Les vilaines
  • Date de parution 23/09/2022
  • Nombre de pages 216
  • Poids de l’article 124 gr
  • ISBN-13 9782757894187
  • Editeur POINTS
  • Format 180 x 112 mm
  • Edition Livre de poche
Biographies, Mémoires Espagne Romans étrangers

Les vilaines

3.95 / 5 (429 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

« Un récit d’une poésie intense, éclairant la profonde solidarité entre ces travailleuses du sexe que la société met à l’index. »LE MONDELa nuit, dans le parc Sarmiento à Córdoba en Argentine, la Tante Encarna arpente les allées sur ses talons aiguilles en plastique et veille sur ses ouailles. Car, le soir, le parc devient le lieu d’un étrange balai et le territoire des prostituées trans. La Tante, figure divine et matriarcale, partage sa vie avec ces femmes aux parcours chaotiques et souvent fulgurants.Les Vilaines est l’histoire sans misérabilisme du quotidien de ces femmes flamboyantes, de leurs rêves, leurs souvenirs, leur tendresse et leur solidarité de sœurs dans un monde qui les condamne.Camila Sosa Villada est née en 1982 à La Falda, en Argentine. Traduit en dix langues, Les Vilaines, est son premier roman.Traduit de l'espagnol (Argentine) par Laura AlcobaGrand prix de l'héroïne Madame Figaro, catégorie roman étranger

livré en 5 jours

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  • Date de parution 23/09/2022
  • Nombre de pages 216
  • Poids de l’article 124 gr
  • ISBN-13 9782757894187
  • Editeur POINTS
  • Format 180 x 112 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

"(…) stériles, aigres, sèches, vilaines, mesquines, solitaires, impures…"

Le jour, le parc Sarmiento, au cœur de la ville de Córdoba, est le poumon vert de la ville ; son zoo et son parc d’attractions en font par ailleurs un lieu privilégié pour les sorties familiales. La nuit il s’ensauvage, se peuple de créatures de l’ombre, devient le royaume des trans.

A leur tête, Tante Encarna, soi-disant âgée de 178 ans, "déesse aux pieds de boue et aux mains de boxeur", à la beauté féroce et furieuse mais aussi quelque peu déglinguée, avec sa joue balafrée, ses bleus et ses bosses… Une dure, qui a tant pris de coups dans les reins qu’elle en pisse du sang, et qui apprend à "ses filles" l’art de la survie comme celui de la séduction, mère de substitution un peu maquerelle, tour à tour généreuse et tyrannique, réconfortante ou acerbe.

Celle pour qui "être trans est une fête" règne sur une poignée de filles à la fois flamboyantes et pathétiques, dont une seule est née physiologiquement femme, les autres le sont plus ou moins devenues à coups de subterfuges et d’injections d’huile de moteur d’avion dans les seins, les fesses, les pommettes et les hanches. Parmi elles, la douce María la Muette, que la Tante a trouvée dans une poubelle quand elle avait treize ans, Nadina, infirmier à l’allure stricte le jour qui se métamorphose en beauté d’un mètre 90 la nuit, ou encore Camila, la narratrice, dont le parcours s’inspire de celui de l’auteure. Originaire d’une petite bourgade rurale qui la condamnait à la tristesse et la solitude, fils d’un couple de crève-la-faim, elle a fui un père alcoolique et violent, mais aussi un monde où il était impossible d’apaiser un désir de mourir dont seule sa transformation pouvait la libérer. Très tôt consciente du malentendu biologique l’ayant emprisonnée dans un corps de garçon, elle a appris les ruses et les mensonges indispensables à la survie, subi la violence à laquelle condamne le rejet.

A Córdoba aussi, elle est contrainte à la dissimulation, menant une double vie. L’une, universitaire, lui imposant discrétion et amabilité, la raccroche à la respectabilité ; l’autre, nocturne, est vouée à la prostitution, une fatalité, paraît-il, pour celles de son espèce.

