La mosaïque sarantine
  • Date de parution 26/09/2019
  • Nombre de pages 528
  • Poids de l’article 646 gr
  • ISBN-13 9791036000133
  • Editeur ATALANTE
  • Format 200 x 145 mm
  • Edition Grand format
Fantasy Fantasy Arthurienne

La mosaïque sarantine Tome 1 Voile vers Sarance

4.46 / 5 (34 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Dire de quelqu’un qu’« il fait voile vers Sarance », c’est dire que sa vie s’apprête à basculer ; s’envoler vers la lumière et la fortune ou s’abîmer dans un précipice sans retour. Le triomphe ou le malheur.Et c’est vers Sarance, joyau du monde et cœur d’un empire, que ses pas mènent le mosaïste Crispin de Varène. L’empereur Valerius a entrepris d’y élever le sanctuaire de la Sainte-Sagesse, le plus somptueux que le monde ait jamais connu, à la gloire de son règne autant que du dieu unique, et il lui faut l’artiste qui enrichira de mosaïques sa nef et sa gigantesque coupole.Le défi serait immense à lui seul, mais le monde n’est pas si simple où Crispin s’aventure : les schismes guettent, le paganisme rampe, la guerre menace, le surnaturel jaillit au détour d’un chemin. Et, comme toujours, le mouvement de l’histoire emporte le destin des « enfants de la terre et du ciel ».C’est cela que Guy Gavriel Kay n’a de cesse d’explorer avec une douloureuse bienveillance. Cette fois, c’est de la Constantinople de Justinien au VIe siècle de notre ère, capitale de l’Empire romain d’Orient, qu’il s’est inspiré pour composer le diptyque de « La mosaïque sarantine », dont Voile vers Sarance est le premier volet.Nouvelle traduction de l'anglais par Mikael Cabon.

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  • Date de parution 26/09/2019
  • Nombre de pages 528
  • Poids de l’article 646 gr
  • ISBN-13 9791036000133
  • Editeur ATALANTE
  • Format 200 x 145 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

ENFIN. Enfin, j’ai lu une œuvre de Guy Gavriel Kay. Depuis le temps qu’on m’en parle, que je procrastine… Je n’y croyais plus. Mais toujours dans mes envies d’autre chose cet été, je suis partie avec la duologie sous le bras (enfin, dans la liseuse) pendant ma quinzaine au Pays de Galles. La mosaïque sarantine (Voile vers Sarance et Les seigneurs de Sarance) m’a accompagnée pendant mon périple, et le timing était parfait, j’ai fini le tome 2 dans le train du retour. Les bouquins en papier sont dans ma bibliothèque depuis… 2019 je crois. 5 ans, ça vaaaaa…. 


4e de couverture

A la mort de sa femme et de ses filles, emportées par la peste, Crispin, talentueux mosaïste, n’aspire plus qu’à l’oubli. Aussi, lorsqu’il reçoit une missive de l’empereur Valérius II le convoquant à Sarance pour décorer le nouveau sanctuaire de la Sainte Sagesse, l’artiste décide-t-il de refuser. Mais peut-on longtemps désobéir à son empereur ? Commence ainsi pour Crispin un voyage semé d’embûches avec pour seul compagnon un bien étrange oiseau pensant – et parlant ; muni d’un laissez-passer portant le sceau du chancelier, le mosaïste va traverser l’empire pour rejoindre Sarance. Sarance la dorée, capitale où pouvoir, art, intrigue et passion mènent une danse échevelée…


Fantasy ou pas fantasy ?

La mosaïque sarantine est un de ces romans que j’aimais lire quand j’étais ado. Gros pavé, immersion totale, personnages nombreux qui évoluent selon le contexte politique, social et culturel. Des lieux que l’on côtoie pendant tout le temps de la lecture… Quelque chose qui, à la fin, devient familier. Ce genre de romans qui vous embarquent pleinement et totalement pendant tout le temps de votre lecture, dans lesquels vous pensez devenir un personnage à part entière, et qui vous laissent un peu vides une fois la dernière page tournée.

La mosaïque sarantine c’est donc tout cela. Avec un cadre faussement historique, et c’est là que la fantasy intervient. Je me suis crue, souvent, dans cette Byzance-Constantinople, au cœur d’un Empire éclaté entre sa partie occidentale et sa partie orientale. J’y ai retrouvé un art de la mosaïque similaire, un héritage sportif et culturel évident (les courses de chars), une question religieuse tout aussi centrale et une géographie qui donne une impression de déjà-vu.

