Tenir jusqu'à l'aube
  • Date de parution 20/08/2020
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 122 gr
  • ISBN-13 9782072874567
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
famille Romans français Féminisme Solitude

Tenir jusqu'à l'aube

3.66 / 5 (652 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Et l'enfant ? Il dort, il dort. Que peut-il faire d'autre ?" Une jeune mère célibataire s'occupe de son fils de deux ans. Du matin au soir, sans personne pour l'aider, elle vit avec lui une relation fusionnelle. Alors, certaines nuits, la mère s'autorise à fuguer. À quelques mètres de l'appartement d'abord, puis toujours un peu plus loin, toujours un peu plus longtemps, à la poursuite d'un semblant de légèreté. Comme la chèvre de Monsieur Seguin, elle tire sur la corde, mais pour combien de temps encore ?

livré en 4 jours

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  • Date de parution 20/08/2020
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 122 gr
  • ISBN-13 9782072874567
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

J'avais quelques appréhensions à lire ce témoignage. 

Peur de ne pas supporter la douleur d'une sœur envers son frère décédé, moi qui suis si proche de mon frère jumeau. 

Je me suis laissée porter par leurs amours, leurs complicités, leurs joies, leurs peines et leurs terreurs. 

Je me suis laissée porter par les mots, par les sentiments si forts que l'on ressent à travers Alex et Olivia.

Un amour fraternel tellement beau,

Comme un souffle qui emporte le lecteur auprès d'eux.

En lisant cet émouvant récit, je me suis arrêtée sur chaque référence musicale ou littéraire qu'Olivia de Lamberterie nous cite.

Que cela soit une chanson ou un livre, j'ai voulu m’imprégner, me plonger dans leurs univers comme pour mieux comprendre ou mieux ressentir leurs relations si fortes.

Je suis allée voir sur internet et j'ai découvert de très beaux ouvrages comme Olivier de Jêrome Garcin que je vais pouvoir lire ou ces très belles chansons de Pierre Lapointe ou encore de Vincent Delerm.

Lire ce livre ? Oui, avec certitude ! 

Et pour comprendre toute la BEAUTÉ qui s'en dégage, précipitez-vous pour lire, ces quelques passages ci-dessous. 

Vous saurez alors pourquoi ce roman m'a touché en plein cœur ! 

Les mots d'Olivia de Lamberterie :

"Mais pourquoi tu l'aimais tellement ? me demande-t-on parfois. Un frère, c'est les parents sans les incompréhensions et les emmerdements, ce sont ses racines, ce terreau de l'enfance qui nous a fait pousser.

Un frère, c'est tout ce qu'on sait et qu'on ne peut pas dire aux autres.

Mon frère et moi, nous étions transparents comme du verre blanc.

Mon frère était la seule personne à qui je me confiais. Nous étions deux muets qui l'un en face de l'autre retrouvaient l'usage de la parole.

Avec qui chuchoter aujourd'hui ? 

Mon frère, mon frère, mon frère, mon frère, mon frère, mon frère, mon frère, mon frère, mon frère, mon frère, mon frère, mon frère, mon frère, mon frère.

Si, pour toi, c'est mieux, j'accepte de vivre décapitée.

La mort n'efface pas la beauté, elle la rend hors de portée. Toute joie semble vaine.

Je ne veux ni oublier ni sombrer. Je cherche un espace vital où je pourrais chérir le chagrin et rire aux éclats, pour mes enfants. Pour que cette malédiction s'arrête. Sauve qui peut la vie pour mes trois fils.

Je les abreuve de paroles et de caresses.

J'emploie toutes mes forces à inventer des subterfuges.

Je remonte centimètre par centimètre, mes amis me font la courte échelle.

Je chasse les cons comme des mouches.

Je guette les signes. J'ai envie de retourner consulter le fou de Franck capable de parler aux défunts.

J'apprend à vivre en bonne compagnie avec la mort, à inventer une nostalgie heureuse, à débarasser la souffrance de tut ce qui pourrait non pas l'amoindrir, mais la salir : la culpabilité, les regrets, les remords.

J'essaie de transformer mon frère en ami imagninaire. Je lui parle, lui demande son avis, son goût si affirmé me sert de boussole, Alex est mon Jiminy Cricket.

Je cherche une colonne vertébrale dans la masse molle de la tristesse. "La gaiété est le secret des vaillants". Cette phrase de Gonzague Saint Bris, écrivain foutraque, me trotte dans la tête. Mon frère savait être tellement gai, aussi.

Le néant ne t'a pas englouti. Je sais où tu es dorénavant : tu es en nous.


Tu ne nous a pas abandonnés. Tu t'es arrangé pour laisser ton empreinte si forte dans nos existences qu'elle nous a empêchés de sombrer et qu'elle a fini de nous transcender. Ton existence est indélébile. 