C’est surtout cette dernière qu’elle évoque, à partir du moment où ayant trouvé un bébé dans le Parc -l’association enfants et trans constituant selon les critères de la moralité un incompatible sacrilège- Tante Encarna décide de le garder, le baptisant Eclat des Yeux… Son récit, plutôt que de se focaliser sur sa propre expérience, se fait porte-parole du groupe dont chaque membre semble ainsi indissociable. La routine diurne des trans, qui "se suppriment elles-mêmes du programme généralisé de la production à tout va", consiste la plupart du temps à rester au lit ou enfermées dans leurs chambres, à regarder des feuilletons ou ne rien faire. Avec la nuit, advient le règne de la violence et de la débauche, des insultes et des moqueries. L’attente du chaland se fait à l’aide de fioles de whisky et de papiers saupoudrés de cocaïne, et souvent les filles se battent, entre elles ou avec les clients, qui régulièrement les cognent ou les arnaquent. 

C’est un récit où le corps est omniprésent, entre sensualité -et l’importance qu’y prennent les sensations, la texture des peaux…- et mauvais traitements qu’on lui inflige. Les trans ne font généralement pas de vieux os, épuisant la fraicheur de leur jeunesse en deux trois ans, à coups de nuits blanches, de mauvaise alimentation, de drogue et d’alcool.

Pour autant, "Les vilaines" n’est pas un roman sombre. A l’image de ses héroïnes souvent exubérantes et hautes en couleur, il s’en dégage une énergie revigorante, et il règne parmi ce "troupeau" dont la jeune et ingénue narratrice s’habitue progressivement à faire partie, une générosité et une solidarité à toute épreuve. La vie s’y colore par ailleurs d’événements incongrus qui s’invitent naturellement dans le prosaïsme de leur condition : María la Muette a des plumes d’oiseaux qui lui poussent sur le corps, l’une des trans se transforme parfois en louve garou… 

L’écriture mêle ainsi crudité et poésie, et est riche d’images palpables qui impriment chez le lecteur des réminiscences durables.

A lire.

Les vilaines est un roman explosif et sans ambages sur le monde des transsexuels. 

Un plongeon dans un univers désarmant, cruel, effroyable et à la fois terriblement fascinant et émouvant. 

J'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'a embarquée au sein de la communauté des personnes trans. 

La transidentité est encore un sujet tabou et assez méconnu ! Cet ouvrage permet de mieux comprendre ces femmes et ces hommes qui sont durement malmenés par la société et les individus.

L'intrigue se passe en Argentine, où nous suivons plusieurs personnages transsexuels, prostituées ou des laissés pour compte.

Toutes sont attachantes, toutes sont à la recherche d'un peu d'amour, de douceur et d'acceptation. 

↜↝↜↝↜

Entre autofiction et authenticité, l'auteure nous raconte le parcours de Camila.

Dès son plus jeune âge, elle s'est sentie prisonnier du corps dans lequel elle était né(e) garçon.

J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt et d'émotions son histoire.

 Sa souffrance est immense. 

Camila est bouleversante. 

Et puis, autour d'elle, d'autres protagonistes, haut en couleur, euphoriques ou désœuvrées, à la recherche du bonheur. 

Elles se battent pour exister tel qu'elles sont.

Et puis, il y a une rencontre incroyable, un bébé que la Tante Encarna trouve dans un fossé, abandonné.

 Protégé, caché, élevé par la communauté trans, l'enfant grandira parmi elles. 

↜↝↜↝↜

C'est un récit impitoyable, cru parfois mais d'une sincérité et d'une justesse absolue.

Ces femmes revendiquent le droit de vivre, tout simplement.

Je retiens aussi de cette lecture, cette magnifique complicité, d'entraide et de solidarité des personnes trans.

Un premier roman fort que je vous recommande. 