Mais on n’est pas dans un roman historique, puisque l’auteur transpose son récit dans un imaginaire propre – certes très proche de ce qu’on a pu apprendre, mais éloigné malgré tout. La mosaïque sarantine, c’est précisément ce pas de côté qui caractérise les littérature de l’imaginaire. Comme on sait ce qu’il advient de l’Empire romain d’Orient, on ne peut en plus s’empêcher d’anticiper la suite du récit et de craindre la tournure des événements. L’auteur le sait, et il sait aussi nous surprendre à chaque page.

J’ai donc adoré ces clins d’œil constants. C’est très habile. Cela permet au lectorat d’avancer dans un univers qu’il semble connaître, mais en même temps de lui donner autre chose à voir, à expérimenter. Assez familier tout en étant original et dépaysant, avec une impression de renouveau : c’est un superbe équilibre que l’auteur a su garder tout au long du texte.


Une fresque…

La mosaïque sarantine est une incroyable fresque. La forme accompagne à la perfection le fond. Si l’on suit principalement un artisan mosaïste, le roman est lui aussi une mosaïque à part entière. Chaque personnage est comme une tesselle dans l’histoire racontée, tout comme chaque événement qui survient. Cet assemblage forme à la fin cette fresque narrative d’une ampleur remarquable.

Dans cette duologie, chaque détail compte. Chaque pensée, chaque parole, chaque action a des répercussions sur la suite. Paroles prémonitoires de personnages et prolepses de l’auteur ajoutant du rythme et du suspense accompagnent le cheminement dans cette histoire de destin et de destinées.


… épique

une fresque épique portée par une plume…

Tout ceci contribue à donner au roman un souffle épique incroyable. La plume n’y est pas pour rien, et les excellentes traduction (de Mickael Cabon) et relecture en font un texte riche en vocabulaire, sonorités, rythmes. Un énorme plaisir à lire. Par exemple, l’auteur a soigné le décor, en donnant vie à cette ville de Sarance. Des bruits, des sons, des parfums, des couleurs… On navigue entre différents lieux de la cité : lieux sportifs, villas, palais, bains et lieus de culte. On parcourt la ville et on vit pleinement dans ses murs pendant la lecture.

Il soigne également ses personnages. Loin de n’être que des personnages de papier, ils sont presque réels, passionnés et vivants. Souvent, l’auteur fait des sortes d’arrêt sur images pour insister sur l’importance de certaines scènes. C’est là qu’il fait des prolepses, et il ajoute aussi beaucoup d’emphase et d’effets de rythme. Pendant ces moments, le texte se rapproche presque de la chronique, ce qui peut contribuer à rendre réels ces personnages. Car l’auteur les fait comme rentrer dans l’Histoire.


… et une parfaite maîtrise du récit

Enfin, le rythme de la duologie est très bien pensé.

Voile vers Sarance suit le parcours de plusieurs personnages pour atteindre Sarance. Un roman de voyage, parsemé d’embûches et de rebondissements. Nul ennui pour ma part dans ce texte dont on sent bien que la première moitié n’est qu’un préambule à l’histoire à venir. Certes, le début de ce premier tome peut paraître longuet. Mais le texte jongle habilement entre les chemins de plusieurs personnages dont on se doute qu’ils vont ensuite se croiser. Voile vers Sarance inclut tout aussi habilement les petites histoires de ces personnages dans la grande histoire, avec son lot de complots et décisions politiques d’ampleur. Si loin que l’on soit de Sarance, on y est malgré tout déjà, même si l’attente de l’atteindre enfin croît de page en page.

Quant aux Seigneurs de Sarance, il déroule de manière implacable ses fils, et le rythme s’accélère. Ce deuxième mouvement est grandiose, passionnant, captivant, et se conclut de manière assez spectaculaire. J’ai adoré être surprise sur ce plan. Guy Gavriel Kay mène son récit comme les premiers des Bleus et des Verts mènent leur course de char : avec maîtrise, confiance, allure et talent incroyable.

Excellente découverte que voilà. Je ne sais pas pourquoi j’ai attendu si longtemps avant de me plonger dans ce texte incroyable. Ce n’est pas grave, je l’ai savouré je pense au bon moment. La mosaïque sarantine m’a beaucoup plu, époustouflée aussi, et j’ai adoré passer mes vacances en compagnie de tous ces personnages passionnants. Il va sans dire que je ne m’arrêterai pas à cette œuvre de l’auteur !

