lieu dans 3 semaines, que des invitations se trouvent au marché noir et qu’une boutique de pompe funèbre cherche un.e assistant.e pour maquiller les morts. Tristabelle quitte les lieux forte d’un plan pour devenir la prochaine dame de compagnie de la reine.
- Tristabelle :
Dans le premier tome, on avait eu un léger aperçu du caractère de cette magnifique jeune femme rousse, de tempérament froid et à la langue acérée, c’est une belle pimbêche qui me fait mourir de rire, bienvenue dans la tête de cette délicieuse psychopathe. Elle a un rapport quasi sensuel avec les armes blanches, elle manipule comme elle respire et méprise à tour de bras, son aplomb est tellement désarmant qu’elle s’auto-embauche face à un pauvre patron qui en reste comme deux ronds de flanc. Mais la belle a une cohorte de morts sur son chemin et un lieutenant de police curieusement intègre l’a à l’oeil, Eldritch Creusombre. Sûre d’elle, Tristabelle va tout de même tomber sur une rivale à sa mesure, Cassandra Terne. Ce qui est marrant également c’est que narrateur se fait couper le sifflet par la belle qui nous raconte elle-même car elle fait forcément mieux, voyez plutôt :
Elle marchait comme elle respirait, parlait, vivait : avec l’arrogance d’un prédateur sur son territoire de chasse, la cruauté d’un félin au royaume des souris, le mépris du serpent pour…
Un « serpent », maintenant ?! Bon, ça suffit ! Vous croyez que je n’entends pas vos persiflages ? Ce n’est pas parce que vous êtes une voix dans MA tête que cela vous donne le droit de m’insulter ! Ni de raconter n’importe quoi à mon sujet ! Qui vous a appris les bonnes manières ?! Je reprends les choses en main.
Et une autre citation pour la route parce que c’est trop bon ^^
Non, franchement, pour leur apprendre les rudiments de la haute couture, mieux vaudrait les écorcher vives et faire de leur peau des manteaux distingués. En toute simplicité.
Délicieuse n’est-ce pas ? ^^
- Quelques mystères et un peu de nouvelles :
On va également poursuivre l’histoire de Merryvère en parallèle, par contre Dolorine sera entièrement muette ou presque dans ce tome, c’est à la fin seulement qu’elle claironne dans son journal qu’à la rentrée prochaine elle ira à l’école, ouvrant donc la voie pour le tome 3. Merryvère a quitté le manoir familial car elle se sent fautive pour son amie qui a rejoint les rangs de la Maison Vermeil, on a également des explications sur ce qu’était devenue Lady Carmine avant de revenir dans son foyer avec un nouveau bébé et Tristabelle se trouve face à une génétique…embarrassante…l’occasion de rencontrer son paternel pour la première fois. Entre Merry et le prince Blaise il y a des étincelles et quelques mystères comme l’évocation d’une huitième Maison qui a été détruite par les autres car elle avait des valeurs stupides comme l’honneur, la compassion, etc…
En bref, j’adore Tristabelle, on apprend beaucoup sur elle dans cette histoire et il faut savoir lire entre les lignes, elle est bien plus fragile qu’il n’y parait ou plutôt les épreuves vont la faire grandir et elle en devient très touchante, avec la petite Dolorine c’est la soeur que je préfère.
Lorsque l'on a goûté à la plume d'Ariel Holzl, on ne résiste pas longtemps à l'envie de la retrouver. Il faut dire qu'avec Les Sœurs Carmines, il a mis la barre haut. Difficile de ne pas se laisser envoûter par ce trio de sœurs très rafraîchissant !
Dans Belle de gris, on retrouve l'aînée des Carmines, la narcissique Tristabelle. On m'avait loués la qualité de ce tome, et c'est en effet, un vrai plaisir que de suivre les tribulations de cette héroïne à l’ego surdimensionné. Elle prend une telle place dans le récit qu'on reste sans voix devant son assurance et son effronterie. Ah ça, la Tristabelle, ce n'est pas la modestie qui l'étouffe ! La voici qui s'est mise en tête de participer au bal de la Reine, quitte à voler une invitation. Enfin, quand je dis "voler", je devrais plutôt dire "la faire voler". Tristabelle n'est pas de celle qui se salit les mains. D'autant que pour l'occasion, il va lui falloir tout son temps pour se trouver une robe et des chaussures assorties. Et, croyez-moi, cela demande de l'expérience, du bon goût et de l'argent. Ce n'est pas à la portée de tout le monde. Mais, Tristabelle a plus d'un tour dans son sac et, surtout, elle est prête à tout pour arriver à ses fins. Après tout, n'est-elle pas la plus éblouissante et la plus rusée des sœurs Carmines ? En tout cas, elle, elle y croit.
Dans une ambiance très "Arsenic et Vieilles Dentelles", on retrouve le charme froufroutant et désuet propre à l'effervescence des grands bals. L'excitation des jeunes filles est à son comble, car elles s'apprêtent à faire leurs premiers pas dans le monde et à être présentées aux plus beaux partis. L'occasion unique de s'assurer une place dans la bonne société. Mais l'héroïne d'Ariel Holzl voit plus grand et intrigue pour se placer auprès de la Reine en devenant sa nouvelle dame de compagnie. Après tout, l'ancienne n'est plus et ce n'est pas parce qu'elle n'est pas une descendante des plus puissantes familles de Grisaille, qu'elle ne peut pas prétendre au poste. Ne vous inquiétez pas, elle a de la suite dans les idées, notre Tristabelle, et elle a un plan.
Elle porte l'aventure à elle seule. Machiavélique et irrésistible, Tristabelle n'est pas une simple fille futile. C'est une intrigante hors-pair au flegme inébranlable. On pourrait croire que l'auteur a seulement forcé le trait de la caricature de la femme superficielle avec ce personnage. Mais au fur et à mesure de la lecture, vous allez vite vous rendre compte de la complexité de sa personnalité, et vous ne pourrez pas vous empêcher de la trouver attachante.
Le succès de Belle de gris repose sur une intrigue bien huilée qui nous captive autant qu'elle nous fait rire.
On apprécie Les Sœurs Carmines aussi bien pour ses héroïnes si différentes les unes des autres que pour cet univers au premier abord lugubre, avec tous ces cimentières et ces morts-vivants, mais qui s'avère en fait truculent.
Les Sœurs Carmines ne va pas seulement plaire aux jeunes lecteurs. Croyez-moi, vous en serez tous accro.
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