Tous les Mayas sont bons
  • Date de parution 02/06/2021
  • Nombre de pages 448
  • Poids de l’article 230 gr
  • ISBN-13 9782743653224
  • Editeur RIVAGES
  • Format 169 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Thriller

Tous les Mayas sont bons

3.32 / 5 (48 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Un roman policier plein de rebondissements dans la jungle centre-américaine, sur fond de Mayas et de trafics en tout genres. Du pur Westlake, comique, malin, échevelé.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 02/06/2021
  • Nombre de pages 448
  • Poids de l’article 230 gr
  • ISBN-13 9782743653224
  • Editeur RIVAGES
  • Format 169 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Donald Westlake était un grand écrivain de polars new-yorkais décédé il y a 10 ans laissant un vide abyssal jamais comblé derrière lui. Depuis, Rivages, son éditeur français a publié quelques inédits, puis la source s’est tarie. Et soudain arrive maintenant ce “tous les Mayas sont bons “ avec un titre français sentant bon les jeux de mots à deux balles que nous offraient les éditeurs français dans les années 60, 70 et 80 pour les polars. Alors, si vous ne connaissez pas ce grand maître, nul doute que ce ne sera pas forcément un roman marquant pour vous et que de multiples autres entrées beaucoup plus riches sont recommandées. Tout bon libraire saura vous guider entre autres vers “le couperet” ou “ Aztèques dansants”, très réussi qui montre un peu lui aussi un réel intérêt de Westlake pour les civilisations précolombiennes.

Si vous êtes un fan, par contre, malgré que vous puissiez légitimement vous demander pourquoi ce roman sorti en 1985 aux States ne fasse son entrée chez nous que plus de trente ans plus tard, vous ne pourrez certainement pas résister et je vous comprends très bien… j’ai craqué immédiatement. Et, rassurons tout le monde, ce roman n’est pas une daube, n’est pas juste un fond de tiroir.

“Kirby, un Américain installé au Bélize – minuscule État d’Amérique centrale -, a acquis un terrain dans la jungle sur lequel il a édifié un faux temple maya avec la complicité de villageois locaux. Ces derniers fabriquent pour lui des « antiquités » qu’il entend vendre à des clients américains. Son but est quand même de s’enrichir le plus possible, on ne va pas se le cacher. Mais lorsque lesdits clients arrivent au Bélize en même temps qu’une archéologue idéaliste, certaines complications se font jour. Car l’archéologue est une vraie spécialiste qui sait distinguer le vrai du faux. Comme dit Kirby, « une fichue peste ».”

Capable d’écrire des comédies policières ébouriffées et hilarantes dans sa série consacrée à John Dortmunder cambrioleur new-yorkais particulièrement touché par une scoumoune qui ne le lâche jamais avec sa bande sympathique de bras cassés et des polars beaucoup plus sombres avec sa série Parker, Westlake était brillant dans tous les genres qu’il touchait. Celui-ci avec sa profusion d’informations sur le Bélize en Amérique Centrale, se rapproche de “Kawaha”, roman d’aventures situé dans l’Ouganda des années 70 du triste sire Idi Amin Dada.

Roman d’aventures donc situé dans la jungle du Bélize qu’il a arpentée avec son épouse et à qui il a dédié le roman pour avoir enduré un trip avec lui dans l’enfer vert, se double aussi d’une farce et d’un énorme jeu de dupes, d’arnaques avec moult rebondissements, trahisons en cascade. Ce n’est sûrement pas le meilleur de Weslake que l’on retrouve ici mais le rythme est bien là, le ton gentiment moqueur et un humour souvent très fin, pince sans rire qui est une de ces marques de fabrique, bien présents, font que c’est du Weslake et… c’est bon.

Les novices découvriront plus facilement le grand Donald Westlake en achetant le recueil de Rivages nouvellement sorti “Encore raté” proposant la première cata de Dortmunder “Pierre qui roule” et deux autres très bonnes aventures “ Personne n’est parfait” et “Dégâts des eaux”. “Pierre qui roule” a d’ailleurs été adapté en 1972 par Peter Yates sous le titre ”Les quatre malfrats” avec un très incongru Robert Redford dans le rôle de Dortmunder. Christophe Lambert, dans un nanar ricain s’y est aussi essayé mais le costume était bien trop grand pour lui. Nombreuses ont été les adaptations des œuvres de Westlake, peu ont été convaincantes, la finesse de l’humour n’étant que très rarement retrouvée à l’écran. Dortmunder est un poissard, souvent aigri, totalement désabusé: le personnage que joue souvent jean Pierre Bacri correspondrait assez bien au tempérament et à l’état d’esprit du New-Yorkais.

“Tous les Mayas sont bons” à glisser légitimement et obligatoirement sous le sapin de tous les fans de Westlake et le volume “ Encore raté” sous le sapin de tous les amateurs de polars old school.