Quatrième de couv’ :

A la mort de sa femme et de ses filles, emportées par la peste, Crispin, talentueux mosaïste, n’aspire plus qu’à l’oubli. Aussi, lorsqu’il reçoit une missive de l’empereur Valérius II le convoquant à Sarance pour décorer le nouveau sanctuaire de la Sainte Sagesse, l’artiste décide-t-il de refuser. Mais peut-on longtemps désobéir à son empereur ? Commence ainsi pour Crispin un voyage semé d’embûches avec pour seul compagnon un bien étrange oiseau pensant – et parlant ; muni d’un laissez-passer portant le sceau du chancelier, le mosaïste va traverser l’empire pour rejoindre Sarance. Sarance la dorée, capitale où pouvoir, art, intrigue et passion mènent une danse échevelée…

Mon avis :

Cette lecture commune initialement lancée en février a été prolongée de quelques mois et c’est avec mes vacances d’avril que j’ai pu réellement me plonger dedans :

  • Contexte historique :

Le cadre utilisé par l’auteur n’est autre que la Constantinople du VIe siècle, capitale de l’Empire romain d’Orient, sous le règne de l’empereur Justinien, considéré comme le plus grand empereur de l’Empire byzantin, d’origine modeste, parvenu au pouvoir grâce à son oncle l’empereur Justin Ier. Son projet est de restaurer l’empire (de Rome) mais il fait face à de nombreux ennemis comme les Perses d’un côté et les Slaves de l’autre. Il étendra les limites de son empire et sera un grand bâtisseur également notamment avec la basilique Sainte-Sophie, centrale dans le roman de Kay. L’un de ses plus grands soutiens est sa femme, l’impératrice Théodora.

  • L’intrigue :

A Sarance, l’empereur Apius meurt sans descendance, une guerre des trônes débute rapidement remporté par Valérius Ier grâce à son neveu, celui-ci lui succèdera rapidement avec sa compagne. Valérius II est un un empereur bâtisseur, pour passer à la postérité, il commande la construction du sanctuaire de la Sainte-Sagesse et pour la décorer il réclame le plus grand mosaïste de la région, Martinien de Varène.

A Varène justement, Martinien encourage son ami et meilleur mosaïste à partir à sa place pour retrouver le goût de vivre, Caïus Cripus dit Crispin a perdu sa femme et ses filles lors d’une pandémie de peste et s’en trouve très amer et désabusé. Il part à contrecoeur, mandaté par sa jeune reine Gisèle des Antéens aux abois de trouver l’empereur en secret et lui proposer sa main contre l’impératrice stérile.

Une fantasy historique avec complots à tous les étages se profile.

  • Présentation du monde :

Chez Guy Gavriel Kay, sa fantasy mêle énormément d’éléments historiques à ses récits, l’histoire est très posée et ça ne pète pas dans tous les coins. Oubliez les diverses créatures que vous rencontrez dans ce genre de littérature habituellement, le récit est entièrement porté par des humains et la touche de magie est très subtile. Dans Voile vers Sarance, l’élément magique est apporté par l’alchimiste Zoticus et ses oiseaux mécaniques possédés par des âmes.

La politique à Sarance est un peu curieuse, à la mort de l’empereur, le peuple peut proposer son candidat au Sénat tout comme les nobles mais bon, avec les complots c’est également pas mal pipeauté quelque part. Outre l’empereur et ses conseillers, il y a un autre statut très important dans la cité, c’est celui d’aurige, les conducteurs de char représentent le peuple sous 4 factions avec 4 couleurs correspondantes et ceux qui gagnent le plus de courses sont portés en héros, vous l’aurez compris, la course hippique est très prisée à Sarance au point de rendre très riche…si tant est qu’on y survive, c’est également un métier très dangereux, vous aurez une course détaillée pour vous faire une idée.

Les dissensions religieuses sont aussi très présentes. Entre reliquat des religions païennes persistantes bien que mal vues et l’expansion de la foi chrétienne désignée sous le terme de Jad dans ce roman. Il est également posé le problème de la filiation, l’impératrice n’attend toujours pas d’héritier, ce qui laisse le champ libre pour les complots du côté Antéen où la jeune reine Gisèle risque de se faire tuer par ses propres conseillers aux dents longues qui ne veulent pas d’une femme au pouvoir, quoi de plus intéressant pour elle d’obtenir l’aide de Valérius II en se mettant dans la balance ainsi que son pays tant désiré.

