Tuer le père

C'était le seul que je n'avais pas encore lu d'Amélie Nothomb. Il était tellement fin (130 pages) que j'avais attendu la parution en poche.

J'ai aimé ce nouvel opus nous emmenant dans le milieu de la magie et traitant clairement de l'oedipe.

Joe Whip a 14 ans lorsqu'il quitte la maison. Depuis toujours il a vu défiler quantité d'hommes dont sa mère n'en retint aucun, ni le nom d'ailleurs. Elle est incapable de lui dire qui est son père tellement sa vie fut instable.

Un jour pour garder celui qu'elle croit être enfin le bon, elle vire son fils sous prétexte que celui n'apprécie pas Joe, ni son penchant affirmé pour la magie.

Elle donne à Joe sa liberté en lui versant une rente mensuelle de 1000 USD.

Joe, content dans un premier temps de gagner sa liberté, se rend rapidement compte que pour vivre c'est peu. Il arrondit ses fins de mois en pratiquant ses tours de magie. Un jour alors qu'il s'entraîne dans un bar, un belge l'aperçoit et lui dit qu'il est drôlement doué, qu'il croit en lui et qu'il est dommage qu'habitant Reno , la ville d'un grand magicien, Joe n'en devienne son élève.

C'est ainsi que Joe se rend chez le célèbre Norman Terence, à qui il demande de devenir son maître. Norman accepte de devenir son professeur. Joe s'installe chez lui où vit également la jolie Christina de 10 ans la cadette de Norman. Une vie de famille s'installe.

Tout va bien jusqu'à ce qu'il tombe amoureux de Christina. Une dualité s'installe; il est partagé entre l'attirance et les sentiments envers Christina et le respect et l'admiration pour Norman.

Il a le sentiment de ne pas exister et est jaloux. Il ne s'intéresse pas aux filles, et tout basculera le jour de son dix-huitième anniversaire dans un premier temps et lors de son vingtième dans un second temps....

Tuer le père est un roman avec des gens normaux, aux prénoms normaux , dans une vie normale, plausible, cela nous change un peu des habitudes d'Amélie. En effet, son univers est un peu moins excentrique, surréaliste mais n'en reste pas moins Nothombien... Elle traite ici avec brio de façon très noire, la recherche et les rapports père/fils. Le monde de la magie est à l'honneur, magie de l'écriture également comme toujours. Qui est le maître, qui est l'élève est peut-être la question...

Une écriture toujours très belle, un très joli texte mais court, qu'il m'a semblé court, un peu frustrée que cela s'arrête déjà comme cela.... Un livre qui se lit en moins de deux heures, sans temps mort et qui vous tient en haleine.

A lire aussi vite que possible.

Joe a quinze ans. Il est passionné de magie et très doué. Il vit avec sa mère Cassandra près de Reno. Cette dernière ne s’occupe pas de lui et le met à la porte quand elle croit rencontrer un homme qui lui restera fidèle.

Joe erre d’hôtel en hôtel, exerçant ses tours de magie sur les clients jusqu’au jour où il rencontre un homme qui va changer sa vie. En effet, l’inconnu lui fait rencontrer Norman Terence, le numéro un de la magie aux États-Unis. Joe s’installe chez le célèbre magicien qui devient son professeur….

J’ai lu ce roman en très peu de temps. Il faut dire qu’il est très court (150 pages). Et voilà mon avis: déçue, profondément déçue!!

Je n’ai été convaincue ni par l’histoire ni par le style. Voilà pourquoi:

L’histoire aurait pu m’emballer, ce ne fut pas le cas. Elle se déroule assez agréablement mais je n’ai pas retrouvé la pointe de folie et d’humour chère à l’auteur. Les péripéties s’enchaînent mais rien de folichon ici. Le passage qui se déroule à Burning man aurait pu être intéressant mais l’auteur ne va pas au bout des choses. Bref, ça manque cruellement de peps.

Les personnages m’ont semblé sans âme. J’ai eu du mal à m’attacher à l’un d’entre eux. Ils paraissent lisses. Les dialogues s’enchaînent, parfois à la limite du ridicule. On saute du coq à l’âne à certains endroits. J’ai trouvé que certains échanges étaient du plaqué, du mécanique pour faire avancer l’action. Vraiment étrange de la part de l’auteur, elle qui soigne toujours ses dialogues.

Je n’ai pas aimé également certains propos dans le roman. On a l’impression que l’auteur voulait à tout prix caser ce qu’elle pensait de telle ou telle chose. Résultat on se demande ce que ça fait là. Je vous donne un exemple. A un moment donné, l’auteur parle des « fire dancers ». Elle démontre sur une page que le mot résonne mieux en anglais qu’en français! Complètement inutile!

Bref, vous l’aurez compris je n’ai pas été emballée par cette histoire de magie. La fin du roman ne m’a pas bluffée non plus alors que pour certains il s’agit d’un vrai retournement de situation (que j’avais vu venir à 3km).

Déçue donc par le nouveau Nothomb. Moi qui aime tant cet auteur, j’en suis vraiment désolée!