Une superbe lecture, un véritable coup de cœur pour Les vilaines de Camila Sosa Villada. Ce premier roman vient nous bousculer dans nos certitudes, une histoire poignante des femmes transgenres qui tapinent dans le parc Sarmiento, à Cordoba en Argentine. Elles forment une petite communauté qui pendant un temps se soutient et s’entraident les unes les autres. C’est surtout vrai de Tante Encarna qui ouvre sa maison à toutes celles qui ont besoin de souffler un temps. Un soir, elle suivra les cris d’un bébé et le ramènera chez elle. Il deviendra alors l’enfant chéri de toutes celles qui ne peuvent en avoir. On découvre au fil des rencontres des personnages toujours plus incroyables, toujours plus exubérants. Une liste de déshéritées, de rejetées, d’orphelines pour qui être soit même est un combat de tous les instants. Un récit qui entre en résonnance avec le réalisme magique où l’auteur nous offre sa vision du réel augmenté par des personnages fantastiques qui apportent une touche de folie et de magie qui s’accordent parfaitement à l’histoire. Ce livre pourrait servir de base à un scénario des plus sulfureux du grand Pedro Almodovar. On prend en pleine figure, la douleur, le désespoir et la violence de ces femmes qui ont un courage et une pulsion de vie phénoménale. Le parcours sous forme de témoignage de Camila est touchant, il fait comprendre si ce n’était pas déjà le cas que cette situation n’est pas choisie mais bien subie. On n’en fini pas de dérouler la liste des sacrifices, des renoncements, des faillites sans pathos ni aigreur. J’espère que ce roman aura le succès qu’il mérite car il aborde un sujet d’actualité sous un angle féroce et festif à la fois. Cette littérature argentine a un charme fou, c’est luxuriant, étincelant et illumine notre vieille Europe d’une énergie nouvelle. Bonne lecture.

La Tante Encarna porte tout son poids sur ses talons aiguilles au cours des nuits de la zone rouge du parc Sarmiento, à Córdoba, en Argentine. La Tante – gourou, mère protectrice avec des seins gonflés d’huile de moteur d’avion – partage sa vie avec d’autres membres de la communauté trans, sa sororité d’orphelines, résistant aux bottes des flics et des clients, entre échanges sur les derniers feuilletons télé brésiliens, les rêves inavouables, amour, humour et aussi des souvenirs qui rentrent tous dans un petit sac à main en plastique bon marché. Une nuit, entre branches sèches et roseaux épineux, elles trouvent un bébé abandonné qu’elles adoptent clandestinement. Elles l’appelleront Éclat des Yeux.

A Cordoba, en Argentine, la tante Encarna a ouvert une pension dans laquelle elle accueille des prostituées transsexuelles. La narratrice, elle même transsexuelle, nous raconte son quotidien: l’attente du client, la nuit, dans le parc, la drogue pour tenir, les poursuites avec la police, les tabassages mais aussi la solidarité, l’amitié et l’amour.

Les « vilaines » désignent ces prostituées qui se cachent, que personne ne veut voir au grand jour et qui pourtant existent. Alors, cachées au fond de ce parc, à la merci d’hommes souvent violents, Les « vilaines » s’organisent et tentent de survivre. Ce roman est inspiré du propre parcours de l’autrice qui s’est elle-même prostituée. C’est un récit sans concession, souvent très dur. J’ai parfois dû reposer le livre après avoir lu certaines scènes difficiles.

Mais l’autrice n’est pas dans le voyeurisme ni dans le misérabilisme. Ces « vilaines » existent et trouvent parfois un peu de bonheur. La fête les anime, les fous rire, la tendresse et la protection qu’elles se portent l’une à l’autre sont touchantes. Sans plaintes, sans cris, l’autrice expose la vie de ces hommes devenus femmes, leurs parcours bien souvent teintés de rejet, de violence, de malaise.

Le résultat donne un roman fort, parfois trash mais jamais vulgaire, une ouverture sur un monde méprisé et désiré par des hommes qui y cherchent pourtant leur plaisir.

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