Ayant échoué dans ma recherche d’écrivain bélizien traduit en français, j’ai dû me contenter (comme pour le Honduras) d’un titre dont le Bélize est le décor, mais écrit par un auteur américain (ce qui n’était déjà pas si facile à trouver). J’ai ainsi par la même occasion découvert Donald Westlake, célèbre pour ses romans policiers humoristiques (je cite Wikipédia), considéré comme un classique, même, par les aficionados du genre. J’ai cru comprendre que ce titre n’était pas son meilleur, ce qui me donne furieusement envie d’explorer davantage son œuvre, puisque j’ai personnellement passé avec cette lecture un excellent moment.

Installé au Bélize avec l’intention de faire fortune dans l’élevage, Kirby Galway, trentenaire décontracté et sûr de lui, y a acheté un terrain, qui s’est avéré être inexploitable. Il éprouve depuis un furieux ressentiment envers celui qui le lui a vendu, un fonctionnaire plus ou moins véreux inopportunément prénommé Innocent. Sa principale source de revenus, consistant à transporter des bottes de marijuana dans son avion entre Bélize et la Floride, ne lui suffit pas. Malin et imaginatif, il a trouvé un moyen de rentabiliser ce fichu terrain dont il est propriétaire, qui se révèle soudain receler d’inestimables vestiges mayas… 

Ne reste plus qu’à appâter quelques pigeons, ce à quoi s’emploie Kirby lors d’un séjour dans son pays natal. Entrent ainsi en scène un couple d’antiquaires très impressionnables, ainsi qu’un conservateur de musée peu scrupuleux. S’y ajoute une indésirable archéologue idéaliste en lutte contre la spoliation du patrimoine sud-américain, dont les recherches auraient permis de localiser un site Maya qui n’aurait jamais été découvert, situé justement du côté des terres de Kirby. La situation devient compliquée lorsque, contrecarrant les plans de ce dernier, tout ce petit monde se retrouve au même moment dans le même hôtel…

Le roman est ensuite un enchaînement de rebondissements rocambolesques et de quiproquos, de confrontations entre des protagonistes acharnés à préserver leurs intérêts respectifs. Les jeux de dupes abondent, les dialogues fusent, et le tout est porté par un humour mordant qui rend la lecture fort réjouissante.

Elle est également instructive, Donald Westlake faisant une belle place au contexte de son intrigue, qui se déroule au moment où le Bélize, ex-colonie britannique, vient d’accéder à l’indépendance (au tout début des années 1980), mais est en butte aux revendications territoriales de son voisin guatémaltèque, qui menace d’annexer par la force le sud du pays. Les nombreuses incursions dans l’enchevêtrement de sa jungle luxuriante sont par ailleurs l’occasion d’approcher ses autochtones, descendants des mayas devenus fermiers, vivant dans une autosuffisance rudimentaire au sein de petits villages dispersés et coupés de la civilisation technologique.


Une chouette découverte, en somme !


Besoin d’un peu de légèreté en cette fin d’année ? Facile, Rivages a retrouvé un roman de Donald Westlake qui n’avait pas encore été traduit : Tous les mayas sont bons.


Kirby est un gentil arnaqueur qui, quand il a voulu s’installer au Belize, s’est fait avoir par plus arnaqueur que lui, le mal nommé Innocent St Michael. Mais il a su rebondir et sur le terrain inutile qu’il a acheté il s’est allié avec des locaux pour créer de toute pièce un faux temple Maya, et en tirer des objets archéologiques absolument authentiques (et oui, ce sont les descendant des mayas qui les fabriquent) qu’il vend à des américains un peu crédules, et pas trop regardant sur la légalité, la sortie d’objets historiques étant interdite la loi.

Tout ça fonctionne très bien, pour le plus grand bonheur de tous quand débarque Valerie Greene qui, dès les premières minutes, lui fait une forte impression : « Cette fille était une vraie peste ». Ce n’est que le début d’un enchainement de catastrophes qui va mettre à mal son petit commerce.

Je ne vais pas prétendre que Tous les mayas sont bons est le meilleur Westlake. Sinon on n’aurait pas attendu 10 ans après sa mort pour le traduire. N’empêche qu’on ne s’ennuie pas une seconde, que c’est vif, que la mécanique d’enchainement des catastrophes est réglé comme une montre suisse et que les personnages sont assez truculents.

Ajoutez une pincée d’aventures, les dialogues toujours particulièrement réussis, et vous avez une excellente comédie américaine d’époque, du cousu main qu’on aurait bien vu filmé par les grands studios hollywoodiens.


Et si vous voulez compléter votre culture polar et que vous avez la chance de ne pas encore connaître le génial John Dormunder, ou si vous ne savez pas quoi offrir en cadeau à Noël, Rivages réédite trois des aventures du cambrioleur le plus malchanceux, et le plus drôle de la planète polar. Ça s’appelle Encore raté, et on y retrouve Pierre qui roulePersonne n’est parfait et Dégâts des eaux. Et ça me donne envie de relire tout Dortmunder.

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