Par contre, il n’y a pas grand chose à dire des personnages qui ne sont pas tellement travaillés pour le moment, l’auteur a surtout exploité son monde et sa politique pour ce premier tome, j’espère mieux du second.

En bref, ce tome est très introductif, comptez 250 pages environ avant que Crispin n’arrive enfin à Sarance avec une scène légèrement angoissante avant et 350 pages environ avant que l’histoire ne commence vraiment et que le tableau ne se dévoile peu à peu sous nos yeux, les jeux d’intrigues. Par contre la plume de l’auteur reste très agréable et j’espère que T2 sortira prochainement.

Parmi les belles plumes de l'Imaginaire publiées par les éditions L'Atalante, il y a celle de Guy Gavriel Kay dont les œuvres viennent régulièrement enrichir leur catalogue. Considéré par tous comme un maître incontesté de la fantasy historique, la réédition du premier volet de La Mosaïque Sarantine est l'occasion pour moi de m’immerger enfin dans l'une de ses épopées. J'en profite pour remercier Emma de m'avoir suggéré ce roman en service de presse. 


Avec Voile vers Sarance, on suit les pérégrinations d'un mosaïste qui, par un concours de circonstances, se retrouve sur la route à la place de son vieil associé, muni d'une invitation de l'empereur sarantin pour participer à la décoration d'un important sanctuaire. Ayant perdu femme et enfants, emportés par la peste, Crispin est enjoint par son ami Martinien de se rendre à Sarance pour s'éloigner de ses fantômes. Réaliser les mosaïques qui viendront décorer les coupoles de la basilique de l'empereur Valérius II est un défi qu'il souhaite relever. En revanche, débarquer à la cour avec une identité différente lui promet quelques difficultés. C'est donc dans un chemin semé d'embûches que Crispin s'engage. D'ailleurs, il lui faudra soupeser chacun de ses actes s'il espère atteindre son but. 


Univers mystique et exotique


Comme dans chacun de ses romans, Guy Gavriel Kay insère le récit dans un contexte historique riche. Mais son but n'est bien évidemment pas de retranscrire les faits historiques tels quels. Il va plutôt s'en imprégner afin de construire une ambiance qui vient donner corps à ses intrigues. Ainsi, son récit est nourri par ses propres lectures et redonne vie de manière crédible à des lieux et à des figures de l'Histoire dont la vie sera par lui largement romancée. 


Ici, on foule le sol de la mythique Byzance. On se retrouve ainsi propulsé dans un VIe siècle fantasmé, à l'époque de l'empereur Justinien et de l'impératrice Théodora, lors de l'édification de la basilique Sainte-Sophie, et en pleine guerre de reconquête de l'Italie. L'auteur s'attache à des détails marquants, comme la position frontalière de la cité qui en fait le siège d'une culture originale mi-occidentale, mi-orientale, l'attachement à l'art byzantin qui s'exprime surtout dans une mosaïque d'inspiration religieuse ou à la gloire du pouvoir, ainsi que cet important engouement du peuple byzantin pour les courses de chars. Ce sont tous ces détails qui ancrent l'histoire contée dans la réalité auxquels a été ajoutée une touche surnaturelle. Celle-ci s'impose presque comme une évidence sous la forme de la résurgence du paganisme et de ses divinités de la nature qui prennent place au sein de l'histoire.   


Ainsi fantastique et Histoire se mêlent harmonieusement pour réinventer le passé. 


Des héros charismatiques


Au-delà de l'ambiance que dégage Voile vers Sarance, sa réussite réside aussi dans la galerie de personnages que l'auteur met en scène. Le colérique et pourtant très réfléchi Crispin est avec son passé un personnage fort attachant. Avec son irascibilité et son verbe haut, il est à l'origine des nombreux rebondissements de cette oeuvre. D'autre part, Guy Gavriel Kay accorde également une grande importance aux personnages féminins avec, bien entendu, la belle et indépendante impératrice Alixana, ou encore la jeune reine Gisèle, qui cache une force intérieure insoupçonnée. 


Avec ses nombreux personnages, Guy Gavriel Kay a matière ici pour explorer toutes les facettes de l'humanité. 


Une intrigue bien ficelée


Autre point fort de ce livre est que l'auteur l'a largement agrémenté d'intrigues, de complots, de trahisons et autres manipulations pour distiller le suspense qui tiendra en haleine. 


Entre la multitude de personnages intrigants et un cadre grandiose, Guy Gavriel Kay se fait à nouveau l'auteur d'un récit enlevé qui ne dément pas sa réputation. 


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