Tu n'as pas fini de respirer en nous. Ta mort nous a rendus vivants."

Les mots d'Alex de Lamberterie :


"J'aime penser que je peux tout quitter en un instant. Un peu comme un animal blessé qui se sert à l'abri pour panser ses plaies. Au bout d'un moment, il se sent prêt à reconquérir sa vraie vie."

"La vie, c'est pas mon truc" a écrit Alex en guise de réponse."

Roman de la rentrée, auteure découverte grâce à l'intime festival dont elle était l'invitée en août dernier.


Roman coup de poing, qui fait prendre conscience du sort des mères célibataires, du poids qui pèse sur leurs épaules, du risque de précarité et du regard de la société les concernant.


J'ai pris une claque en lisant ce récit d'une mère solo avec son fils de deux ans. Ne pas pouvoir s'évader lui pèse, ce huis-clos perpétuel avec un fils difficile en manque de père, possessif, exclusif, réclamant sans cesse d'avoir sa maman à côté de lui "à côté, à côté".. Ne jamais pouvoir souffler, avoir un moment de répit, pas simple.


Elle, car c'est à la troisième personne que l'auteure nous en parle, nous décrit son quotidien.


Peu à peu, elle veut retrouver un peu de liberté, retrouver sa vie d'avant. Alors la nuit elle s'évade. Elle s'octroie un peu de temps pour elle, marchant simplement dans les rues à la recherche de ce sentiment de liberté. Quelques minutes d'abord, puis un peu plus à chaque fois.


En parallèle, elle raconte "La chèvre de Monsieur Seguin" à son fils, cette chèvre éprise elle aussi de liberté. La fable raisonne, se fera-t-elle aussi manger par le loup ? Quelle sera la conséquence de ces petits moments d'évasion ?


La réponse vous l'aurez en lisant ce très beau roman.


Beaucoup de sujets abordés, la difficulté de travailler en étant 24h/24 avec son fils car difficulté de trouver une place dans une crèche, ce qui a un effet boule de neige ; moins de travail, moins de moyens, plus de fatigue mentale et physique, un enfermement social et moral.


J'ai été interpellée par les réactions sur les forums internet, en utilisant les recherches concernant les vocables mère solo (et sortie), mère solo et argent, mère solo et disparaître ou encore mère solo et autorité, père absent, plutôt que de trouver aide et réconfort, la plupart des réactions condamnent la mère en détresse, l'enfoncent au lieu d'être solidaire.


Un très bon livre de la rentrée, une plume vive. De courts chapitres, c'est dynamique, cela me donne envie de découvrir le répertoire de Carole Fives.


Ma note : 9/10

Une jeune mère célibataire s’occupe de son fils de deux ans. Du matin au soir, sans crèche, sans famille à proximité, sans budget pour une baby-sitter, ils vivent une relation fusionnelle. Pour échapper à l’étouffement, la mère s’autorise à fuguer certaines nuits. À quelques mètres de l’appartement d’abord, puis toujours un peu plus loin, toujours un peu plus tard, à la poursuite d’un semblant de légèreté.

Comme la chèvre de Monsieur Seguin, elle tire sur la corde, mais pour combien de temps encore ?

Ma lecture

J’ai pris du temps pour rédiger mon billet sur cette lecture et même en ayant attendu, je suis un peu mal à l’aise pour l’écrire…..

J’ai eu le plaisir de rencontrer Carole Fives lors de la Fête des Livres en Septembre à Saint Philbert de Grand Lieu et j’avais été très intéressée par les raisons pour lesquelles elle avait écrit ce roman, son dynamisme, son investissement dans le sujet.

Je suis revenue avec le livre à la si jolie couverture, avec en prime une dédicace et je l’ai gardé sous le coude jusqu’à maintenant. Je ressors de ma lecture un peu déçue mais Carole Fives n’en n’est pas totalement responsable.

En utilisant le conte de la Chèvre de Monsieur Seguin d’Alphonse Daudet, Carole Fives alterne moments de désespoir et fable morale, univers enfantin et montée en puissance du dénouement dramatique qui s’annonce.

Les situations sont parfaitement réalistes, piochées dans l’observation de la réalité du quotidien des mères (dans le cas présent), isolées, déchirées entre maternité et vie personnelle, problèmes financiers et isolement. Les passages d’échanges entre mères sur les forums, les réflexions de son entourage, du manque de prise en compte de ses difficultés par ses interlocuteurs sont bien rendus, mais j’ai trouvé, pour ma part, cette femme dans une phase de dépression, peut-être d’usure et par moment j’ai eu envie de la secouer (mais cela vient peut-être de mon tempérament…..).

Il s’agit d’un court roman, une sorte de journal du quotidien de cette jeune femme sans nom, sans visage comme le montre la couverture, car elle pourrait être n’importe laquelle, qui en a plein le dos de porter seule toutes les responsabilités de son foyer…. C’est également une sorte de mise en évidence, et cela Carole Fives en parlait très bien lors de la rencontre, au risque d’ailleurs de choquer l’assistance, d’un silence qui règne autour des pères qui « abandonnent » leurs enfants pour débuter une autre vie sans se préoccuper du devenir de leurs enfants déjà là, des pensions non versées et du jugement que l’on porte sur des femmes qui à un moment « craquent » parce qu’elles n’y arrivent plus.

Cela ressemble presque plus à un essai/romancé sur la condition des mères isolées avec les difficultés qu’elles rencontrent, les absurdités de certaines situations, le manque d’écoute et d’aide.

Le problème que j’ai rencontré, et je le dis très honnêtement, c’est que ce roman a été très largement commenté lors de sa sortie, la trame m’était connue car même pendant sa présentation on expliquait le crescendo des sorties, un peu plus longues à chaque fois, un peu plus loin jusqu’à ce que……

Pendant ma lecture, j’avais le sentiment de lire un roman que j’avais déjà lu, dont je connaissais la construction, le fond et une fois terminé j’ai eu un sentiment étrange : je ne ressentais rien alors qu’il s’agit d’un sujet de société et je n’avais pas grand chose à en dire car, pour moi, pas une découverte et rien de plus que je n’avais entendu ou lu.

Je pense que toute mère (ou parent) peut se retrouver dans les pages de ce récit : au-delà de la solitude et de l’isolement de cette héroïne, la difficulté de gérer le quotidien, le manque de relations avec l’extérieur, l’isolement que confèrent parfois la parentalité, l’exigence (oui oui) des enfants (mais cela tient peut-être à la situation), les difficultés financières et professionnelles liées à cet état, une femme (un homme) en couple peut d’ailleurs également s’y retrouver.

Carole Fives observe notre société et plus particulièrement les femmes et elle pointe sa plume sur leur position, leur place dans la société, leur envie de s’épanouir en dehors de leur rôle de mère qui leur colle à la peau (dans le cas contraire elle passe pour des femmes indignes et sont jugées) alors qu’aucune étiquette ne colle sur ceux qui abandonnent.

J’attendais beaucoup de cette lecture et le fait d’avoir lu, entendu et écouté sur ce livre fait que celle-ci ne m’a rien apporté de plus. Le fond ‘m’était connu, la forme également, reste l’écriture qui est, comme dans le précédent, efficace, concise, directe. La narration à la troisième personne fait que j’ai gardé une distance, un regard extérieur, comme un reportage sur un épisode de vie.

Malgré tout un récit qui peut intéresser un large public mais qui touchera je pense particulièrement toutes les femmes qui se reconnaîtront dans ce portrait, qui vivent cet état.

Quatrième de couverture


Une jeune mère célibataire s'occupe de son fils de deux ans. Du matin au soir, sans crèche, sans famille à proximité, sans budget pour une baby-sitter, ils vivent une relation fusionnelle. Pour échapper à l'étouffement, la mère s'autorise à fuguer certaines nuits. A quelques mètres de l'appartement d'abord, puis toujours un peu plus loin, toujours un peu plus tard, à la poursuite d'un semblant de légèreté. Comme la chèvre de Monsieur Seguin, elle tire sur la corde, mais pour combien de temps encore ?





Mon avis


Elle est arrivée dans cette ville où elle ne connaît personne, avec son fils de deux ans. Elle se débat pour s’en sortir, avoir une place en crèche, garder son boulot dans lequel elle réussissait bien avant … quand elle avait le temps… quand elle n’était pas épuisée par ce quotidien qui la mange, qui ne la laisse pas souffler…  Au moindre caprice du petit, elle est inquiète, va-t-on la considérer comme une mauvaise mère, une incapable ?  Qu’il est lourd le regard des autres, qu’elles sont dures les réflexions manquant de compréhension… Elle lutte mais elle n’en peut plus, elle étouffe… Alors, elle fugue, un tour de quartier quand le petit dort… Mais elle y prend goût et va plus loin, toujours plus … Elle culpabilise, se renseigne sur les forums pour voir ce que font les autres mères qui vivent seules… mais les échanges ne lui apportent aucun réconfort….


C’est avec une écriture exquise, à points comptés, que Carole Fives évoque cette situation de mère célibataire. Le ton est très juste, donnant au récit un aura d’authenticité. C’est très réaliste, malheureusement car on voit bien que rien n’est réellement mis en place pour aider cette femme qui s’enfonce. Avec beaucoup de doigté et d’intelligence, sans juger, l’auteur parle d’un sujet délicat et son texte est une réussite.

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